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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Marco a écrit:

le Petit Robert (édition 2010, selon ma source)

Votre source est-elle directe ? L'avez-vous lue vous-même ?
Je n'ai pas l'édition 2010, mais en vérifiant sur l'édition 2000, la présentation est identique à celle de 1993. Il est étonnant que soient passées à la trappe deux acceptions. Mais pourquoi pas, tout est possible ; il a peut-être fallu gagner de la place pour introduire de nouveaux mots ou acceptions au détriment de plus anciens.
Néanmoins, si vous ou un autre lecteur avait la possibilité facile de vérifier, cela me rassurerait.
Merci pour le reste de votre réponse.

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Voilà qui est clair, net et précis ! Je vous remercie de votre analyse pour le moins fouillée.

J'avoue que la restriction (à la seule 3e personne du singulier) relevée chez Hanse ainsi que les contradictions (finalement assez fréquentes) entre le Petit Robert (édition 2010, selon ma source) et son grand frère ont suffi à me conforter dans l'idée d'un certain flou, sinon d'une franche incertitude, entourant la construction du verbe advenir. Vous venez de corriger ma myopie en me montrant que la majorité penche pour la forme double impersonnelle/personnelle dudit verbe. J'en prends bonne note.

Il n'en reste pas moins, à ma courte vue, que l'expression "faire advenir" paraît peu heureuse ; mais il s'agit là, comme vous l'évoquez vous-même, d'une (autre) question de sémantique.
Pour finir, je ne vous cache pas que, en ce qui concerne la forme, je goûte plus ces échanges constructifs, objectifs et directs que les propos plus sarcastiques, dirons-nous, et à distance du début.

Au plaisir de vous lire... sur mon "petit site sur les difficultés de la langue française", qui sait ?, si l'envie vous reprend de venir flâner le long de ses rives encore meubles. wink

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Abel Boyer a écrit:

Pour ne pas surcharger le présent message, je donne des exemples récents de cette construction dans un message ultérieur, exemples qui prouvent abondamment l’usage contemporain de cette construction. L’usage ancien peut se prouver de la même manière, je vous en laisse le soin.

Tous les exemples qui suivent sont tirés de textes imprimés disponibles sur Google Livres pour la période XXIe siècle. Beaucoup d'exemples ressortissent au vocabulaire juridique, philosophique ou religieux.

D'abord deux exemples tirés de la loi congolaise, pour ne pas borner nos exemples à la France, mais ces exemples illustrent un sens plus particulier du verbe advenir.

Article 213 - Biens propres -  Restent propres les biens meubles et immeubles dont chacun des époux était propriétaire avant le mariage, ceux qui lui sont advenus personnellement avant le mariage, ceux qui lui sont advenus personnellement ...

Il en est de même pour les biens qui lui sont échus sur licitation ou qui lui sont advenus par tout acte ayant pour effet de faire cesser l'indivision, soit totalement, soit partiellement, à l'égard de certains biens ou de certains ...

Ce n'est pas vraiment notre mot, et c'est un vocabulaire un peu figé hérité de nos anciennes lois et codes. Revenons au sens général contemporain. Je ne donne que de courts extraits modernes pour ne pas alourdir ce message. Il suffit de se reporter à Google Livres pour avoir les sources et le contexte complets.

asseoir cette conversion sur l'analyse publique des mécanismes réels par lesquels l'insécurité, la pauvreté et l'aliénation sont advenus.

Des êtres humains en foules se retrouvent ainsi, selon les logiques régnantes, sans raison raisonnable de vivre en ce monde où pourtant ils sont advenus à la vie.

Une des forces de son art est de faire de la divination a posteriori, de fournir des explications seulement lorsque les événements sont advenus ou lorsque la situation est stabilisée

Par ce commentaire, le trappiste s'avoue implicitement comme un homme ordinaire, à qui sont advenus des malheurs d'exception.

Ces principes sont advenus dans l'histoire en ayant été pensés, et pourront alors être effectifs à titre de normes juridiques en vigueur dans la société

Je n'entends pas par là la genèse organisationnelle des problèmes publics, mais leur genèse symbolique : ils sont advenus à la publicité.

Ainsi, dans certaines cités, sont advenus l'âge et le règne de la culture psychopathique, celle-ci traduite en comportements de délinquance, de violence et d'incivilité.

La conversation se tourne alors vers son amitié avec Dieu, ainsi que vers l'intimité et les sentiments intérieurs de gratitude et de joie qui lui sont advenus par là.

