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Chover a écrit:
Logos a écrit:
Chover a écrit:

• Il me semble, Logos, que « car » s'explique assez banalement par la relation de cause à effet qu'il pourrait y avoir à l'avenir entre le zèle amoureux de la marquise et une nouvelle rencontre avec Valmont.

Je regrette de ne pas bien comprendre.

Une grande amoureuse est peut-être davantage susceptible de retourner à ses amours anciennes…

Merci pour votre explication.
La phrase de Laclos peut donc se comprendre comme ceci :
"... peut-être au bout de nos carrières respectives de libertins nous retrouverons nous et redeviendront amants car votre zèle amoureux, belle marquise, est très grand...".
Après coup tout paraît toujours évident...


Chover a écrit:

• Comme vous, j'aurais peut-être préféré « nous étant séparés ». Toutefois, je ne saurais pas bien expliquer pourquoi « nous séparant » ne me gêne finalement guère.

"... depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde, nous prêchons la foi chacun de notre côté..."

Je crois que ce passage peut être "reformuler" comme ceci :
"... depuis que nous nous séparons pour le bonheur du monde et que nous prêchons la foi chacun de notre de notre côté..."

Cette "reformulation" semble contenir un sens "sous-jacent" et l'on peut implicitement comprendre ceci :
"... depuis que nous nous séparons (et que nous nous retrouvons pour à nouveau nous séparer puis à nouveau nous retrouver pour à nouveau nous séparer puis à nouveau nous retrouver, etc...) pour le bonheur du monde et que nous prêchons la foi chacun de notre côté...".

Le passage de Laclos pourrait donc peut-être se comprendre pleinement ainsi :
"... depuis que, nous séparant (puis nous retrouvant puis nous séparant, puis nous retrouvant, etc...) pour le bonheur du monde, nous prêchons la foi chacun de notre côté...".

Je ne sais pas du tout ce que peut valoir cette explication pour expliquer pourquoi Laclos a préféré utiliser "nous séparant" plutôt que "non étant séparés" (j'utilise  l'expression "explication pour expliquer" car je n'en trouve pas d'autre).

7

Logos a écrit:

Donc les mots qui immédiatement précèdent le terme "ce dieu-là" justifient bien l'utilisation de "ce" et "-là" dans ledit terme.
(Une réminiscence du lycée : peut-on dire de ce vocabulaire qu'il fait partie du champ lexical de la religion ?)

« Terme » vaut à peu près « mot » : « ce dieu-là » comporte trois termes.
Champ lexical de la religion, oui, sans doute.

Logos a écrit:

La phrase semble avoir tout de même été volontairement "tronquée" ; du moins c'est mon impression.
En toute logique n'aurait-il pas fallu avoir, pour "justifier" l'utilisation de "ce" et "-là" dans "ce dieu-là", quelque chose comme ceci :
"Je connais votre zèle, votre ardente ferveur ; & si (il existait un dieu de l'amour et que) ce dieu-là nous jugeait sur nos œuvres, vous seriez un jour la patronne de quelque grande ville, tandis que votre ami serait au plus un saint de village." ?

Non, je ne trouve pas que ce soit nécessaire. Le vocabulaire religieux qui précède me paraît suffisamment explicite.

6

Logos a écrit:
Chover a écrit:

• Il me semble, Logos, que « car » s'explique assez banalement par la relation de cause à effet qu'il pourrait y avoir à l'avenir entre le zèle amoureux de la marquise et une nouvelle rencontre avec Valmont.

Je regrette de ne pas bien comprendre.

Une grande amoureuse est peut-être davantage susceptible de retourner à ses amours anciennes…

5

Abel Boyer a écrit:

Ce dieu-là fait référence au dieu de l'amour. La mission d'amour est mentionnée juste au-dessus.

Chover a écrit:

• Votre étonnement à propos de « ce dieu-là »… m'étonne : le vocabulaire des lignes qui précèdent annonce cette déification, ce culte de l'amour sensuel : « le bonheur du monde », « nous prêchons la foi », « cette mission d'amour », « prosélytes », « votre ardente ferveur ».

Donc les mots qui immédiatement précèdent le terme "ce dieu-là" justifient bien l'utilisation de "ce" et "-là" dans ledit terme.
(Une réminiscence du lycée : peut-on dire de ce vocabulaire qu'il fait partie du champ lexical de la religion ?)

