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«Quelquefois une énergie singulière, un pittoresque effrayant : il y a du raisiné sur le trimar (du sang sur le chemin), épouser la veuve (être pendu), comme si la
corde du gibet était veuve de tous les pendus.»

Telle est la version d'Hugo dans le Dernier jour d'un condamné.

25

Certes, les fourches patibulaires ont deux jambes, reliées par une traverse.
Mais c'est le modèle à une jambe, popularisé par les films de cape et d'épée, qui s'impose à mon imagination...

Cela dit, être l'époux de la veuve = mourir, puisque par définition le mari de la veuve est mort, est l'explication la plus logique. Il me semble avoir vu (mais où ? J'admire les gens qui sont capables de savoir d'où ils tirent leurs connaissances !) que le gibet permanent, en perpétuelle attente du condamné suivant, est solitaire comme une veuve.

24

Je ne connaissais pas cette explication. Avez-vous une source qui l'appuie ?

Autrefois, on pendait souvent les condamnés à des structures comprenant deux "jambes" (les fourches patibulaires ; c'est le cas du pendu du jeu de tarot, et celui de la gravure sur bois qui illustre souvent Villon), ou même quatre. Voir google images en tapant "pendu" ou "pendus".

J'aurais plutôt pensé que celui qui épouse la veuve est par définition un homme mort, puisque la veuve n'a plus de mari. Mais ce n'est qu'une hypothèse. Et nous voilà, une fois de plus, éloignés de la question première. O charmes de la digression !

23

La veuve, ce fut d'abord la potence, qui n'a qu'une jambe, un peu comme une veuve qui n'a plus d'homme sur qui s'appuyer.
Après l'abandon de la pendaison, le nom est passé à la guillotine, qu'on appelait aussi, de façon plus descriptive, la bascule à Charlot, Charlot étant le bourreau.

22

Merci de m'avoir éclairée sur le sens de ces "veuve s et orphelines."
Les typographes ont sans doute un vocabulaire propre à leur profession.

On ne laisse vraiment aucune chance à la veuve ! Elle a perdu son cher et tendre, elle est moquée comme veuve joyeuse, elle fait penser à la sinistre guillotine et s'identifie aussi à un oiseau lointain.

La voilà maintenant gênante, impitoyablement pourchassée et à proscrire.

Plaignons les veuves!
D.

21

Merci à vous, Newzic, de m'initier à vos secrets...

Les veuves et orphelines me sont connues, et je les pourchasse impitoyablement. Le remède est simple : placer un saut de page !

20

Diantino a écrit:

...." tout comme les veuves et les orphelines sont gênantes"...

Gloup! peut-on avoir l''explication de cette formule?

Merci!

D.

Une ligne de fin de paragraphe
apparaissant au début d'une co-
lonne (veuve) ou une ligne de dé-
but de paragraphe seule en bas
d'une colonne (orpheline) sont à
proscrire. On gardera toujours au
moins trois lignes de texte.

http://66.249.93.104/search?q=cache:gMh … k&cd=4

19

...." tout comme les veuves et les orphelines sont gênantes"...

Gloup! peut-on avoir l''explication de cette formule?

Merci!

D.

18

Je vous comprends bien, tout cela est lié. Les exemples perso que vous me donnez sont en fait le travail de l'éditeur (je crois que c'est lui), celui qui dans la chaine graphique va remanier les textes et  corriger les fautes de l'auteur (un auteur de livre informatique n'est généralement pas écrivain par exemple) et surtout, se mettre au niveau de l'utilisateur final de cette publication. C'est ce que vous avez fait, pour votre livre d'exercices qui se devait avant tout pratique. Pour le texte sur le SIDA, si j'avais été le concepteur de la brochure, j'aurais été gêné visuellement par ce mot tout seul (tout comme les veuves et orphelines sont génantes), là où vous, avez plutôt été gêné par le sens que risquait de prendre cette phrase. J'aurais cherché à retrécir le crénage ou l'inter-mots, pour que ce mot passe au-dessus (nul besoin de reformuler la phrase). Bref, éditeur et infographiste ont chacun leur place, mais l'éditeur est parfois "zappé" de la chaîne, car c'est un coût supplémentaire. C'est le client, l'auteur, l'imprimeur ou le graphiste qui prend généralement la place, là est le problème, car on ne maitrise pas suffisament la langue ou on a pas assez de recul pour se mettre au niveau de l'utilisateur final.