C'est cette demande qui, fondamentalement, a formé le terreau des revendications en faveur de la démocratie et du multipartisme. L'un et l'autre sont advenus avec la mise en place des institutions de la IIIe République,

Il est probable cependant que la mort et la résurrection du dieu ne sont pas considérées comme des événements historiques qui sont advenus dans notre monde à une époque donnée.

Chute du mur de Berlin, fin du communisme, ces faits de civilisation sont advenus sans être prévus.

Sa présence a pu devenir épidémique avec les énormes changements environnementaux qui sont advenus au cours des derniers siècles.

Le capitalisme libéral a étendu son emprise sur les consciences ; marchant de pair avec lui sont advenus le mercantilisme, la publicité, le culte absurde et ricanant de l'efficacité économique, l'appétit exclusif et immodéré pour les

comment la contradiction, la souffrance, le mal et la mort sont advenus et comment, enfin, par une sorte d'entreprise réparatrice, un ordre nouveau est apparu,

En prenant notamment l'exemple des émeutes de 2005, il montre comment ces évènements sont advenus pour des raisons politiques et comment l'expression politique des jeunes a été déniée par un traitement de la délinquance.

Ce rapprochement s'explique par plusieurs changements, externes et internes, qui sont advenus depuis l'an 2000.

Quel statut faut-il donc attribuer aux événements dont elle indique qu'ils lui sont advenus pendant qu'elle dormait ?

Les logoi sont vrais si les faits sont advenus, or seul le sait de façon certaine celui qui en a eu la perception directe.

Acculé là, il se tire d'affaire en se disant qu'il en est ainsi parce que toutes les choses qui sont advenues ou qui se sont faites depuis l'origine des sociétés ne sont pas sorties de l'homme naturel

L'« histoire » au contraire serait l'exposition claire de faits qui sont advenus ou qui sont, pour le moins, possibles

Néanmoins, plusieurs changements fondamentaux sont advenus dans ce domaine depuis 1979 et jusqu'à notre époque: la libéralisation du marché,

Son questionnaire d'investigation n'était pas arbitraire, mais plutôt centré sur des problèmes concrets, des conflits qui sont advenus dans la société.

Le mobilier scolaire et les ustensiles de classe appartenaient plutôt à la mouvance des siècles précédents qu'ils n'annonçaient les temps futuristes qui sont advenus dans l'intervalle.

Mais ils adviendront, ils adviendront, ils adviendront, les hommes deviendront plus intelligents, et ils seront meilleurs, et ces temps adviendront.

toutes les malédictions que voici t'adviendront et t'atteindront.

Le jour où ils s'éteindront, deux prodiges adviendront sur votre terre, car je serai livré à la mort par ruse de femme

Que les parents veuillent bien méditer tous les maux qui leur adviendront, à eux ainsi qu'à leurs fils, ...

En effet, s'il prévoit que les choses futures adviendront, il les prévoit de telle façon qu'elles puissent aussi ne pas advenir, non de telle façon qu'elles adviennent nécessairement; sinon il les prévoirait autrement qu'elles n’arriveront : car elles adviennent de telle sorte qu’elles puissent aussi ne pas advenir.

Ainsi verrons-nous qu'en fin de compte, par-delà de véritables portraits de femmes auxquels on aurait pu s'attendre et qui n'adviendront pas, existe en contrepartie un très constant portrait de « Valéry fait femme », alors que se repère

toutes les aventures qui lui adviendront le rattachent à cette vocation, la fin du récit lui laissant entrevoir le succès et la réalisation de ses désirs.

Suivant la tradition platonicienne, il existe une réalité du monde des idées et en conséquence une pluralité des mondes, y compris ceux qui ne sont pas advenus ou qui n'adviendront jamais.

Il ne prend pas ses rêves pour des réalités même s'il est convaincu qu'ils adviendront à terme grâce à son travail.

attente d'un contexte plus favorable, de jours meilleurs, pour faire je ne sais quoi lorsque ces jours meilleurs adviendront.

les faits qui se sont produits au début de la création de l'homme; en deuxième lieu, ceux qui adviennent dans l'Église de ce temps; en troisième lieu, ceux qui adviendront à la fin du monde, au temps de l'Antichrist.

Mais qu'adviendront les sciences si cette conscience qui sait ne sait pas tout ? Il arrive que le soufflé retombe.