La phrase semble avoir tout de même été volontairement "tronquée" ; du moins c'est mon impression.
En toute logique n'aurait-il pas fallu avoir, pour "justifier" l'utilisation de "ce" et "-là" dans "ce dieu-là", quelque chose comme ceci :
"Je connais votre zèle, votre ardente ferveur ; & si (il existait un dieu de l'amour et que) ce dieu-là nous jugeait sur nos œuvres, vous seriez un jour la patronne de quelque grande ville, tandis que votre ami serait au plus un saint de village." ?

Cette "omission" est-elle un procédé littéraire ? si oui ce procédé littéraire porte-t-il un nom ?



Chover a écrit:

• Il me semble, Logos, que « car » s'explique assez banalement par la relation de cause à effet qu'il pourrait y avoir à l'avenir entre le zèle amoureux de la marquise et une nouvelle rencontre avec Valmont.

Je regrette de ne pas bien comprendre.



Chover a écrit:

• Comme vous, j'aurais peut-être préféré « nous étant séparés ». Toutefois, je ne saurais pas bien expliquer pourquoi « nous séparant » ne me gêne finalement guère.

"... depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde, nous prêchons la foi chacun de notre côté..."
Si l'on essaie de reformuler ce passage, "doit"-il être "reformuler" comme ceci :
"... depuis que nous nous séparons pour le bonheur du monde et que nous prêchons la foi chacun de notre de notre côté..."
ou bien comme ceci :
"... depuis que nous nous sommes séparés pour le bonheur du monde et que nous prêchons la foi chacun de notre côté..." ?

4

• Il me semble, Logos, que « car » s'explique assez banalement par la relation de cause à effet qu'il pourrait y avoir à l'avenir entre le zèle amoureux de la marquise et une nouvelle rencontre avec Valmont.
• Comme vous, j'aurais peut-être préféré « nous étant séparés ». Toutefois, je ne saurais pas bien expliquer pourquoi « nous séparant » ne me gêne finalement guère.
• Votre étonnement à propos de « ce dieu-là »… m'étonne : le vocabulaire des lignes qui précèdent annonce cette déification, ce culte de l'amour sensuel : « le bonheur du monde », « nous prêchons la foi », « cette mission d'amour », « prosélytes », « votre ardente ferveur ».

3

Il manque une virgule.

"... depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde [,] nous prêchons la foi chacun de notre côté..."

2

Ce dieu-là fait référence au dieu de l'amour. La mission d'amour est mentionnée juste au-dessus.

1

Voici un extrait du roman Les Liaisons dangereuses (une partie de la lettre IV, lettre de Valmont à la Marquise de Merteuil) :

[...] conquérir est notre destin ; il faut le suivre : peut-être au bout de la carrière nous rencontrerons-nous encore ; car, soit dit sans vous fâcher, ma très belle marquise, vous me suivez au moins d’un pas égal, et depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde nous prêchons la foi chacun de notre côté, il me semble que dans cette mission d’amour vous avez fait plus de prosélytes que moi. Je connais votre zèle, votre ardente ferveur ; & si ce dieu-là nous jugeait sur nos œuvres, vous seriez un jour la patronne de quelque grande ville, tandis que votre ami serait au plus un saint de village. [...]

* Je ne saisis pas bien le sens et le pourquoi de la présence de ce "car" dans ce texte.

* Je m'interroge sur la signification de "nous séparant" dans ce passage :
"... depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde nous prêchons la foi chacun de notre côté..."
Faut-il comprendre : "... depuis que nous nous séparons pour le bonheur du monde et que nous prêchons la foi chacun de notre côté..." ? ou bien "... depuis que nous nous sommes séparés pour le bonheur du monde et que nous prêchons la foi chacun de notre côté..." ?
Cette dernière "reformulation" me paraît plus juste que la précédente (même s'ils restent complices et qu'ils continuent à se voir le Vicomte et la Marquise ne sont plus amants et ils se sont bien séparés il y a un certain temps déjà).
Ma question : pourquoi Laclos a-t-il préféré écrire "... depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde nous prêchons..." plutôt que "... depuis que, nous étant séparés pour le bonheur du monde nous prêchons..." ?

* dans le passage suivant :
"... il me semble que dans cette mission d’amour vous avez fait plus de prosélytes que moi. Je connais votre zèle, votre ardente ferveur ; & si ce dieu-là nous jugeait sur nos œuvres vous seriez un jour..." Laclos utilise l'expression "ce dieu-là", qui sonne étrange, car Laclos ne fait référence à aucun "dieu" plus haut dans le texte.
Laclos semble avoir volontairement "tronqué" son texte.
Est-ce un procédé littéraire et si oui ce procédé littéraire porte-t-il un nom ?