Certes, réforme ou pas, les anciens problèmes persisteront, en revanche, avec réforme de nouveaux problèmes seront créés.
Alors, ce seront des millions de livres, et du monde entier qui plus est, dans toute la francophonie, qu'il faudrait transcrire !
La bonne manière d'opérer serait :
1° définir précisément les caractéristiques de la réforme.
2° transcrire l'ensemble de tous les textes existants.
3° pendant l'intervalle de réalisation du point 2° (qui peut être très long)
a) apprendre aux nouvelles générations les deux règles (l'ancienne, la nouvelle)
b) demander une double-version des textes nouveaux, l'une selon les anciennes règles, l'autre selon les nouvelles (un peu comme le double affichage des prix au passage à l'euro).
4° Une fois le point 2° parvenu à son terme, abandonner les anciennes règles au profit des nouvelles.
C'est évidemment un travail sur plusieurs générations, et je me demande si la francophonie n'y laisserait pas des plumes.
Mais comme déjà personne ne s'accorde sur le premier point, à savoir définir précisément la réforme en question.... donc ce n'est pas demain la veille...
Vos tentatives, pourquoi pas, mais cela ne définit rien de précis, car vous en restez à l'intuition : par conséquent, en suivant cette voie, il vous faudrait transcrire à la main tous les textes existants, avec des choix à opérer au détour de chaque mot ! C'est impraticable.
Le problème revient à un problème de compilation. L'idéal serait de l'automatiser et donc de s'appuyer sur les outils développés pour les langages informatiques, en premier lieu, la détection des expressions régulières.
Or, dans vos propositions, par exemple, comment un ordinateur pourrait-il distinguer entre les diverses variété de e (e muet, e shwa, e é, e è) pour décider de la modification du code écrit à faire ?
Le plus simple c'est de substituer directement dans l'écrit, selon les régularités actuelles, tout en laissant les irrégularités inchangées, c'est une question de faisabilité, et c'est ce sur quoi s'appuient mes propositions.
L'ordre des substitutions a une importance.
ouill -> ɷy
ouil -> ɷye
ou -> ɷ
où -> ɷ́
eau -> eɷ̀
au -> ɷ̀
ayi -> áhi
ay -> áy (sauf mayonnaise, Himalaya, fayot, substitués : ay)
aill -> ay
ail -> aye
ai -> á (sauf faisant, faisable,...etc substitués fʚsant, fʚsable,..etc)
oin -> ɷin
oi -> ɷì
oy -> ɷìy
ouai -> ɷá
oui -> ɷi
cœu -> cuʚ
cue -> cuʚ
œu -> ʚ
eu -> ʚ (sauf eu, eus eut, eûmes, eûtes, eurent, ...etc)
eû -> ʚ́
eill -> ey
eil -> eye
ʚill -> ʚy
ʚil -> ʚy
uil -> uy (ex : nuillé)
ille -> iye (sauf ville, mille, tranquille,... etc)
Cela donne donc, sur votre bout de texte :
Jamás dans la promenade du coté de Guermantes nɷs ne pûmes remonter jusqu’ɷ̀x sɷrces de la Vivone, ɷ̀xquelles j’avás sɷvent pensé et qui aváent pɷr mɷì une existence si abstráte, si idéale, que j’avás été ɷ̀ssi surpris quand on m’avát dit qu’elles se trɷváent dans le département, à une certáne distance kilométrique de Combray, que le jɷr ɷ́ j’avás appris qu’il y avát un ɷ̀tre pɷint précis de la terre ɷ́ s’ɷvrát, dans l’antiquité, l’entrée des Enfers. Jamás non plus nɷs ne pûmes pɷsser jusqu’ɷ̀ terme que j’eusse tant sɷháté d’atteindre, jusqu’à Guermantes. Je savás que là résidáent des chateláns, le duc et la duchesse de Guermantes, je savás qu’ils étáent des personnages réels et actuellement existants, más chaque fɷìs que je pensás à ʚx, je me les représentás tantôt en tapisserie, comme étát la comtesse de Guermantes, dans le «Cɷronnement d’Ester» de notre église, tantôt de nuances changeantes comme étát Gilbert le Mɷ̀vás dans le vitraye ɷ́ il passát du vert chɷ ɷ́ blʚ prune selon que j’étás encore à prendre de l’eɷ̀ bénite ɷ que j’arrivás à nos cháses, tantôt tɷt à fát impalpables comme l’image de Geneviève de Brabant, ancêtre de la famiye de Guermantes, que la lanterne magique promenát sur les rideɷ̀x de ma chambre ɷ fʚsát monter ɷ̀ plafond, enfin tɷjɷrs enveloppés du mystère des temps mérovingiens et bágnant comme dans un cɷcher de soleye dans la lumière orangée qui émane de cette syllabe: «antes».