Selon leur credo, le salut et la rédemption finale, l'avènement d'un nouveau Messie (le retour de Jésus) et la conversion de tous adviendront lorsque les juifs feront revivre dans la Palestine toute entière la gloire du premier temple.

Mais je perçois que, par cette crise, des changements ont pu advenir et adviendront encore.

De plus, cette certitude qu'adviendront les visions, ces images mentales, que leurs « cadres se rempliront » comme ceux de tableaux, précède la métaphore des pages blanches de l'écriture.

Si on veut dire qu'il faut nécessairement juger que parmi les choses qui adviennent. il entre toujours dans l'existence une chose qui advient avant une autre, et cela sans qu'il y ait

Or, pour qu'ils adviennent en tant qu'objets dont les porteurs sont ceux qui s'engagent en situation psychanalytique, parce que la compréhension semble leur échapper, il faut aussi que ces derniers adviennent comme sujets de ce qui

Les premières adviennent a l'esprit a partir de causes inconnues; les deuxièmes dérivent principalement de nos idées.

Une telle étude cherche à montrer comment les choses adviennent naturellement à partir d'autres choses de même nature

Il apparaît donc clairement de ce que nous avons mentionné et de la façon dont nous l'avons montré que les êtres possibles adviennent à la présence de la science de l'Essence à partir de la pure non-existence

Même si j'étouffe, les pensées qui s'échappent, les idées qui adviennent sans vraiment prendre forme me laissent croire que mon agitation du moment est ailleurs et que je voyage dans un monde chaotique où la représentation

comme un moyen propre au personnage de fantasmer les transformations sociales qui, souhaitées, n'adviennent pas ou adviennent avec trop de lenteur.

Ainsi, les actes négateurs énoncifs sont « objectivés » : ils adviennent d'eux-mêmes, naturellement.

Lorsqu'ils adviennent, s'ils adviennent, c'est dans un espace-temps purement imaginaire.

Elles adviennent en raison de la possibilité d'existence, elles disparaissent dès qu'il est possible et besoin, à la matière, d'exister selon d'autres formes.

Tous les désordres sociaux et personnels, possibles ou réels, qui adviennent de façon inattendue, sont porteurs d'une charge émotionnelle potentielle.

Certaines images adviennent sur un écran monoface.

Il importe plutôt que des événements culturels adviennent, indépendamment de leur signification, et qu'ils adviennent comme extérieurs à elle.

Mais, fait semble-t-il nouveau, elles adviennent plus à l'initiative des enfants qu'à la demande plus ou moins explicite de leurs parents.

reproduire les modèles culturels de l'autorité dans l'institution et à occulter le travail en négatif nécessaire pour que des changements adviennent.

La finalité de l'analyse est alors de rendre compte de ces transformations et de comprendre pourquoi ces changements adviennent selon des modalités diverses.

En effet, si des changements adviennent en divers domaines - changements qui peuvent être estimables, certes - il ne s'agit que de...

mais ces changements adviennent typiquement après une série de petits ajustements plutôt que par le biais d'une réponse immédiate et unique

Esquisser quelques traits d'une Eglise utopique, c'est une modeste façon de réveiller les énergies pour que les changements adviennent dans nos communautés de suiveurs d'Evangile.

Remarquons toutefois que, lorsque de tels changements adviennent, il y a fort à parier que …

Après qu’une œuvre a vu le jour, au fur et à mesure du développement historique, des changements adviennent dans sa réception et son évaluation

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Abel Boyer a écrit:

Pour ne pas surcharger le présent message, je donne des exemples récents de cette construction dans un message ultérieur, exemples qui prouvent abondamment l’usage contemporain de cette construction.

Que disent les dictionnaires ?
J’ai mis en gras les passages relatifs à une tournure non impersonnelle.
Académie 1694 :

Avenir. v. n. Arriver par accident. Il ne se conjugue que dans les troisiémes personnes. Les choses estant en ces termes, il avint que. s'il avient. s'il avenoit que. quand le cas aviendroit. il en aviendra ce qui pourra. quelque chose qu'il en avienne. je me resous à tout ce qui en peut avenir.

Académie 1762 :

AVENIR. v.n. Arriver par accident. Il ne se conjugue que dans les troisièmes personnes. Les choses étant en ces termes, il avint que. S'il avenoit que. Quand le cas aviendroit. Quoi qu'il avienne. Il en aviendra ce qui pourra. Quelque chose qu'il en avienne. Je me résous à tout ce qui en peut avenir. On ne peut pas prévoir tous les cas qui aviendront.