Si un jour vous avez l'occasion, je vous conseille de feuilleter une référence en matière de mise en page : le livre Optimisez vos documents imprimés (http://www.editions-eyrolles.com/Livre/ … s-imprimes) Et pour en revenir à ce fameux texte latin, les exemples de mise en pages sont des miniaturisations, comme si c'était une  photo d'un vrai document, page de magazine, bulletin d'info, carte de visite, affiche... Le faux texte latin est souvent en taille 2 ou 3, cela est moins perturbateur (pour un "dinosaure" qui comprend le latin !) et vous vous concentrerez uniquement sur l'importance de la disposition des éléments et du texte, selon des études de cas (qui utilisent aussi du vrai texte selon l'exemple). Et une technique souvent utilisée, est de mettre des titres et sous titres précis dans les photos miniature, simulant ainsi un vrai document et supposant un sens au texte latin. Ainsi, quand je survole chez le docteur le magazine Voici, je vais étudier la façon dont les éléments (textes, images, encarts) sont disposés et lire seulement les titres et sous titres pour faire le lien avec la mise en page. Ensuite, le texte de l'article pourrait très bien être du "Lorem Ipsum" que je ne m'en rendrais même pas compte  (vous devinez pourquoi !) Mais c'est toujours interessant d'étudier la technique du voisin.

A bientôt,
Newzic.

17

Vos explications sont lumineuses, Newzic, et je comprends bien l'utilité d'un texte vide pour théoriser sur la technique de mise en page.
Seulement, dans mon cas, ce texte n'est pas vide, car je suis l'un des derniers dinosaures qui comprennent le latin, et qui, en conséquence, se posent des questions quand ils ne comprennent pas le latin...

Cependant, je maintiens mon point de vue selon lequel la mise en page doit mettre en valeur le sens du texte, et ne peut donc être conçue indépendamment de ce sens.
Sinon, rien n'empêcherait, pour gagner de la place, d'écrire les vers en continu, sans passer à la ligne après la rime...
J'ai dû concevoir de A à Z un document destiné à l'évaluation du niveau des élèves entrant en seconde, sur une commande de mon inspecteur. Nous avons travaillé en équipe, à trois, concevant simultanément et les exercices, et la mise en page des exercices, car il y avait des impératifs : ne tourner les pages qu'entre les exercices, constituer un cahier central de textes, et, ce dont je ne suis pas mécontent, faire coïncider la pagination du livret de questions avec la pagination du livret de réponses, de sorte que les correcteurs ne soient pas obligés de tourner la page des codes de cotation en pleine correction d'un même exercice.
Ce que je trouve exaspérant, et qui s'était produit avec les cahiers des années précédentes.

Bref, pour penser à tout cela, il fallait être tout à la fois le concepteur et l'utilisateur de ces cahiers, et un graphiste animé par la seule volonté d'équilibrer sa composition n'aurait pas pensé à résoudre ces questions pratiques. La preuve, ceux des années précédentes n'y pensaient pas ! Ce que j'ai vu de mieux dans le domaine, c'est le sujet d'examen formé d'un texte latin, sa traduction et une batterie de questions. Pour gagner du papier, je suppose, la traduction figurait... au dos du texte ! alors qu'il est indispensable qu'elle soit en regard...

Telle sont les observations qui me font dire que seuls l'auteur est à même de faire la mise en page.

Dernier exemple qui s'est marqué au fer rouge dans ma mémoire. Il s'agit d'un dépliant en quadrichromie, existant aussi en affiche, destiné à mettre les lycéens en garde contre le SIDA.
On y lisait cette phrase :
Cux qui n'ont pas de partenaires réguliers doivent avoir des relations sexuelles
protégées.

Parfaitement, l'adjectif était reporté à la ligne ! Si bien qu'on lit : doivent avoir des relations sexuelles, et que cela devient une obligation absolue, la protection disparaissant dans l'oubli.
La phrase était boiteuse : mieux valait écrire « Il faut se protéger lors des relations occasionnelles » ou : « Ils doivent se protéger... », que l'obligation porte bien sur la protection, et non sur les relations.
Et, la phrase étant donnée, il ne fallait surtout pas rejeter l'adjectif à la ligne ! A tout le moins, écrire RELATIONS PROTEGEES, en gros.

Vous voyez pourquoi je dis que la composition ne peut être conçue sans tenir compte du sens du texte ?