Sujet : pepe le moko
quelqu'un pourrait-il me dire ce que signifie "le moko" en argot , et de quel argot il s'agit.
merci d'avance
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quelqu'un pourrait-il me dire ce que signifie "le moko" en argot , et de quel argot il s'agit.
merci d'avance
Moco ou moko, marin de Toulon. D'après le dictionnaire d'argot :
Étymologie : apocope de mococo, singe du Mozambique, ou du néo-zélandais moco "tête tatouée".
Intéressant : donc les marins au long cours sont probablement à l'origine de ce mot et Esnault a, comme d'habitude, raison (cf. Lardenais : néo-zélandais : tête tatouée). Le moko = le tatoué (= le dur, la terreur, la caïd, etc.)
Merci pour l'info.
Quelqu'un sait-il si un livre est à l'origine du film ? apparemment le scénario est de Henri La Barthe (http://www.imdb.com/title/tt0029453/) mais je n'ai rien trouvé à moko dans amazon catégorie livres français ?
Henri La Barthe avait publié le roman en 1931 (six ans avant la sortie du film) sous le pseudonyme d'Ashelbé (HLB).
Merci !
Je vais faire une recherche pour voir si cela se trouve facilement.
Moko est une aphérese de "em'aquò", (avec ça en occitan), expression utilisée par beaucoup de gens dans la région provençale comme ponctuation avant l'assassinat de la langue d'Oc. Du reste, les italiens surnommaient les français, au XIXème siècle, les "didons", du fait que ces derniers ne pouvaient pas terminer une phrase sans dire "dis donc".
La source, c'est Victor Gelu, émérite poète marseillais du XIXème siècle dont je recommande la lecture à tous.
Voila, toute autre explication est fumisterie. Il serait bon quelquefois d'admettre le fait que des millions de français ont parlés pendant des siècles une langue autre que celle des élites et que cela a laissé une énorme trace dans la langue française utilisée aujourd'hui par beaucoup de nos concitoyens.
C'est que le francais est une langue d'hegemonie qui cherchait a dominer les autres langues dans sa sphere d'influence. Ce que ses "defenseurs" reprochent a l'anglais aujourd'hui.
L'explication de Castel est confirmée par Marius Autran, érudit de La Seyne, qui donne quelques formes supplémentaires.
lexique, s.v. Moco, Moccot :
Un des surnoms attribués aux habitants de Toulon et de sa région. Du temps où le provençal se parlait couramment, les Toulonnais, fatalistes (?), avaient, dit-on, l'habiture de répéter les mots : es como co (c'est comme ça), ou em' aco ? (et avec ça ?), ou em' ocò qui (avec celui-ci). Les étrangers à ce dialecte n'entendaient que moco..., moco...
J'ajouterai aussi que le mococo n'est pas un « singe du Mozambique » mais un lémurien de Madagascar et que le mot maori moko désigne le tatouage en général et pas seulement celui du visage !
J'ignore quel est le dictionnaire d'argot qui, d'après Lardenais, affirme :
Étymologie : apocope de mococo, singe du Mozambique, ou du néo-zélandais moco "tête tatouée".
mais je ferai sur lui deux remarques :
- son auteur aurait mieux fait de vérifier sa source avant de la recopier ;
- si cette source n'avait pas oblitéré ses voisins immédiats d'Occitanie, elle n'aurait pas eu besoin d'aller chercher des âneries au bout du monde ! Mais, bien sûr, assimiler un Toulonnais à un singe ou à un sauvage lui paraissait tellement naturel !
On n'a pas encore cité l'article du TLFi :
MOCO, subst. masc.
Vieilli, péj.
A. Arg. des marins. Marin provençal, notamment de Toulon ou de Marseille (p. oppos. aux marins bretons dits ponantais). La Marine française se divise en deux grandes races: les Moco et les Ponantais, Bretagne et Provence, gens du Nord et gens du Midi (A. DAUDET, Jack, t.2, 1876, p.110). Tout était gageure et pari pour ce moco (LA VARENDE, J. Bart, 1957, p.49).
B. P. ext., fam. Provençal. J'ai habité Marseille et je sais imiter l'accent des mocos (S. BOUBÉE, Le Testament d'un martyr ds FRANCE 1907).