Académie 1835 :

AVENIR. v. n. (Quelques-uns disent, Advenir.) Arriver par accident. Il n'est employé qu'aux troisièmes personnes. Les choses étant dans cet état, il avint que... S'il avenait que... Quand le cas aviendra. Quoi qu'il avienne. Il en aviendra ce qu'il pourra. Quelque chose qu'il en avienne. Je me résous à tout ce qui en peut avenir. On ne peut pas prévoir tous les cas qui aviendront. Ce qu'on craignait est avenu. Les choses qui sont avenues. Il est familier.

Académie 1932 :   

ADVENIR, v. intr. Arriver par accident, par surprise. Il n'est employé qu'à l'infinitif et aux troisièmes personnes. Les choses étant dans cet état, il advint que...; s'il advenait que... Quand le cas adviendra. Quoi qu'il advienne. Il en adviendra ce qu'il pourra. Quelque chose qu'il en advienne. Je me résous à tout ce qui en peut advenir. On ne peut pas prévoir tous les cas qui adviendront. Les choses qui sont advenues. Prov., Fais ce que dois, advienne que pourra, Fais ce que tu dois faire, advienne ce qu'il pourra advenir.

Académie 9e édition en cours :   

ADVENIR, v. intr. (se conjugue comme Tenir ; usité seulement à l'infinitif et à la troisième personne du singulier et du pluriel). XIIIe siècle. Réfection de l'ancien français avenir, « arriver ; convenir ; atteindre », du latin advenire, « arriver ». Arriver par accident, par surprise. Il advint que... Il adviendra ce que Dieu voudra. Je me demande quel malheur a pu leur advenir. J'ignore ce qui est advenu depuis. Que serait-il advenu s'il avait persisté ? De telles choses adviennent parfois. Le cas advenant, le cas échéant. Advienne que pourra ! expression marquant qu'on accepte les conséquences d'un fait, d'un acte, quelles qu'elles soient. Prov. Fais ce que dois, advienne que pourra.

Féraud 1788 :

AVENIR, v. n. adj. & subst. [2e e muet, tout bref.] Plusieurs écrivent encore advenir avec un d, quelques-uns même l'y prononcent. Il ne faut point l'écrire; encore moins le prononcer. — Arriver par accident. Il ne se conjugue que dans les 3es persones: il avient, s'il avenoit, il avint, il est avenu, il aviendra, &c. Il est ordinairement suivi de la conjonction que, il avint que, s'il avenoit que. Il s'emploie sur-tout à l'infinitif. "Quoiqu'il en puisse avenir, quoiqu'il en avienne, quelque chose qu'il en avienne; souvent aussi au futur "il en aviendra ce qu'il pourra. On ne peut pas prévoir tous les câs qui aviendront. On voit par les exemples cités, qu' avenir s'emploie le plus souvent comme verbe impersonel.

Littré 1872 :

AVENIR.1 (a-ve-nir) , j'aviens, j'avins, j'aviendrai, avenant, avenu, v. n.
Échoir, se faire.
      MALH., V, 21: S'il m'avient quelquefois de clore la paupière
      PASC., J. C. 4: Ce que les prophètes ont dit devoir avenir dans la suite des temps
      BALZ., 5e Disc. s. la cour.: Présupposant pour certains tous les accidents qui sont douteux, ils règlent leurs délibérations comme s'ils devaient avenir
      MAIRET, Sophon. V, 6: Vous bénirez le mal qui vous est avenu
      LA FONT., Fables, IX, I: Même dispute avint entre deux voyageurs

      LA FONT., Orais.: Afin qu'il ne m'avienne De mal gîter
      LA FONT., Berc.: Dont il avint que....
      RAC., Mithr. I, 1: Quelque malheur qu'il en puisse avenir, Ce n'est que par ma mort qu'on la peut obtenir
      CORN., Nicom. V, 7: Quoi qu'il en avienne, Si ce peuple une fois enfonce le palais, C'est fait de votre vie
      ROTR., Vencesl. IV, 3: Qui souhaite la mort, craint peu, quoi qu'il avienne
      MALH., VI, 24: Et s'il s'en rencontre une à qui cela n'avienne
    Avenant, part. prés. pris adverbialement, dans le cas où aviendrait.
      BOSSUET, Var. 10: Si, puis après, avenant confrontation....
      MOL., l'Étour. IV, 2: Quelque bien de mon père et le fruit de mes peines, Dont, avenant que Dieu de ce monde m'ôtât, J'entendais tout de bon que lui seul héritât
    On dit plus ordinairement advenir.
    Il se conjugue avec l'auxiliaire être, comme tous les composés de venir.

