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Merci, Sylvain B. Je n'ai pas suffisamment tenu compte des dates de FURETIÈRE.

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Bonsoir

Chover a écrit:

Mais je n'exclus pas d'être contredit !

Eh oui, et par ce bon vieux Littré !
À la rubrique « corde », 3e définition :

Littré a écrit:

Corde de jeu de paume, grosse corde tendue au milieu du jeu de paume et garnie de filets jusqu'en bas pour arrêter la balle qui ne passe pas par-dessus. Friser la corde. Mettre sous la corde.

Fig. Cette affaire a passé à fleur de corde, il s'en est peu fallu qu'elle n'échouât.

Fig. Friser la corde, courir un grand danger, être au moment de périr, de se ruiner ou de faire quelque mauvaise affaire.

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vh a écrit:

Hypothèse :
La corde au cou, c'est le mariage.
A fleur de corde : sur le point de se marier, de façon peu favorable.

Pourquoi inventer ? La définition de la locution est donnée par l’auteur lui-meme smile
On essaie juste d’interpréter le sens exact du passage ...

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Hypothèse :
La corde au cou, c'est le mariage.
A fleur de corde : sur le point de se marier, de façon peu favorable.

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C'est possible en effet. On peut aussi penser que ces j[eunes filles se donnent l'air de demoiselles, au sens quasiment noble du mot, alors qu'elle sont au fond d'assez ordinaire condition

Ce passage se situe tout au début de ce " Roman bourgeois"  et Furetiere fait une satire de la population bourgeoise du quartier ( Place Maubert , Église des Carmes ).

Les jeunes filles dont il parle ne sont pas de la noblesse, mais pas non plus de condition ordinaire, ce qui correspondrait au petit peuple.
Furetiere semble surtout mettre le doigt sur la dégradation des bonnes mœurs.  Les mères de ces jeunes filles,  dix ans auparavant,  s’habillaient de façon décente ( chaperon, symbole d’une tenue bourgeoise ) ... Les filles ont la même condition sociale que leurs mères et grand-mères mais semblent avoir oublié les valeurs attachées à la dite condition.

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regina a écrit:

Je ne crois pas que  cette " demoiselle de nouvelle création" soit une autre interprétation. C’est , je pense, un euphémisme...pour dire , une demoiselle d’un nouveau genre, qui ne répond plus aux critères traditionnels ( bienséance, modestie, vertu) qui permettent de donner ce qualificatif. L’un appelle un chat un chat et l’autre évoque juste la même idée..

C'est possible en effet. On peut aussi penser que ces jeunes filles se donnent l'air de demoiselles, au sens quasiment noble du mot, alors qu'elle sont au fond d'assez ordinaire condition.

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Mano1 a écrit:

Dans le texte de Furetière mentionné plus haut le mot "chapperon" fait apparemment référence à un type de coiffe que les mères des "demoyselles" avaient porté à une certaine époque mais que les "demoyselles" elles-mêmes ne portaient plus, car passé de mode.
Peut-être que ce type de coiffe était considéré pour les femmes comme la marque d'une certaine modestie, surtout dans un lieu de culte comme une église.

Selon Furetière lui-même, « A l'égard des femmes, le chaperon étoit une bande de velours qu'elles portoient sur leurs bonnets ; & c'étoit une marque de bourgeoisie. »
https://dictionnaire.lerobert.com/definition/chaperon

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Je ne crois pas que  cette " demoiselle de nouvelle création" soit une autre interprétation. C’est , je pense, un euphémisme...pour dire , une demoiselle d’un nouveau genre, qui ne répond plus aux critères traditionnels ( bienséance, modestie, vertu) qui permettent de donner ce qualificatif. L’un appelle un chat un chat et l’autre évoque juste la même idée..

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Mano1 a écrit:

Étant donné que "à fleur de corde" signifie "à grand peine", "de justesse", je me demande si par "demoyselles à fleur de corde" il ne faut pas tout simplement comprendre "demoyselles qui le sont encore tout juste", "demoyselles toujours toutes proches de perdre leur vertu", "demoyselles très menacées de perdre leur virginité de jeunes femmes non mariées".

C'est effectivement l'interprétation qu'on trouve ici :
Demoiselle à fleur de corde , Fille prête à sortir du droit chemin .
https://books.google.fr/books?id=f7fhqs … mp;f=false
Sainte-Palaye donne une autre interprétation :
Demoiselle à fleur de corde , demoiselle de nouvelle création.
https://books.google.fr/books?id=HL_kNK … mp;f=false

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regina a écrit:

On pourrait l’interpréter aussi comme un jugement moral. C’est tout juste si ces jeunes personnes qui ne sont plus sous la protection d’un chaperon, peuvent encore être appelées " Demoiselles" . Pour peu,  elles ne mériteraient  plus ce qualificatif , synonyme de bienséance.

Dans le texte de Furetière mentionné plus haut le mot "chapperon" fait apparemment référence à un type de coiffe que les mères des "demoyselles" avaient porté à une certaine époque mais que les "demoyselles" elles-mêmes ne portaient plus, car passé de mode.
Peut-être que ce type de coiffe était considéré pour les femmes comme la marque d'une certaine modestie, surtout dans un lieu de culte comme une église.
Le fait que les "demoyselles" ne la portaient plus du tout, suite à son abandon progressif et complet par leurs mères, était peut-être le signe d'un certain relâchement des mœurs, d'une moindre attitude de parfaite bienséance dans la vie courante.

Ou peut-être l'expression "demoyselles à fleur de corde" signifie-t-elle tout simplement "demoiselles qui pourraient ne plus l'être pour longtemps du fait qu'elles ont l'âge de se marier".
Ce qui expliquerait qu'elles sont l'objet des visées de "galans", y compris à l'intérieur d'une église.