[...] Selon Grevisse, depuis le deuxième tiers du XXème siècle, le subjonctif a tendance à s'imposer chez nombre de locuteurs, y compris dans des textes littéraires d'auteurs reconnus, et la tendance semble irrésistible.
Pour l'instant, l'un et l'autre se dit ou se disent, viendra peut-être un moment, qui sait, où l'emploi de l'indicatif paraîtra désuet à nos descendants.
Et Proust, donc, qui est mort en 1922 et qui aurait utilisé sans vergogne - j'exagère peut-être - après que + subjonctif, aurait été à la fois un cas isolé parmi les grands auteurs et un précurseur?
Je ne crois pas au risque que nos descendants privilégient après que + subjonctif pour cette raison:
Quand je dis quand ou une fois que tu auras fait tes devoirs, à dire vrai je ne sais pas si l'enfant fera ses devoirs, mais je ne veux pas envisager qu'il en soit autrement. C'est en tout cas le sentiment unanime, puisque jamais personne ne place un subjonctif après quand ou une fois que.
J'ai vu dans des sujets sur ce forum, que je viens de découvrir en tapant après que en clé de recherche, que les partisans de la règle absolue exigeant l'indicatif ne font aucune nuance entre après que, une fois que et quand. Je pense que les désaccords viennent de là.
Pour moi, quand je dis après que, c'est le mode que je choisis ensuite qui dira de quel usage de après que il s'agit, si bien que je trouve que la règle qui exigerait l'indicatif est abusive, inversant entre effet et cause. Mon problème est que je ne sais ni le démontrer ni ce qu'il en fut historiquement.
De fait, et le malentendu pourrait venir de là, je n'entends strictement aucune nuance entre après que + indicatif, quand et une fois que.
Mais je trouve qu'il fallait que notre langue prévoie que l'un des trois choix (après que, une fois que et quand) nous offre la possibilité de marquer que la chose évoquée aurait pu ou dû ou peut ou doit ne pas se réaliser, et que sous l'influence de avant que ce soit après que qui fût retenu. A contrario, cette alternative réservée au seul après que aurait permis un usage parfaitement strict de quand et de une fois que, à ce point qu'on n'hésite jamais à leur adjoindre l'indicatif même si l'on n'est pas sûr de la réalisation.
a contribué ensuite sous yd