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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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L'Académie gagnerait à renoncer à ses pavanes. Qui a pu les affubler de cet habit de confrérie et voyez-vous qui il attire ?

Toute élection purement honorifique prive de sa place un authentique écrivain ou un authentique érudit et en décourage parmi eux de se porter candidat. Sans les grands écrivains le dictionnaire de l'Académie - Le TLFi, en tout cas - perdrait une grande part de son intérêt, de sa richesse et de son autorité. Et sans le dictionnaire, que reste-t-il à l'Académie pour servir la langue et ses locuteurs, à part peut-être un site Internet ?

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On pourrait dire je suis ravi que tu es guéri en exprimant sa certitude. Je suis ravi que tu sois guéri n'exprime pas pour autant l'incertitude, en effet, mais est une façon d'exprimer qu'on a craint la persistance de la maladie, ou qu'on croyait possible cette même persistance, ou plus simplement que cette guérison aurait pu tout aussi bien ne pas se produire. On retrouve beaucoup d'usages du subjonctif qui expriment non pas l'irréalité mais un état d'esprit en face d'une réalité comme d'une irréalité. L'état d'esprit de celui qui parle n'est pas le même quand il dit je ne doute pas que tu guériras et je ne doute pas que tu guérisses. La chose exprimée est la même, l'état d'esprit n'est pas le même.

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Alco a écrit:
greg a écrit:

Cette institution fossilisée ne fait pas que conserver : elle outrepasse ses fonctions quand elle « bouge encore un peu » comme disait éponymie.
Notamment quand elle s'imagine, à la rubrique « Emplois fautifs », préconiser l'emploi modal régi par la locution conjonctive après que.
Le tour au subjonctif est très vivace

mais fautif et contraire à la fonction du subjonctif, qui est de représenter ce qui n'est pas réalisé, ce qui est douteux, incertain, éventuel. Les médias ont tendance, heureusement, à rectifier et, par là, inverser la tendance.

Non, le tour vivace (subjonctif) n'est pas fautif.

Il n'est pas davantage « contraire à la fonction du subjonctif » car le subjonctif n'a pas pour "fonction" « de représenter ce qui n'est pas réalisé, ce qui est douteux, incertain, éventuel ».
Dans la phrase : je suis ravi que tu sois guéri, la guérison est réalisée, incontestable, certaine et avérée — du moins aux dires du locuteur. Pareil avec : le fait que tu sois là me comble de joie.

Dans la phrase : je serais ravi si tu étais guéri, il n'y a que des indicatifs, pas de subjonctif, et pourtant rien n'est réalisé, tout est douteux, incertain, à peine éventuel.



Abel Boyer a écrit:

Que le tour au subjectif soit très vivace, nul n'en doute. Mais l'Académie croit probablement être dans son bon droit en distinguant ce qu'elle considère comme un bon usage (l'indicatif) et un mauvais usage (le subjonctif) ; partant de là, elle appelle ce dernier un emploi fautif, ce n'est qu'une question de définition.

Le Quai Conti, créature totalement politique et nullement linguistique, se croit autorisé à éructer des fatouas qui n'ont ni queue ni tête au niveau grammatical. En inversant la perspective, les grammairiens seraient tout à fait en droit de promulguer la dissolution immédiate de l'Académie, du Medef, de la Cour des comptes, de l'Union européenne, de la CFDT et de la Cinquième république.



Abel Boyer a écrit:

L'Académie ne tranche pas sur le fond des choses, sur la grammaire, dont elle n'a jamais été une professionnelle : elle se contente d'observer l'usage.

D'accord à 100 % mais pas sur tout. smile

L'Académie est une excellente professionnelle quand il s'agit de tapiner pour se goinfrer de prébendes.
Sur l'observation de l'usage, la polémique sur le subjonctif montre qu'elle est myope dans le meilleur des cas.