Prononc. et Orth.: []. Formes mocco (L. DAUDET, Médée, 1935, p.231), moko (RICHEPIN, Truandailles, 1891, p.253). Étymol. et Hist. 1. Ca 1854 arg. des marins «marin toulonnais ou languedocien» (s. réf. ds ESN.); 1876 (A. DAUDET, loc. cit.); 2. 1901 p.ext. «méridional» (Y. NIBOR, La Chanson des Cols bleus, p.105: Des jeun's mocott' au frais minois [ici au fém.]; av. 1907 (S. BOUBÉE, loc. cit.). Orig. obsc. Ce sobriquet serait tiré d'une loc. prov.: soit em' acò, 'm' acò «avec cela, moyennant cela; ensuite; pourtant» fréq. employée par les Provençaux, et parfois prononcée 'm' ocò (MISTRAL t.1, p.872c, s.v. emé), soit coum'aco «comme ça» abrégée souvent en m'aco ou m'oco (DAUZAT, Arg. guerre, 1918, p.111). Cette hyp. est appuyée par le parallèle de chtimi*, qui sert aussi à désigner les habitants d'une région d'apr. des mots caractéristiques de leur parler (cf. Ch. SCHMITT ds Z. rom. philol., t.91, pp.310-338). Selon ESN., moco serait tiré de mococo «singe du Mozambique» [en fait «sorte de maki de Madagascar», 1765 BUFFON, Hist. nat. Quadrupèdes, t.XIII, p.173], ou du néo-zélandais moko «tête tatouée» 1859, s. réf. [maori moko «sorte de dessin en tatouage, qui, reproduit sur un contrat, a valeur de signature», 1832-34 DUMONT D'URVILLE, Voy. autour du monde, t.2, p.227].
La source est de Esnault, qui précise dans son article :
«Ecarter : maucot, mal cuit (Le Puy, XVIIe s.) qui ne s'applique pas qu'aux Provençaux ; le marseillais comac(o), comme ça, ou, avancé par Mistral, en ac(o), avec ça, oc(o), étant de Périgueux.
Les étymologies sont souvent des énigmes, compliquées du fait que, très souvent, les promoteurs d'une langue, revendiquent partout sa priorité.
Moco signifiant marin provençal, il n'y a rien de particulèrement choquant à supposer une origine exotique. C'est une possibilité, parmi d'autres.
Gb.
On n'a pas encore cité l'article du TLFi :
TLFi : moco a écrit:MOCO, subst. masc.
Vieilli, péj.
A. Arg. des marins. Marin provençal, notamment de Toulon ou de Marseille (p. oppos. aux marins bretons dits ponantais). La Marine française se divise en deux grandes races: les Moco et les Ponantais, Bretagne et Provence, gens du Nord et gens du Midi (A. DAUDET, Jack, t.2, 1876, p.110). Tout était gageure et pari pour ce moco (LA VARENDE, J. Bart, 1957, p.49).
B. P. ext., fam. Provençal. J'ai habité Marseille et je sais imiter l'accent des mocos (S. BOUBÉE, Le Testament d'un martyr ds FRANCE 1907).
Prononc. et Orth.: []. Formes mocco (L. DAUDET, Médée, 1935, p.231), moko (RICHEPIN, Truandailles, 1891, p.253). Étymol. et Hist. 1. Ca 1854 arg. des marins «marin toulonnais ou languedocien» (s. réf. ds ESN.); 1876 (A. DAUDET, loc. cit.); 2. 1901 p.ext. «méridional» (Y. NIBOR, La Chanson des Cols bleus, p.105: Des jeun's mocott' au frais minois [ici au fém.]; av. 1907 (S. BOUBÉE, loc. cit.). Orig. obsc. Ce sobriquet serait tiré d'une loc. prov.: soit em' acò, 'm' acò «avec cela, moyennant cela; ensuite; pourtant» fréq. employée par les Provençaux, et parfois prononcée 'm' ocò (MISTRAL t.1, p.872c, s.v. emé), soit coum'aco «comme ça» abrégée souvent en m'aco ou m'oco (DAUZAT, Arg. guerre, 1918, p.111). Cette hyp. est appuyée par le parallèle de chtimi*, qui sert aussi à désigner les habitants d'une région d'apr. des mots caractéristiques de leur parler (cf. Ch. SCHMITT ds Z. rom. philol., t.91, pp.310-338). Selon ESN., moco serait tiré de mococo «singe du Mozambique» [en fait «sorte de maki de Madagascar», 1765 BUFFON, Hist. nat. Quadrupèdes, t.XIII, p.173], ou du néo-zélandais moko «tête tatouée» 1859, s. réf. [maori moko «sorte de dessin en tatouage, qui, reproduit sur un contrat, a valeur de signature», 1832-34 DUMONT D'URVILLE, Voy. autour du monde, t.2, p.227].La source est de Esnault, qui précise dans son article :
Esnault, moco a écrit:«Ecarter : maucot, mal cuit (Le Puy, XVIIe s.) qui ne s'applique pas qu'aux Provençaux ; le marseillais comac(o), comme ça, ou, avancé par Mistral, en ac(o), avec ça, oc(o), étant de Périgueux.
