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Le forum d'ABC de la langue française

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Entièrement d'accord avec vous, Pablito. Les exemples que vous donnez sont typiques de ce manque. Je pense qu'il est facile de dire femme de loi, car ici la féminisation se fait de manière naturelle ; mais pour les autres, c'est embarrassant : sage-homme, femme de paille sonnent fort mal. Il existe un vide difficile à combler.

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Je rejoins votre consensus. Mais pour certaines fonctions "sexuées", ne manque-t-il pas tout de même un équivalent du sexe opposé ? Je pense notamment à sage-femme ou même à des expressions comme homme de loi, de paille ou de confiance qui semblent bancales lorsqu'on les accorde et ridicules si on ne le fait pas...

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Jojo, je suis bien d'accord, et c'est aussi ce qu'explique l'Académie : ne pas confondre le sexe avec la fonction. Mais il y a des gens qui ne veulent pas comprendre cette distinction, et nous aurons du mal à les convaicre. Et permettez-moi d'ajouter d'autres mots qui sont exclusivement féminins, et s'appliquent seulement à des hommes : canaille, crapule, fripouille :-)

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dans ce cas, soldats (Hommes) qui montez la garde, manifestez-vous! et que l´on cesse de vous nomer "sentinelle".

à mon avis on devrais arrêter le carnage, et qu´on cesse de confondre FONCTION et sexe PORTEUR DE LA FONCTION!!!!

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Amcha, je suis entièrement d'accord avec votre raisonnement. Vous allez dans le sens de la position de l'Académie qui s'est clairement expliquée sur ce point : la personne ne se confond pas avec la fonction. La fonction est neutre, asexuée. Comme le neutre n'existe pas en français, il est symboliquement remplacé par le masculin. Il est idiot de dire, comme on l'entend trop souvent : la chef, la médecin, et, pour un feuilleton de télévision, " Madame la proviseur ", ou encore " la mannequin " !

Si je répugne à dire " la ministre ", je ne suis pas gêné de dire "une otage ", je ne saurais expliquer pourquoi (hormis le fait que je trouve ignoble d'agir avec tant de lâcheté...). Au cours de l'évolution de la langue, certains mots ont changé de genre parce que l'usage l'a ainsi voulu : entrcôte, automobile, à l'origine masculins, sont aujourd'hui féminins. Mais pour en revenir au début, otage n'est pas un nom de fonction, il désigne un état, c'est peut-être pourquoi il est moins choquant de l'employer aux deux genres.

Et pour bien prouver que l'argument de l'Académie se justifie, je cite un exemple tiré de Grevisse : " Madame le professeur est absent ; il reviendra la semaine prochaine ". Grevisse a confondu la personne et la fonction. En disant " Madame le professeur ", on distingue les deux ; et ce n'est pas le professeur qui est absent, mais la personne. Il est donc moins choquant de dire : " Madame le professeur est absente, elle reviendra la semaine prochaine ". Nous avons fait la différence entre personne humaine et fonction.

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bonjour, avant de poster cette fois ci, je me présente, nicolas ruytenbeek, étudiant en philologies romanes à l'universite libre de Bruxelles .



" une cinquantaine de choses " : une cinquantaine de peut être considéré comme déterminant, ou bien de choses comme complément du nom. si une cinquantaine est déterminant, accord au SG même si la réalité se réfère à une pluralité. le nom cinquantaine est féminin sg, donc accord au sg.

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Bonjour !

Permettez-moi de mêler mon grain de sel à vos intéressantes considérations : je regrette, quant à moi, que l'on confonde ainsi le sexe des êtres vivants et le genre des noms ou des fonctions qu'ils assument. Un professeur peut être un homme ou une femme, sa profession n'a rien à voir avec son sexe ! Soyons modernes jusqu'au bout, oublions l'hypocrisie du "politiquement correct" qui fait croire qu'on devient plus fort et mieux compris quand on change le genre des noms. Hommes ou femmes, nous sommes tous des êtres humains qui ne nous résumons pas à nos fonctions sociales ou professionnelles.

Sans compter qu'à ce moment-là, les langues qui possèdent le genre neutre, comme l'allemand, doivent avoir un sérieux problème : une jeune fille, en allemand, est "ein Mädchen", nom neutre et pourtant plein de la naïveté et de la douceur de l'être qui le porte !

Et faudra-t-il changer le genre de ... "la virilité" , "du féminisme" ou de "la paternité" ?

Et ce qui est atroce, avec les otages, c'est que, féminins ou masculins, ce sont des victimes (nom féminin) innocentes.

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Ravi d'avoir pu éclairer un petit bout de mystère. Plus je l'étudie, et plus je découvre la complexité du français. À bientôt donc.

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Merci pour cette réponse précise.

C'est donc bien plus complexe que ce que j'imaginais.

A bientôt pour d'autres questions !



Michaël

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Je me demande si je me suis bien fait comprendre avec cette phrase peut-être sybilline : "En ce qui me concerne, je n'y vois aucun inconvénient (du point de vue grammatical s'entend, car sur le fait lui-même je suis profondément choqué)..."



Je voulais dire que la féminisation du terme ne me dérange pas, mais que l'acte des prises d'otages est profondément choquant.



Pour la seconde question : la règle est, lorsqu'on exprime une fraction, de mettre le singulier lorsque cette fraction exprime un nombre juste : la moitié des douze garçons est partie (exactement 6) ; si c'est une approximation, pluriel : la moitié des participants ont accepté. Mais dans le premier cas (nombre exact) le pluriel est également envisageable.

Quand on dit une cinquantaine, on exprime un nombre proche de 50 mais non précis. C'est donc le pluriel qui s'impose.

Et pour les questions, nous serons ravis d'y répondre. Je dis nous parce que je souhaite vivement ne pas être seul et que la langue française nous tend des pièges redoutables, et je sais que notre hôte Gb ne ménage pas sa peine.