Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

forum abclf » Histoire de la langue française » Chaloir - Peu me chaut

Pages 1

Répondre

Flux RSS du sujet

Messages [ 9 ]

Sujet : Chaloir - Peu me chaut

Bonjour à tous, sous un soleil radieux ! smile

Qui peut m'expliquer cette particularité ? D'où vient ce verbe et pourquoi n'est-il employé que sous cette forme ?
Merci d'avance.

"On ne fait jamais d'erreur sans se tromper."  J. Prévert.

Re : Chaloir - Peu me chaut

c'est un verbe défectif et impersonnel comme falloir, mais il n'a que cette forme; pas d'imparfait, pas de futur (du moins dans la langue moderne); il est pratiquement inusité aujourd'hui.
on trouve un sbj chez La Fontaine, et un imparfait (chalait) chez Barbey d'Aurevilly, qui, comme on sait , emploie volontiers des formes archaïques.
Il vient du latin et, curieusement, il a la même origine que l'adjectif "chaud".

3

Re : Chaloir - Peu me chaut

Merci Martina.

"On ne fait jamais d'erreur sans se tromper."  J. Prévert.

4

Re : Chaloir - Peu me chaut

Une page sur chaloir
Pour des conjugaisons impossibles, douloir mérite le voyage.

Re : Chaloir - Peu me chaut

merci pour ces 2 pages! d'où sont-elles extraites?
pour la conjugaison, le verbe valoir n'est pas mal non plus, avec son futur et son subjonctif; mais comme il est plus usité, nous n'y pensons guère. (et falloir aussi)

6 Dernière modification par Pearl (11-03-2006 22:04:16)

Re : Chaloir - Peu me chaut

Ah ! Merci beaucoup pour ce petit +++ , Gb !

Et si nous avons enterré douloir, les Espagnols, eux en revanche, l'ont conservé.
Ay ! Como me duele la cabeza ! tongue

"On ne fait jamais d'erreur sans se tromper."  J. Prévert.

7 Dernière modification par piotr (13-03-2006 18:15:36)

Re : Chaloir - Peu me chaut

Après chaloir et  douloir  n'oublions pas, pour compléter la trilogie  souloir, verbe qui jusqu'au XVIIème Siècle se conjuguait normalement, avec le sens de avoir l'habitude de, et directement issu du matin solere.

  D'ailleurs, et pour rebondir encore sur l'excellente question de Pearl : qu'est devenu le nolere latin ? Pourquoi de la pentalogie volere, nolere, solere, dolere, calere, seul a subsisté vouloir, alors que les quatre autres sont tout aussi utiles ?
  On retrouve nolonté et nolition, didactiques, chez Littré, et le noloir création moderne du langage de la psychologie et de l'anthropologie.

  Pourquoi ces oublis de l'histoire, pour des verbes que rien n'est venu remplacer (à part des périphrases), alors même que vouloir reste d'un emploi quotidien et courant ?

elle est pas belle, la vie ?

Re : Chaloir - Peu me chaut

hélas dès le latin classique nolo était déjà condamné à mort... puisqu'on le conjugait nolo, mais ensuite non vis, non vult... pourquoi? C'est vrai qu'il était commode!
Souloir, employé encore par Du Bellay, a peut-être disparu à cause se la fâcheuse homophonie avec saoûler? Qui sait? La langue a parfois de ces pudeurs...

9

Re : Chaloir - Peu me chaut

Encore une fois, merci de tous vos rebondissements ! J'apprends beaucoup, grâce à vous ! smile

"On ne fait jamais d'erreur sans se tromper."  J. Prévert.

Messages [ 9 ]

Pages 1

Répondre

forum abclf » Histoire de la langue française » Chaloir - Peu me chaut