Petit Robert 1993

Advenir 1. Vx et Littér. (Sujet personne) Advenir à faire qqch., y réussir
2. MOD. (D’un événement) Arriver, survenir, se produire. Les graves événements (qui sont) advenus ces jours-ci, qui ont eu lieu, se sont produits. […]
3. V. impers. Qu’était il advenu ? Moins que rien, une idée (Sandeau). […]

Petit Larousse 2005 et Grand Larousse Universel 1993 en 15 volumes

Advenir auxil. Etre ; usité seulem. Aux 3e pers., aux p. passé et à l’infinitif.

Les exemples sont toutefois exclusivement impersonnels.

Trésor de la Langue française
Comme son nom l’indique, c’est un véritable trésor, et je ne donne ici que les nombreux emplois personnels qu’il décrit et illustre, étant entendu qu’il décrit aussi bien sûr les emplois impersonnels. Je ne mets pas tout ce long paragraphe en gras pour ne pas alourdir la lecture.

B.− Lang. cour. Advenir. [Le plus souvent à la 3epers. du sing. ou à l'inf., en parlant d'un événement] Se produire, comme une chose possible, mais de manière non absolument prévisible, quoique attendue.
1. En constr. pers. :
6. Mais il emporte au désert le passé, s'il y a un passé. Lui-même, au fond, n'en sait rien. Les faits qu'il voit peints par le doigt de Dieu et comme réfléchis au puits profond de son cœur, sont-ils advenus, ou adviendront-ils? Il les voit, moins comme faits que comme droit, comme Dieu les verrait, tous les temps étant finis, au jour du Jugement. Nul temps : tout fait comme présent, rien de successif. J. Michelet, Journal,avr. 1842, p. 390.
7. Ces possibilités, rentrant dans le cercle de celles auxquelles il avait songé, ne lui auraient pas paru bien étranges si elles se fussent effectuées; en effet, ce sont là de ces choses que l'on voit, qu'il avait vues, auxquelles il s'était vaguement attendu les jours où, pensant à Henry et s'imaginant tout ce qui pourrait lui advenir de bien et de mal, il avait bâti ces hypothèses et ces aventures que nous édifions dans l'absence des personnes qui nous sont chères. G. Flaubert, La Première éducation sentimentale,1845, pp. 184-185.
8. Madame de Vaubert le suivit longtemps des yeux, puis retomba dans sa rêverie. Elle en sortit souriante et radieuse. Que s'était-il passé? Qu'était-il advenu? Moins que rien, une idée. Mais une idée suffit à changer la face du monde. J. Sandeau, Mademoiselle de la Seiglière,1848, p. 42.
9. Mais je sens que la mort est proche! Vienne l'automne, advienne l'instant de profond silence, ... P. Claudel, La Ville,2eversion, 1901, III, p. 490.
10. Il ne fait qu'anatomiser l'événement et l'expliquer, analyser sa façon de se produire. Il traite l'événement comme si celui-ci ne contenait rien de plus que les causes matérielles qui permettaient de le prévoir. Or, tout événement doit parler au cœur en même temps qu'à la pensée. En même temps que nos sens le reçoivent, il doit tenir en nous toute la place du songe. La moindre chose qui nous advient est, évidemment, une image de ce que nous sommes et non une image de ce que nous pensons. Notre destinée s'y lit au grand jour. J. Bousquet, Traduit du silence,1935-1936, p. 91.
11. ... je n'arrive pas à suprimer toute référence de ma vie à un monde, à chaque instant quelque intention jaillit à nouveau de moi, ne serait-ce que vers les objets qui m'entourent et tombent sous mes yeux ou vers les instants qui adviennent et repoussent au passé ce que je viens de vivre. M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, pp. 192-193.
12. ... le temps n'est-il pas la dimension selon laquelle quelque chose advient en général? Le devenir n'est-il pas la façon qu'a le non-être d'advenir, et par suite de venir à l'être? Dans un monde d'alternative où l'être en acte s'annihile dialectiquement dans le rien, où venir à l'être est le seul être réel, c'est la continuation d'avènement qui est l'effectivité elle-même... V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 93.
13. Le sophisme de Diodore Kronos, c'est d'appliquer au futur soi-disant nécessaire le principe d'identité et du tiers-exclu : les choses, quoi qu'il arrive, ne pouvaient être qu'ainsi, c'est-à-dire telles qu'elles ont été; quoi qu'il arrive, c'est ce qui devait advenir qui sera advenu; quoi qu'il arrive c'est, par définition même, le motif le plus fort qui aura prévalu. Certes tout prouve le destin... V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957p. 202.
Rem. Ainsi que le montrent les ex., le suj. représente fréquemment un mot très gén. ou très abstr. (ce qui, chose qui, quelque chose, rien, fait, instant).

