Sujet : bal musette, accordéon et immigrés italiens
Mes élucubrations sur biscottos m'ont amené à faire quelques recherches sur les immigrés italiens et leur influence sur le lexique. Pour l'instant pas grand chose, mais deux découvertes : on leur doit l'accordéon et, en partie, le bal-musette.
Les tenues endimanchées deviennent à cette époque de rigueur dans ces lieux avec, entre autre, le port du canotier . Deux autres fonctions s'ajoutent alors à celles de manger, boire et danser : celles de voir et d'être vu. A la fin du XIXème siècle, une forte immigration italienne, dans l'est parisien, introduit la nouveauté de l'accordéon. De leur rencontre avec les auvergnats, naîtra plus tard le bal musette.
Saviez-vous d’où vient cette expression “Bal musette” ? Je l’ai appris récemment au cours d’une conférence organisée sur ce thème par l’AHAV (Association d’Histoire et d’Archéologie du Vingtième Arrondissement) : rien à voir avec le mot musette, qui désignait le sac-déjeuner emporté par l’ouvrier sur le chantier.
Au départ, on parlait de bal au son de la musette, genre de cornemuse, appelé cabrette (peau de chèvre), qui avait été apportée à Paris par les Auvergnats au 18ème siècle.
Ce sont ensuite les immigrés italiens de la fin du 19ème siècle qui sont arrivés en France et ont introduit l’accordéon (piano à bretelles), rajoutant un répertoire de valses lentes et de javas à nos bourrées auvergnates.
Puis ce fût le tour des musiciens manouches ou roms, dont l’illustre Django Reinhardt, d’y rajouter la rythmique avec le banjo, sous l’influence grandissante du jazz dans les années 1930…Alors, un petit bal musette, typiquement français ? certainement pas!
Moi qui croyait l'accordéon typiquement français.
D'un point de vue lexical, nos Italiens ont beaucoup alimenté le provencal, influençant par là-même le pataouète des Pieds-noirs en Algérie.
A suivre...