Aubert a écrit:Je ne vois pas bien où est le problème; j'ai appris très jeune que les noms singuliers en "al" et en "ail", font leur pluriel en "aux". Il doit bien y avoir quelques exceptions à cette règle (banal ???), mais il ne doit sûrement pas y en avoir beaucoup.
Au sujet des pluriels en « -aux »
- « -al » donne « -aux » : Pour ce qui est des exceptions, il y a les noms : bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, étal, festival, pal, récital, régal, santal ainsi que des mots d'origine étrangère (corral...), des mots déposés (Tergal...) des termes de chimie (penthotal...), et des mots d'argot (futal...)
On trouve aussi les adjectifs : banal, bancal, final, glacial, natal, naval et tonal
? un carnaval glacial, des carnavals glacials...
- « -ail » donne « -ails » sauf : bail, corail, émail, soupirail, "travail"*, vantail, vitrail qui donnent « aux » au pluriel
? un corail, des coraux
- « -au » donne « -aux » sauf landau et sarrau qui prennent un -s
? un landau, des landaus
Cette liste ne se veut pas empirique mais juste une indication.
Pour ce qui est de l’usage, je pense que personne ne remet en cause le pluriel des noms : « un cheval, des chevaux » (même si l’erreur est parfois faite
) mais le pluriel des adjectifs est quand même remis en question par la pratique (comme j’ai pu vous le faire sentir par mes phrases).
La langue évolue en fonction du parlé de ses locuteurs et je laisse le temps se charger de décider s’il faut un jour garder ce pluriel des adjectifs en « aux » ou le mettre en « -als ». Avoir une langue en décalage avec ses locuteurs n’a aucun sens. Presque personne n’utilise aujourd’hui les verbes souloir (avoir coutume de) et ouïr (entendre) [d’ailleurs le premier n’est même pas dans mon correcteur d’orthographe !
]. Faut-il pleurer sur ses pertes ? Pas forcement car c’est l’évolution d’une langue qui en fait sa richesse et puis … ils ont été tous les deux remplacés par des verbes du troisième groupe (que tout bon parleur se doit d’aimer utiliser !
)
Et que l’on se rassure, il y aura toujours des accents circonflexes pour nous rappeler notre passé !
(honte aux rectifications qui ont partielement autorisé leur oubli...)
Antonin
*J’ai mis travail entre guillemets car il à un pluriel double : selon le sens de travail, on formera soit le pluriel « des travails » ou soit l’autre « des travaux ».
Il semblerait que j'aie, comme il se doit, un drapeau français. Et que vive la francophonie !