20

Marco a écrit:

Monsieur, je plaide coupable ! Je suis le "questionneur" que vous évoquez ci-dessus et je regrette infiniment de vous avoir à ce point inquiété et terrifié avec mon insigne ignorance...

Tout d’abord, bienvenue Marco. Vous n’avez pas à plaider coupable : vous avez eu l’intelligence de poser une question, une question qu’il est bien naturel de se poser quand on se préoccupe de la langue. En revanche, la réponse péremptoire que vous avez obtenue d’abord était, elle, inquiétante : sûre d’elle, sans le moindre doute, elle condamnait, tout cela sans aucune justification sérieuse ; l’affaire était entendue ! Affaire classée ! Affaire suivante ! Il a fallu que parvienne l’écho de ma contestation pour qu’on commençât à examiner un peu les choses, mais avec une conclusion surprenante : on constate que tout le monde n’est peut-être pas d’accord dans le petit monde des ouvrages de grammaire et, au lieu d’utiliser sa raison pour peser le pour et le contre, on abandonne la partie comme si la question était indécidable.
Mais cet examen du pour et du contre, vous le réclamez avec justesse. Nous allons donc le faire. 

Marco a écrit:

vous conviendrez que règne le plus grand flou dès lors qu'il est question de la construction du verbe advenir. Vous considérez qu'il "n'est évidemment pas un verbe à emploi toujours impersonnel". De fait, l'Académie semble vous rejoindre sur ce point ("De telles choses adviennent parfois" peut-on lire dans son Dictionnaire), mais pas Hanse qui note "Advenir ne se conjugue qu'à la 3e pers. du sing." et qui ne cite que des exemples à la forme impersonnelle ("Qu'est-il advenu des prisonniers ?", etc.) ; même indication dans le Petit Robert ("v. tr. impers.").

