Salut,
La chanson n'est pas une bonne façon de distinguer l'accent québécois, comme ont pu se rendre compte les fans de Céline Dion. Pour toutes sortes de raisons, la chanson gomme l'accent, sauf peut-être chez les rockers.
D'autre part, la liste que tu as relevée, si elle fait état de plusieurs variantes, ne peut s'appliquer sans nuances à tous les Québécois, quelle que soit leur région, leur niveau d'insruction ou leur appartenance sociale. Par exemple, je vois la prononciation bon yeu (bon Dieu) qui est aujourd'hui tout à fait folklorique.
Toutefois, la diphtonguisation chez de nombreux Québécois est due au fait que nous avons conservé les syllabes longues qui ont largement disparu en France. Ainsi pâte se prononce avec un allongement de la syllabe, ce qui donne prise à des prononciations commme pa-oute, le fameux phénomène québécois de la « bouche molle ».
L'accent québécois, que nous tenons à conserver, ne tient pas principalement à la prononciation. Les personnes que ont à coeur la qualité de la langue essaient de respecteur les seizes voyelles du français. Leur accent tient à l'intonation, l'énonciation, la résonance. Le même respect des voyelles française de la part des Européens nous aidera à faire progresser notre langue dans le difficile milieu nord-américain.
Verbum
In principio erat Verbum