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Revue du sujet (plus récents en tête)
Nous ne nous comprenons pas, pourtant nous en sommes à deux doigts : si tout va bien entre la musique, le chef et les musiciens ou les choristes, en effet on ne perd pas le tempo. Tout ce que j'ajoute c'est que si néanmoins on l'a perdu le chef prenne sur lui, justement parce qu'il est là pour qu'on ne le perde pas.
C'est très délicat dans la réalité, car la fonction du chef est à la fois de tenir un tempo et de le faire varier... sans le perdre. Or le risque quand on fait varier le tempo c'est de perdre celui qui a été lancé au début. C'est là où rien ne va plus, et c'est aussi ce qui explique qu'on ne puisse reprendre à n'importe quelle mesure. Si on ne faisait pas varier le tempo, on ne le perdrait jamais, or un vrai chef, un maestro, va lui imprimer des variations telles qu'il les sent. En artiste, il force le trait juste ce qu'il faut, mais il ne cesse de le forcer, donc il ne cesse de faire varier le tempo, le même tempo, et il se doit d'y réussir par sa façon de tenir ses musiciens. Un chef tient à la fois la musique et les musiciens, et c'est ce qui fait toute la différence. Ce n'est pas du tout mécanique, c'est l'antithèse du métronome. Le métronome vous barbe après trois mesures, le vrai chef vous saisit de la première à la dernière mesure : il est un anti-robot, il n'est pas une marionnette agitée par le tempo, c'est bien lui qui tient l'autre.
yd a écrit:« on reprend à la mesure du début, ou de reprise, parce que nous avons perdu le tempo, et nous dirons que c'est de ma faute ».
S'il y a un chef, on ne perd pas le tempo, et si tel était le cas, je ne vois pas pourquoi il faudrait reprendre au début.
C'est moi-même qui avais parlé de tempo : c'est en lançant la première mesure - ou la mesure que j'appelle de reprise, celle où l'on reprend la partie qu'on est en train de répéter - que le chef donne ce tempo. Je n'ai rien prétendu, j'envisage seulement que dans certains orchestres ou chœurs, ou pour certaines musiques telles que les musiques militaires, ou à d'autres époques, l'expression « au temps !», que l'on dit bel et bien attestée, aurait pu prendre la valeur de « on reprend à la mesure du début, ou de reprise, parce que nous avons perdu le tempo, et nous dirons que c'est de ma faute ». Il n'y a pas que la cadence qui intervient, mais aussi l'attaque des notes et le relief entre les notes qu'on frappe et celles qu'on retient.
Il me semble que si l'expression « au temps !» a vraiment été pratiquée en musique, il faudrait pouvoir retrouver ce qu'elle voulait dire et que ce pourrait être utile à la discussion entre autant pour moi et au temps pour moi.
Je propose "OTAN pour moi". (pour les pays membres). 
Abel Boyer a écrit:Quand ce a tempo est marqué, il sert souvent de point de repère pour reprendre, recommencer un passage ; on entend donc souvent reprendre sur le a tempo, ou au a tempo.
C'est un cas particulier, et la reprise peut aussi se faire au tutti, au point d'orgue, au changement de mesure, etc. Et a tempo n'est pas l'équivalent du français « au temps ». Bref, si tant est que la graphie « au temps pour moi » soit fondée, elle ne semble pas avoir son origine dans le domaine musical. J'y vois plutôt, moi aussi, une pure fantaisie relayée et amplifiée de forum en forum.
Alco a écrit:La remarque de Colignon (au tempo, à la mesure du début, ou de reprise. ) montre une ignorance du vocabulaire musical : le tempo, ce n'est pas le temps, mais la vitesse à laquelle vous exécutez un morceau. La mesure du début, ou de reprise, c'est tout autre chose ; c'est un endroit précis du morceau, et là, on sait de quoi on parle.
Pour ma part, je suis et reste partisan de la formule "autant pour moi". "Au temps pour moi" me paraît être une légende moderne qui a inondé les forums, mais qui ne repose que sur du vent.