Si vous me demandiez de vous fournir des preuves de l’existence de Dieu, j’aurais quelques difficultés à vous en fournir, quelle que soit ma conviction ou mon absence de conviction sur le sujet. Mais rien n’est plus facile que de fournir des preuves de l’existence de la construction non impersonnelle du verbe advenir. Il suffit d’ouvrir les yeux et de lire. Pour ne pas surcharger le présent message, je donne des exemples récents de cette construction dans un message ultérieur, exemples qui prouvent abondamment l’usage contemporain de cette construction. L’usage ancien peut se prouver de la même manière, je vous en laisse le soin.
Chaque fois qu’un usage est avéré, la question peut se poser : est-ce un bon usage ? C’est généralement là qu’on s’en remet (avec un peu trop d’empressement ou de docilité parfois) aux avis des grammairiens, notamment de ceux qui ont écrit ces fameux ouvrages destinés au grand public sur les difficultés du français.
Que disent donc les dictionnaires et les ouvrages de grammaire ?
Les dictionnaires
Si l’on veut suivre le mot dans son histoire, il faut généralement le chercher sous la forme ancienne avenir, forme longtemps parallèle à la forme unique vivante aujourd’hui advenir.
Une fois de plus, pour ne pas encombrer ce message, je rassemble les définitions des dictionnaires dans un message séparé.
On voit que dans tous les exemples de l’Académie, depuis le début jusqu’à aujourd’hui, coexistent l’usage impersonnel (majoritaire) et l’usage personnel (minoritaire mais constant) aux troisièmes personnes, singulier et pluriel. Littré va même jusqu’à donner une conjugaison personnelle complète, mais cette perfection me paraît un peu théorique : ses exemples très nombreux , historiques ou classiques, me paraissent illustrer uniquement une conjugaison à la troisième personne. En revanche, le TLFi, comme souvent le plus complet, donne de très nombreux exemples de l’emploi personnel aux troisièmes personnes singulier et pluriel, ces exemples étant d’ailleurs souvent du même type que ceux que je donne pour l’usage contemporain dans un message séparé.
Donc aucun flou ici. Les dictionnaires sont clairs et dans l'ensemble convergents et on peut résumer leur message ainsi : l’emploi impersonnel est bien sûr prépondérant mais l’emploi non impersonnel existe aux troisièmes personnes singulier et pluriel, au participe passé et à l’infinitif. Il existe sûrement des dictionnaires d’un format moins ambitieux qui se contentent de noter l’usage le plus répandu, à savoir l’usage impersonnel, mais je suis persuadé que vous n’avez pas l’intention de borner votre langage aux mots et aux usages les plus usuels en renonçant à toute la richesse de notre langue. J’ai bien noté que vous parliez du Petit Robert sans citer l’édition. Comme vous le verrez dans mon message séparé, dans son édition de 1993, le Petit Robert reconnaissait pleinement l’usage personnel qu’il mettait même sous la rubrique MOD : moderne. Je suis surpris que vous me disiez qu’il est absent de l’édition que vous avez consultée. Si vous me le confirmez, c’est simplement qu’il aura voulu économiser des lignes ! En tout cas, le Grand Robert reconnaît cet usage.
À ce stade, vous avez déjà la réponse à votre question, car qu’attendre de plus puisque vous avez l’aval de l’Académie dont c'est précisément le rôle de déterminer le bon usage ? Les problèmes de conscience se posent bien plus souvent dans l’hypothèse où l’Académie se tait ou émet un avis contraire à un usage qu’on croit légitime.
Les ouvrages de grammaire
L’un des plus réputés et les plus rigoristes (au point d’apparaître parfois comme dépassé) est le Dictionnaire des difficultés de la langue française d’Adolphe Thomas (Larousse). Il dit que « advenir (anciennement avenir) se conjugue avec être et n’est usité qu’à l’infinitif et aux troisièmes personnes. Il illustre ce dernier cas par un exemple tiré de l’Académie : On ne peut pas prévoir tous les cas qui adviendront.
Le Dictionnaire des difficultés du français de Jean-Paul Colin, chez Robert, dit : « Verbe défectif impersonnel usité seulement à l’infinitif et à la 3e personne de tous les temps : Notre pessimisme et notre nature nous donnant, à tous deux, une prescience relativement exacte des catastrophes qui ne cessent d’advenir (P. Jardin). » Observons que Colin s’emmêle un peu, puisque son exemple, bel exemple en vérité, n’est pas proprement impersonnel : l’infinitif advenir ou du moins le groupe cessent  d’advenir a bien un sujet personnel, qui mis pour les catastrophes.
Jean Girodet dans le Dictionnaire des Pièges et difficultés de la langue française (Bordas) indique que avenir « ne s’emploie qu’à l’infinitif, au participe présent et passé et aux troisièmes personnes » et donne comme exemple de ce dernier usage « Les événements qui sont advenus depuis lors ».
Hanse, dans son Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne, Hanse pour qui j’ai beaucoup d’estime et qui se montre généralement le plus libéral des grammairiens, dans la lignée de son compatriote Grevisse, Hanse à qui les audacieux ont généralement recours quand on leur oppose les opinions parfois rétrogrades de l’Académie ou de Thomas, Hanse donc se contente un peu rapidement de dire : « V. intr. Ne se conjugue qu’à la 3e pers. du sing. » Voilà qui me semble inutilement restrictif, mais passons. En tout cas, il ne dit pas contrairement à ce que vous croyez lire, que le verbe est impersonnel. Il ne le dit tellement pas qu’il donne un exemple « Quoi qui advienne » où le tour est clairement personnel, avec « qui » sujet de « advienne ».

Alors, il est temps de conclure. Toujours pas le flou annoncé. Il me semble qu’on peut légitimement conclure devant tant d’autorités convergentes, ainsi : comme je l’écrivais plus haut, « "advenir" n'est évidemment pas un verbe à emploi toujours impersonnel. »
Contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, les « spécialistes » sont finalement d'accord sur la forme double impersonnelle/personnelle du verbe, et il est bien regrettable que la première réponse qui vous ait été faite l’ait été avec assurance mais aussi légèreté.

