Où donc Brel emploie-t-il ce mot?
(...) Il me reste deux solutions
Ou bien frapper André
Ou bien gnougnougnafié
La femme d'André
Sur son balcon
Ou bien rester chez moi (...)
Jacques Brel, À jeun, 1967
Non connecté Se connecter S'inscrire
forum abclf » Pratiques argotiques et familières » "gamahucher" » Répondre
Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.
Où donc Brel emploie-t-il ce mot?
(...) Il me reste deux solutions
Ou bien frapper André
Ou bien gnougnougnafié
La femme d'André
Sur son balcon
Ou bien rester chez moi (...)
Jacques Brel, À jeun, 1967
Gougnoter (v.), gouine (subst.) et gougnafier (subst.) ont tous trois une même origine même s'ils n'ont plus la même signification.
Un gougougnafier serait vraiment quelqu'un de très malhabile puisque non seulement il travaille mal, mais le fait en plus en "bégayant".
Où donc Brel emploie-t-il ce mot?
"Gnougnougnafier" viendrait-il donc alors de "gnougnoter"? Ce verbe est il vraiment une invention de Brel ou est-il plus ancien?
Pas sûr, pas sûr.
Gougnoter, c'est d'abord pratiquer l'amour lesbien, faire acte de lesbianisme (avec les moyens du bord, rien dans les mains, rien dans les poches) ; c'est par là qu'il est synonyme de gamahucher, non spécialisé (théoriquement), lui, aux lesbiennes.
Pour moi, pas d'idée de réciprocité comme dans 69.
Quoique : il faudrait voir à ne pas confondre gamahucher, plaisir favori du dieu Bacchus quand, accablé d'ivresse ... et gougnoter, pratique proposée à Jean-Gilles par son beau-père.
En effet, si le gougnotage est à sens unique, la gamahuche suppose une certaine réciprocité, selon la procédure du LXIX (ce que confirme implicitement Robert le Grand, sans s'étendre sur les détails techniques).
Bref, gamahucher, c'est donner sa langue au chat, selon la spirituelle remarque de gb.
Gamahucher signifie pratiquer le cunilingus. On le trouve aussi dans le dernier livre de Brigitte fontaine.
Robert le Grand, citant Flaubert, donne à gamahucher un mignon synonyme : langotter. Que c'est langoureux !
Par ailleurs, huis signifiant porte, on peut imaginer tous les pertuis que l'on voudra, porte, portail ou portillon ...
P.S. gamahucher, c'est ... l'abc de la langue française !
C'est le classique de la littérature érotique que les dictionnaires modernes ignorent systématiquement pour dire qu'on donne sa langue au chat. Delvau écrit que c'est «un métier de chien».
Quelle est votre source ? Guiraud cite seulement Delvau, le dico de Rey-Cellard le note chez Nerciat (1787) et prétend qu'il existe depuis le XVIIe... Doillon (le dico du sexe) le repère en 1766 au mieux.
D'après Guiraud, le mot remonterait à gama-ut qui désigne “le son le plus bas de la gamme” d'où un hypothétique gamahuter motivé sur l'idée de descendre (qu'on retrouve dans «descendre à la cave», «descendre à la crèmerie» et d'autres encore). La forme gamahucher pourrait être le résultat d'un croisement avec “hucher”, “crier, appeler à haute voix”.
D'après Rey-Cellard, vient de l'arabe...
Doillon réfute ces deux explications sans en proposer d'autre.
Il existe aussi un «gabahoter» donné par Delvau, mais peu attesté.
Pour l'étymologie, peut-être faudrait-il chercher aussi du côté de l'anglais où le mot, et ses dérivés, existent depuis longtemps (mais le français semble antérieur) : http://www.sex-lexis.com/Sex-Dictionary/gam ; cf. aussi dans My secret life : http://www.my-secret-life.com/search.cg … zoom_and=1
Trouvé réponse à " gamahucher "dans le Dictionnaire d'argot ! Merci ;
forum abclf » Pratiques argotiques et familières » "gamahucher" » Répondre
Propulsé par PanBB, soutenu par PunBB Info.