Bonjour.
Je me permets de réveiller ce fil, car je me suis aperçu que le très regretté Pierre Enckell a en quelque sorte pris position dans ce « débat ».
Voici le squelette de ce qu’il écrivait dans son Dictionnaire historique et philologique du français non conventionnel (2017), dont je suis le très heureux possesseur.
"Moco
1. « garçon » (en Espagne ou au Portugal : transcriptions fautives des mots mozo et moço, citées ici uniquement à titre documentaire).
deux attestations
2. « provençal ; par restriction toulonnais ».
2.1. « (marin) provençal » (vers 1854). Suivi hélas par d’autres, Esnault 1965 propose d’absurdes étymologies qu’il va chercher au Mozambique et en Nouvelle-Zélande. Un premier emploi (précédé toutefois pas le sens « Marseillais ») ne nous est provisoirement connu que par une traduction en espagnol du roman de La Landelle, Une haine à bord (1851) où, à propos de Toulon, on lit « esos mocos de Mocotte »
une attestation
- Au fém. mocot(t)e : deux attestations
- Variantes : mocal (une attestation) , mocco (deux attestations) et moko (une attestation= titre du livre de La Barthe)
2.2. « Marseillais ».
Une attestation
Variantes : Mocco (une attestation), les mocaux (une attestation)
- Emploi adj. (une attestation)
2.3. Au sing. « langue provençale » ; « français de Provence ».
trois attestations
- Emploi adj.
deux attestations"
[Si nécessaire, je chercherai les liens vers les attestations. Mais il me semble que ce n’est pas le sujet ici, et qu’on peut faire confiance à P. Enckell, connu pour sa rigueur intellectuelle. Son propos principal étant de fournir les attestations les plus anciennes possibles, rares sont les sujets comme celui-ci sur lesquels il a exprimé un jugement.
Je me tiens à votre disposition !]