Les étymologies sont souvent des énigmes, compliquées du fait que, très souvent, les promoteurs d'une langue, revendiquent partout sa priorité.
Moco signifiant marin provençal, il n'y a rien de particulèrement choquant à supposer une origine exotique. C'est une possibilité, parmi d'autres.
Gb.
Oui bien sûr. Il est d'ailleurs beaucoup plus facile pour un francophile d'aller traverser trois océans pour expliquer une étymologie plutôt que d'admettre que son explication est à trouver dans des langues qui n'ont théoriquement jamais existées parce qu'elles ont eu le malheur de se trouver sur le territoire de l'état français.
J'ajoute que je ne suis pas anti-francophile, bien au contraire, mais je sais aussi reconnaître l'intérêt de ces idiomes injustements méprisés.
J'admire chaque fois, gb, la délicatesse et la sureté de main avec laquelle vous vous employez à arrondir les angles, voire à éteindre les incendies.
Il est vrai que je n'avais pas songé que le mot pouvait se trouver dans le TLFi mais ce qu'on y trouve abonde dans mon sens puisque il y est clair que le mot était accepté par les mocos eux-mêmes pour se désigner.
Croyez-vous vraiment qu'ils l'auraient accepté si si ce vocable les avait désignés comme des singes ou des sauvages ?
À part les anarchistes, je ne vois pas de groupe humain qui ait revendiqué pour sienne une désignation initialement péjorative !
Il est d'ailleurs beaucoup plus facile pour un francophile d'aller traverser trois océans pour expliquer une étymologie plutôt que d'admettre que son explication est à trouver dans des langues qui n'ont théoriquement jamais existées parce qu'elles ont eu le malheur de se trouver sur le territoire de l'état français.
Sur le principe, qu'il ne faut pas ignorer la diversité linguistique en France, vous avez grandement raison. Mais je doute que Esnault, Dauzat ou Sainéan, qui sont peut-être les plus grands noms pour l'argot aient ignoré cette richesse lexicale : jetez un œil si vous avez l'occasion sur leurs ouvrages, vous verrez qu'ils ne font pas un mauvais sort aux langues régionales.
Après, pour le cas de moco/moko, il faudrait plus de renseignements pour savoir laquelle des deux voies est la bonne : le TLFi penche pour l'origine provençale, soit ; mais l'origine exotique, s'agissant de marins, ne paraît pas au premier abord si saugrenue. Mais en effet, il y a beaucoup d'appellations plaisantes ou péjoratives, concernant des populations autochtones, motivées par leur dénomination ou un trait de langage et cette voie paraît tout à fait pratiquable.
Et pour ce qui est du sort des langues régionales en France, je ne suis pas un fanatique de la martyrologie traditionnelle dont se sont repus leurs défenseurs dans les années 70. Le complexe de la victime... (cf. le génocide culturel) me donne toujours l'impression qu'il s'agit de gagner quelque chose avec des morts plutôt que promouvoir des valeurs. Et puis il y a une importante production de livres concernant les langues régionales, donc elles ne sont donc pas victimes d'un déni de justice, même s'il y a eu conflit.
À part les anarchistes, je ne vois pas de groupe humain qui ait revendiqué pour sienne une désignation initialement péjorative !