La Cour des comptes a jugé « peu rigoureuse » la gestion de l'Académie française.
http://idata.over-blog.com/0/51/39/34/breve/VGE_IVG_Giscard_d_Estaing_Simone_Veil.jpg

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On ne pardonne rien, moi le premier, à l'Académie, reconnaissons-le, elle se prête à tous les procès qu'on veut, mais à mon avis ce n'est pas parce qu'il n'existe pas d'autorité qui lui soit supérieure sur la langue française qu'elle se pose pour autant en cour suprême ou en haute assemblée régnant sur la langue française : qu'elle le soit par défaut est certainement un moindre mal, car qui d'autre, sans cela ?

Tant que nous n'aurons pas de cas flagrants d'écrivains de grande valeur à qui l'Académie refuserait l'élection pour de mauvaises raisons, un minimum est tout de même respecté. Si j'avais un reproche à lui faire sur ce plan, ce serait plutôt d'en accueillir certains on se demande bien pourquoi ; inutile de citer des noms, tant on en connaît.

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L'article du Point est du 4 février, Libération en commet un autre le même jour tout comme France Info et Europe 1 et d'autres encore je suppose, celui de LCI/TF1 est d'à peine 24 heures avant. Une telle tempête qui se déchaine si rapidement...

Non,  la vidéo de la page que vous mettez en lien est tirée d'au moins une autre, du JT TF1 du 29 janvier.

http://lci.tf1.fr/jt-13h/videos/2016/ac … 11061.html

Le 29 janvier est un samedi, LCI fait son digest le jeudi suivant, fait réagir tweeter et la presse se déchaine le lendemain.

Si c'est TF1 qui cause on s'en fiche, si tweeter gazouille, le monde entier s'agite ? Le reportage est ce qu'il est mais il devrait mieux prêter à réaction que les bêtises des tweetomanes. Quel monde...

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éponymie a écrit:

Si l'Académie n'a pas réagi en 2008, c'est qu'il n'y a pas eu de polémique. Qui l'a lancée ? Qui a cherché la polémique ? J'ai ouvert ce fil le 4 février avant donc la communication de l'Académie.

Il semblerait que cette "polémique" soit partie d’un sujet (de 3mn) de LCI/TF1 du mercredi 3 février intitulé : Réforme de l'orthographe : 10 mots qui vont changer à la rentrée
http://lci.tf1.fr/france/societe/reform … 12574.html
faisant suite au : Le bulletin officiel spécial de l'Education nationale n°11 du 26 novembre dernier rappelle que la réforme orthographique applicable lors du parcours scolaire d'un enfant est bien celle de 1990. Les manuels d'orthographe et de grammaire porteront donc, à la rentrée, un macaron portant la mention "Nouvelle orthographe".
Il n’en a pas fallu plus pour voir fleurir des "la France par à vélo #ReformeOrthographe", "Rabelais doit se retourner dans sa tombe #JesuisCirconflexe", etc...

Je pense que l’académie a réagit parce qu’elle a été piquée dans son égo.
Voir leur : L’Académie a réaffirmé qu’il n’appartient ni au pouvoir politique ni à l’administration de légiférer ou de règlementer en matière de langage, l’usage, législateur suprême, rendant seul compte des évolutions naturelles de la langue, qui attestent sa vitalité propre.
Le dico de l’académie étant normatif, il établit le bon usage = le législateur suprême est l’académie…

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Avec une petite nuance, néanmoins : la conjonction après que me semble seulement temporelle, tandis que dès lors que peut aussi être perçue comme causale et remplaçable par puisque.

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Dès lors que me semble en effet un excellent synonyme d'après que + indicatif.

Longtemps après que les poètes ont disparu pourrait se traduire par dès lors que les poètes ont depuis longtemps disparu. Une telle formulation suscite presque le recueillement.

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yd a écrit:

Je trouve après que César avait franchi le Rubicon possible si l'on examine la situation effective après le franchissement, comme si l'on participait à l'examen de cette situation. Au présent cela donnerait maintenant que César a franchi le Rubicon.

Vous avez peut-être raison, et si on remplace après que par dès lors que on admet plus facilement le plus-que-parfait.

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Rectifier son langage, de nombreuses personnes en vue feraient d’ailleurs bien d'en faire autant, en accordant, par exemple, le pronom relatif lequel avec son antécédent.