Cela dit, je vous trouve sévère pour Colignon ou pour yd (je n'ai pas pris le soin de vérifier qui a parlé de au tempo, à la mesure du début, ou de reprise). Pour être musicien moi-même, je puis vous dire que l'expression reprendre au tempo (sous-entendu initial) est très fréquente, en variante de "revenir au tempo" plus usuelle. Les partitions indiquent même souvent un tel retour au mouvement initial par l'expression a tempo. Quand ce a tempo est marqué, il sert souvent de point de repère pour reprendre, recommencer un passage ; on entend donc souvent reprendre sur le a tempo, ou au a tempo.
On peut aussi, quand on sait à quelle mesure on veut reprendre, préciser : sur le temps, un temps avant, etc.
Mais tout cela n'expliquerait en rien l'extravagant "au temps pour moi".
yd a écrit:En musique, sauf pour des solistes ou à la rigueur des tous petits ensembles, un petit groupe de jazz par exemple, on ne peut reprendre un morceau n'importe où : j'envisage que la mesure à partir de laquelle on reprend pendant une répétition, quand il faut reprendre, ait pu être appelée en quelque sorte « au temps !». Je rejoins un peu Duneton... en essayant de le rapprocher lui-même de Colignon : au tempo, à la mesure du début, ou de reprise.
Le chef de chœur ou le chef d'orchestre ou le directeur de fanfare a la responsabilité de lancer la première mesure, ou la mesure de reprise, sur tel tempo, et de tenir ce tempo. Si donc les musiciens ou les choristes n'ont pu tenir le tempo, nécessairement celui qui dirige prend sur lui : il est là pour ça, si l'on veut.
Pour cette raison, si toutefois les choses ont bien pu se passer ainsi, il aurait été inévitable que les deux expressions « au temps !» et « autant pour moi », bien que tout à fait distinctes au départ, arrivent parfois à être confondues.
L'hypothèse dans mon esprit ne présenterait d'intérêt que si elle pouvait être corroborée par des témoignages de musiciens ou relatifs à des musiciens.
Reprendre au temps n'a aucun sens en musique, puisque le temps est l'unité de base de la mesure, chaque mesure pouvant en contenir plusieurs, et ainsi pour toutes les mesures du morceau. On parle plutôt de reprendre à telle mesure, en en précisant le numéro. Reprendre au temps n'a aucun sens ; dans la lecture d'un texte, l'équivalent serait reprendre au mot : on voit que la consigne ne peut être exécutée faute de désignation d'un mot. C'est la même chose pour le temps en musique.
La remarque de Colignon (au tempo, à la mesure du début, ou de reprise. ) montre une ignorance du vocabulaire musical : le tempo, ce n'est pas le temps, mais la vitesse à laquelle vous exécutez un morceau. La mesure du début, ou de reprise, c'est tout autre chose ; c'est un endroit précis du morceau, et là, on sait de quoi on parle.
J'entends autant pour moi comme si l'on disait autant à mon débit, autant à imputer sur mon compte, à cette différence que autant pour moi est nettement plus élégant.
Dans un cadre professionnel, certainement, mais surtout, d'une façon générale, dés qu'on parle un peu sérieusement ou avec un peu de respect, comme sur ce forum, et qu'on convient de s'être trompé. Ce n'est pas directement pour éviter de s'excuser : le fait de prendre son erreur sur soi revient pratiquement à s'excuser, puisqu'on assume, et si besoin on pourrait toujours dire autant pour moi, et excusez-moi.
Alco a écrit:Personnellement, je trouve tirée par les cheveux l'explication de « au temps pour moi ». Il est bien plus logique, si on s'est trompé, de dire « autant pour moi », c'est à dire que tout ce que j'ai dit est à mettre à mon compte, j'assume mon erreur. D'ailleurs l'expression militaire « au temps » est attestée, mais pas avec son complément.
Je crois comprendre que vous faites un rapprochement avec le «autant» de :
—j'en ai autant à votre service.
D’après vous, "autant pour moi" signifierait donc :
—Si nous devions attribuer à chacun, sa part d’erreur, il y en aurait autant pour moi que pour vous.
Plus j’essaye de rationaliser cette hypothèse, plus je la trouve, encore plus que l’autre, tirée par les cheveux.
Il me semble en tout cas que cette expression est le plus souvent employée dans le cadre d’une activité professionnelle pour éviter de se confondre en excuses.