Au contraire, je crois que c'est une situation tout à fait envisageable de voir des groupes opprimés reprendre à leur compte les mots péjoratifs dont les accablaient leurs adversaires. Mais pour les exemples ce n'est pas gagné. hum...
Gb.
Il y a un article consacré à Moco dans Robert Bouvier, Le parler marseillais, Jeanne Lafitte, 1986 :
Moco. Nom propre servant à désigner les Méridionaux en général, mais les Toulonnais en particulier. Le mot a été inventé par les marins bretons d'Etat qui, confrontés à ceux de Provence, reprochaient fréquemment à ces derniers d'émailler leurs phrases de : em'aco ? (et avec ça). Rien à voir donc avec l'orthographe très parisienne du chef-d'œuvre de Julien Duvivier : «Pépé le Moko».
Je suis étonné de ne pas trouver dans les exellents messages le sens que les nationalistes bretons donnaient dans les années 30 à MOCO. Le moco désignait le français ou le latin en général avec du mépris et du racisme. Il en est question dans l'ouvrage de Kristian Hamon: Le nationalistes bretons sous l'occupation ed AN Her 2001P.226. J'ai terouvait ce terme injurieux dans de nombreux textes que je pourrais rechercher. Le terme a t il voyagé dans la bouche des marins, de toulon en Bretagne?
Ah oui j'ai fouillé un peu dans le bouquin de Christian Hamon, pardon Kristian,
page 143: " il s'agit des MOCOS terme qui apparaît de façon récurrente dans la propa gande du parti. (nationaliste breton note de Bessaige) Le moco désigne à l'époque un marin de Toulon et par extention (méprisante) un méredional...forcement fonctionnaires. Avec cette inscription relevée à St Brieuc: LES HAUTS SALAIRES POUR LES MOCOS ET LA FAMINE POUR LES MAHOS, c'est la France", le moco est opposé à maho, ce dernier terme signifiant un paysant., un breton" dictionnaire historique des argots français de Gaston Esnaut, Paris Larousse.
Excusez les fautes je fais trois choses en même temps...je trouve un peu plus haut chez Hamon un slogant des collabos bretons pendant l'occupation : " Les Bretons doivent être maître de leur ravitaillement , les mocos à la porte"
En Bretagne aujourd'hui l'expression à quelque peu disparue, les "La Bretagne aux Bretons" et autres "Français dehors" demeurent, dans une indifference générale complice.
]Au contraire, je crois que c'est une situation tout à fait envisageable de voir des groupes opprimés reprendre à leur compte les mots péjoratifs dont les accablaient leurs adversaires. Mais pour les exemples ce n'est pas gagné. hum...
Je pense par exemple à "nègre" ou "neg' " utilisé entre eux par certains noirs de France - cf: le groupe Neg' Marrons - inspiré du "nigger" ou "nigga" courant entre les noirs américains. Toujours aux EAU, "queer" et "fruitcake", voir même lu récemment "fag hag" dans une petite annonce, termes tous récupérés par les homosexuels aux homophobes. En France, toujours pas de "tarlouze" ou "fiotte" dans un sens amical...
Aussi l'exemple de la chanson yiddish "Az der Rebbe", originellement composée pour se moquer des tendances béni-oui-oui des hassidiques, aujourd'hui un classique, presqu'un hymne, de ces derniers. En France, nous notons le chant immortel et poignant des italiens de France: "Je suis rital et je le reste"...
Plus sérieusement, j'ai souvent entendu les termes "coco", "catho", ou "roicco" avec une connotation négative ou neutre selon le côté d'où se place le locuteur.
Enfin, je me trompe peut-être, mais est-ce que "sans-culotte" ne fait pas partie de la liste?
Petite précision sur le mot nègre :
ce fut longtemps le seul mot servant à désigner un homme de race noire : Condorcet écrit des Réflexions sur l'esclavage des Nègres dépouvues de tout mépris.
Les esclaves nègres, donc, déportés aux Antilles, y ont inventé, puis appris le créole. Certains d'entre eux se sont enfuis, et ont créé des maquis, collectivités clandestines avec femmes et enfants, qu'on appelait les marrons, de l'espagnol cimarron, parait-il. En tous cas, un marron est un révolté.
En créole, nég signifie être humain de race noire, mais il n'existe aucun terme parallèle disant la même chose autrement, si le créole raffine sur les différentes nuances de peau, entre les câpres et câpresses, chabins et chabines, et autres termes, purement descriptifs, que j'ignore.
