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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

21

Dans le même esprit, les documents comportant des noms bretons portent le K barré pour représenter le Ker initial.
Ici, sur la carte de Cassini : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Carte_de_Cassini%2C_Hauslab-Liechtenstein_-_d%C3%A9tail_Kersan.png
Pour l'anecdote, quand je suis rentré en sixième, deux sœurs du nom de Kervella fréquentaient le même lycée, mais les fantaisies des rédacteurs de l'état-civil avaient abouti à la graphie KVella, ce qui mettait bien les professeurs dans l'embarras en début d'année, avant que les jeunes filles ne précisassent la prononciation de leur nom.

20

Logos a écrit:

Dans cette page, ce qui me "frappe" également, c'est que la conjonction « que » (ou « qu' » ???) est plusieurs fois abrégée en « q̃ », par nécessité typographique, semble-t-il ?

Oui, c'est habituel, à la fois dans les manuscrits puis plus tard dans les premiers textes imprimés. Comme on l'explique sur Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Abr%C3%A9 … %C3%A9vale

Les moines copistes puis les premiers imprimeurs ont utilisé le tilde, essentiellement sur les voyelles, pour abréger une lettre ou un certain groupe de lettres. Pour les copistes, c'était surtout un gain de temps, pour les imprimeurs, cet artifice permettait plus de souplesse dans la mise en page, en particulier pour la justification des paragraphes. Ces abréviations, très courantes dans les textes imprimés jusqu'au milieu du XVIe siècle, ont disparu progressivement. Les voyelles tildées ont toutefois perduré jusqu’au début du XVIIIe siècle.

https://i.ibb.co/mz3kqQx/Capture-d-cran-2023-10-24-130608.jpg

19

Oui, les abréviations sont parfois très nombreuses, et le "tilde" ne marque pas que les nasales. Dans les manuscrits latins, il y a des abréviations pour quid, quod, cujus, quorum, quibus qui peuvent varier suivant les scriptoria.

https://irht.hypotheses.org/792

18

Abel Boyer a écrit:

Comme souvent dans les textes anciens, se côtoient des mots qui utilisent cette abréviation et d'autres qui ne l'utilisent pas, peut-être en fonction de l'humeur du compositeur-typographe et de la place sur la ligne.

Abel Boyer a écrit:

Tenez. Voici une page pleine d'abréviations à tilde : besoing, argent, gens, camp, entends, attendent, commanderait, sans, dommage, etc. Un vrai festival !
https://books.google.fr/books?id=rpRSAA … mp;f=false

Dans cette page, ce qui me "frappe" également, c'est que la conjonction « que » (ou « qu' » ???) est plusieurs fois abrégée en « q̃ »,
par nécessité typographique, semble-t-il ?

Sur la toute première ligne de cette page, le dernier mot est « q̃ » et non « que » car la place semble manquer.

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Le parisien Jean-Baptiste Poquelin nasalise bel et bien :
Femmes savantes, II, 6

Bélise.
Ton esprit, je l’avoue, est bien matériel !
Je n’est qu’un singulier ; avons, est pluriel[5].
Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire ?

Martine.
Qui parle d’offenser grand’mère ni grand-père ?

Calembour tout à fait perdu en 2023...

16

Je vais faire un topo sur les nasalisations dans le site dédié (abc de la phonétique). On est assez bien informé des prononciations anciennes par les assonances des chansons de geste ou de certaines vies de saints.
Par contre, il ne faut pas être trop pressé...

Je réponds tout de suite à votre dernière question : oui, jusqu'à la fin du XIème siècle (d'après G. Zink), les deux voyelles nasales du mot enfant n'avaient pas le même timbre.

15

Tenez. Voici une page pleine d'abréviations à tilde : besoing, argent, gens, camp, entends, attendent, commanderait, sans, dommage, etc. Un vrai festival !
https://books.google.fr/books?id=rpRSAA … mp;f=false

14

Chover a écrit:
Lévine a écrit:

Le mot homme se dénasalise au début du XVIIème.

A contrario, encore aujourd'hui, ann est prononcé [ɑ̃n] et non [an] par certains méridionaux. Mais je n'ai présentement aucun exemple à l'esprit.

Dans le texte de Tristan L'Hermite, précité, le "ã" dans le mot "reſiſtãce" (résistance) est donc un "a nasalisé".
Mais ce "a nasalisé", est-ce un "[a] antérieur nasalisé" ou un "[ɑ] postérieur nasalisé" ? (peut-on le savoir ? si j'en crois les dictionnaires actuels qui indiquent la prononciation, la phonétique (?) des mots, il doit s'agir dans "reſiſtãce" d'un "a" postérieur nasalisé, noté en transcription phonétique [ɑ̃]).

La voyelle "ã", lorsqu'elle apparaît dans des textes imprimés anciens, est, si j'ai bien compris, l'équivalent de "an" ou "am".
Mais peut-on aussi trouver, dans des ouvrages anciens, la voyelle notée "ẽ" pour rendre le son (ou la "graphie" ?) noté "en" ou "em" ?
En français ancien, le son "voyellique" noté "en" (ou "em") est-il bien identique au son "voyellique" noté "an" (ou "am") ?

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***argedour.bzh/titulus-tiltre-tilde-aux-origines-du-n***

[...] en français comme en breton, on devrait dire théoriquement « tiltre » car « tilde » est la forme usuelle en castillan, mais bon…  vu que l’usage espagnol est le plus connu de nos jours, c’est cette forme qui est communément utilisée, et la forme française étant tombée en désuétude depuis deux siècles, va pour tilde… [...]

Ce mot provient du latin « titulus » qui désigne au départ le motif, le sujet, et par extension, soit un écriteau, soit une abréviation, soit une titulature impériale romaine, soit un motif de condamnation. En cela, le titulus le plus célèbre est celui de la croix du Christ [...].

Par la suite, le titulus est devenu un signe diacritique, terme pompeux issu du grec, qui signifie tout simplement signe distinctif. Il servit de caractère d’abréviation, c’est notre tiltre/tilde en moins arrondi : c’était à l’origine une simple barre horizontale suscrite (inscrite au-dessus) qui s’est peu à peu recourbée pour prendre la forme actuelle de S couché, il a la même origine que l’accent circonflexe qui a parfois la même signification de nasalisation.

On le trouve dans de nombreux manuscrits latins anciens, par exemple : mãduco / je mange.

***tresor-breton.bzh/2017/09/04/le-n-tilde-signe-latin-francais-espagnol-breton-basque-portugais-gallo***

Le problème vient donc de ce document administratif qui omet le tilde dans la liste des signes diacritiques de la langue française. Or ce signe est utilisé depuis des siècles, en latin, en français, en gallo, en breton, en basque, et n’est pas une exclusivité castillane. Comment est il devenu clandestin en France, c’est l’objet de cette étude.

Donc le latin antique (ou uniquement médiéval et postérieur ?) possède le signe « diacritique » "tiltre" pour noter des
voyelles nasalisées ? Il existe donc des voyelles nasalisées en latin ?

La langue latine antique possède aussi, je crois, le "macron" (j'y reviens !), ce signe « diacritique » (proche visuellement du "tiltre") pour noter les voyelles longues ?

12

Dans la zone occitane, c'est normal : ne pas oublier qu'il s'agit d'un autre domaine linguistique.

Au XVIIème, les puristes essaient de combattre la dénasalisation, ressentie comme régionale ou patoisante (ce qui revient pour eux presque au même).