J'y insiste, nég n'est pas un terme de mépris.
Qu'un groupe prenne le nom de Nég Mawon, ce n'est pas, pour une fois, pour imiter les noirs etazuniens, c'est pour crier leur révolte et revendiquer haut et fort la langue créole.
Dernier mot : négre et noir viennent du latin niger, noir, qui a donné un nom de fleuve, le Niger (le Niger était déja connu des Romains) et un nom de pays riverain ; dans l'anglais nigger, il n'est pas difficile de retrouver cet étymon latin
Tu as parfaitement raison, p'tit prof, à trop vouloir trouver des exemples, on les invente parfois...
D'autant plus que je me suis fait avoir par un faux ami "nigger" correspond à notre regrettable "négro"; "negroe" lui correspond à notre "nègre"...
Voila qui j'espère ne nous renverra pas au fil sur le politiquement correct..
Au contraire, je crois que c'est une situation tout à fait envisageable de voir des groupes opprimés reprendre à leur compte les mots péjoratifs dont les accablaient leurs adversaires.
On peut aussi citer le mot gueux, qui a d'abord servi à désigner, par dénigrement, les protestants pendant les guerres de religion, mais qui a ensuite été adopté, par bravade, par les intéressés par se désigner eux-mêmes, en particulier dans les Pays-Bas espagnols. Le mot est passé en néerlandais, notamment dans le composé watergeuzen, gueux de mer, lesquels ont joué un grand rôle, autant symbolique que militaire, dans la naissance des Pays-Bas au 16e siècle. Il s'agit,une fois de plus, d'un de ces aller-retour de mots, puisque gueux était à l'origine un mot néerlandais.
En néerlandais aujourd'hui, le mot geuzennaam (litt.: 'nom de gueux') désigne un terme de mépris appliqué à un groupe, mais que ce groupe , par défi, adopte lui-même. Comment appelle-t-on cela en français?
Comment appelle-t-on cela en français?
Un renversement/détournement symbolique ? -hum-
Je rigole... un ange passe dans le ciel de la bienpensance... Le "moco" est un mot qui se moque, coquin! puisqu'il renverse les termes, c'est le soit- disant oppresseur qui devient victime... est- ce-que l'on peut encore trouver quelqu'un qui pense sur ça ou est- ce déjà trop tard?
Rétorsion n'irait pas mal...
Mais il me semble que la langue française n'ait pas de mot pour la chose, même si la chose n'est pas inconnue en France.
Retour de bâton ?
Renvoi d'ascenseur ?
C'est vrai que rien ne colle au poil : gb, on néologise ?
Cher Administrateur, chers Amis d'ABC etc... je cesse de participer à votre soit disant forum où il n'existe pas la moindre envie de discuter. Il y avait une question à propos de MOKO/MOCO, j'y ai mis mon grain de sel (breton), et... rien;
serais-je tombé dans une secte, quelle est cette gêne?
Et rien...
Mais si, Bessaige, votre grain de sel est intéressant, daté, attesté et documenté. Il nourrit le fil et complète ce que nous connaissons de ce mot. Et on espère que vous aurez encore envie de le faire.
Mais qu'appelez-vous discuter : ce que vous dites sur l'emploi du mot «moco» est sûrement vrai et on ne va pas contester pour le plaisir
Et non, le forum n'est pas sectaire ; enfin, c'est ce que j'espère. Et que personne ne réponde explicitement à vos messages ne signifie pas qu'ils sont ignorés. Je ne suis sûrement pas le seul à les avoir lus et à trouver votre intervention pertinente.
Qui ne dit mot consent.
J'ai eu le temps au bureau de compulser quelques dictionnaires, mais sans véritable résultat. Pour geuzennaam, le dico néerlandais-français ne donne que surnom. Le dico néerlandais-anglais, plus inspiré, donne (proud/honorary) nickname. Le dico néerlandais-allemand enfin, donne: mit Stolz getragener Zuname (soit: sobriquet porté avec fierté).
J'ai tenté de trouver des équivalents dans le moteurs de recherche, dans le genre de sobriquet d'orgueil (il y a bien des chevaux d'orgueil) ou sobriquet d'honneur (il y a bien des doigts et des bras du même nom) — mais en vain.
bien sur que le moko c est un toulonnais
et l enfant né d un breton et d une toulonnaise ou inversement c est une kermoko ou kermokote comme la maison de raimu ....
qui avais une fille avec une brestoise .... donc sa villa de bandol s appel la kermoko !!!
C'est impressionnant le nombre de nom que peuvent prendre certaines petites choses...
C'est impressionnant le nombre de nom que peuvent prendre certaines petites choses...
C'est impressionnant le nombre de noms qui peuvent bénéficier d'une cote surélevée.
Celle-là, elle s'écrit sur l'album de la comtesse, pas vrai ?
Je viens de revoir "Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages"
A un moment Bernard Blier convoque tous les parrains de Paris et il fait référence à "le moko"
Juste pour apporter un élément de plus au corpus.
Intéressante discussion !
À propos de Nègre et de retournement d'emploi, l'on peut citer la Négritude revendiquée par Senghor.
Ce mot nous rappelle avec bonheur qu'alors que Noir est racial, Nègre est, en français, plutôt culturel, et c''est un triste anglicisme (aux US, si le terme Negro n'est pas nécessairement péjoratif, Nigger l'est toujours gravement) que de le considérer comme insultant. Se voit-on dire un Jaune en parlant d'un Asiate ? Ou encore définir l'art nègre par la couleur de la peau de ses auteurs ? Nègre exprime en français surtout un certain exotisme (certes non sans distance, teintée d'un mélange de fascination et de sentiment de supériorité occidentale), comme dans la célèbre Revue Nègre des années trente, avec Joséphine Baker (qui venait des US mais était présentée comme africaine).
J'ai même relevé, dans un article de presse datant du Second Empire, à propos d'ambassadeurs thaïlandais, l'expression "Nègres jaunes", qui, d'après l'article, ne se voulait certes pas très flatteuse sur leur aspect physique, mais ne leur était nullement hostile, encore moins insultant (la censure de l'époque l'eût probablement interdit, d'ailleurs).
J'ai vu hier soir "Pepe le Moko", je suis toujours ignorant de la signification de "moko"
Le rhum moko existait à Bordeaux dans les années 50 ...
je suis toujours ignorant de la signification de "moko"
As-tu relu les dix premiers messages de ce sujet ?
Il me semble que le mot "moko" est un terme argotique désigne les méridionaux
Bonjour.
Je me permets de réveiller ce fil, car je me suis aperçu que le très regretté Pierre Enckell a en quelque sorte pris position dans ce « débat ».
Voici le squelette de ce qu’il écrivait dans son Dictionnaire historique et philologique du français non conventionnel (2017), dont je suis le très heureux possesseur.
"Moco
1. « garçon » (en Espagne ou au Portugal : transcriptions fautives des mots mozo et moço, citées ici uniquement à titre documentaire).
deux attestations
2. « provençal ; par restriction toulonnais ».
2.1. « (marin) provençal » (vers 1854). Suivi hélas par d’autres, Esnault 1965 propose d’absurdes étymologies qu’il va chercher au Mozambique et en Nouvelle-Zélande. Un premier emploi (précédé toutefois pas le sens « Marseillais ») ne nous est provisoirement connu que par une traduction en espagnol du roman de La Landelle, Une haine à bord (1851) où, à propos de Toulon, on lit « esos mocos de Mocotte »
une attestation
- Au fém. mocot(t)e : deux attestations
- Variantes : mocal (une attestation) , mocco (deux attestations) et moko (une attestation= titre du livre de La Barthe)
2.2. « Marseillais ».
Une attestation
Variantes : Mocco (une attestation), les mocaux (une attestation)
- Emploi adj. (une attestation)
2.3. Au sing. « langue provençale » ; « français de Provence ».
trois attestations
- Emploi adj.
deux attestations"
[Si nécessaire, je chercherai les liens vers les attestations. Mais il me semble que ce n’est pas le sujet ici, et qu’on peut faire confiance à P. Enckell, connu pour sa rigueur intellectuelle. Son propos principal étant de fournir les attestations les plus anciennes possibles, rares sont les sujets comme celui-ci sur lesquels il a exprimé un jugement.
Je me tiens à votre disposition !]
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