Marco a écrit:

Encore faut-il s'assurer qu'il est correct d'écrire "des changements adviennent" plutôt que "Il advient que des changements se produisent". Votre affirmation, aussi péremptoire soit-elle, ne lève pas le doute...

Je crois que vous pourrez maintenant convenir que « des changements adviennent » est correct. Le reste en découle. Et mon affirmation, si péremptoire fût-elle, devrait avoir levé le doute … Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Je ne prêche pour aucune école et n’impose pas de ligne de pensée ou d’écriture !
Je précise que tout ce qui précède concerne seulement la question posée initialement, à savoir la grammaticalité de la construction. Un correspondant indirect fait observer que « S'il paraît clair que le verbe advenir n'est pas uniquement impersonnel, il me semble que sa définition même ne permet pas qu'on  fasse advenir quelque chose. » Cette question du terme sémantiquement propre est évidemment une autre question à laquelle ce message n’a pas l’ambition d’apporter de réponse. La question est intéressante et pourrait être traitée par ailleurs.
Je profite de ce message pour signaler, ou plutôt vous convier à signaler vous-même si votre modestie n’en souffre pas, que vous avez conçu un petit site sur les difficultés de la langue française.

19

Il ne faudrait pas renverser la charge de la preuve : c'est bien à ceux qui prétendent imposer la conjugaison de advenir à la seule troisième personne, ou mieux, à la seule forme impersonnelle, de prouver le bienfondé de leur affirmation, à mon sens. Or comme toujours, plus ils se voient devant leur impuissance plus ils essaient de renverser la charge de la preuve par leur intransigeance.

Il y a eu un fil récent complémentaire à celui-ci : http://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=9609

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Abel Boyer a écrit:

Quelle erreur d'analyse terrifiante ! (...)
Mais surtout, et c'est là le plus inquiétant, le questionneur et le répondeur s'emmêlent dans l'analyse de la construction. Ils interprètent la construction "Faire advenir les changements" comme une construction verbe+infinitif+complément, qu'ils rejettent nécessairement parce qu'advenir est, de fait, intransitif.

Monsieur, je plaide coupable ! Je suis le "questionneur" que vous évoquez ci-dessus et je regrette infiniment de vous avoir à ce point inquiété et terrifié avec mon insigne ignorance...

Si votre analyse de la construction est éclairante - et je vous en sais gré -, vous conviendrez que règne le plus grand flou dès lors qu'il est question de la construction du verbe advenir. Vous considérez qu'il "n'est évidemment pas un verbe à emploi toujours impersonnel". De fait, l'Académie semble vous rejoindre sur ce point ("De telles choses adviennent parfois" peut-on lire dans son Dictionnaire), mais pas Hanse qui note "Advenir ne se conjugue qu'à la 3e pers. du sing." et qui ne cite que des exemples à la forme impersonnelle ("Qu'est-il advenu des prisonniers ?", etc.) ; même indication dans le Petit Robert ("v. tr. impers.").

Les spécialistes n'étant pas d'accord entre eux, le doute est donc permis : si l'on peut assurément "faire briller des chaussures", on est fondé à se demander si l'on peut "faire advenir des changements".

Abel Boyer a écrit:

La tournure "faire advenir les changements nécessaires" est donc parfaitement correcte et signifie "faire que les changements nécessaires adviennent".

Encore faut-il s'assurer qu'il est correct d'écrire "des changements adviennent" plutôt que "Il advient que des changements se produisent". Votre affirmation, aussi péremptoire soit-elle, ne lève pas le doute...

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Verbum a écrit:

Extrait du Petit Robert :
FAIRE (suivi d'un v. à l'inf.). 
1¨ Être cause que (Þ factitif). Faire tomber un objet. Faire taire qqn. Cette femme, je l'ai fait venir (fait reste inv.). L'émotion le fit crier. (Fig. et fam.) Faire suer, chier (qqn). — Cette personne me fait penser à X. Faire savoir que. Faire voir qqch. à qqn. Je ne lui fais pas dire : il le reconnaît lui-même. —

gb a écrit:

N'y aurait-il pas un développement de « faire + infinitif + complément » actuellement ?
Je pense à :
-faire briller (la monnaie, le saucisson, etc.) : montre, sors, donne la monnaie, etc. ;
-faire péter (les commentaires) : commenter, donner des commentaires ;
-faire chauffer la carte bleue...
Je dis ça un peu au pifomètre, bien entendu. Si vous en connaissez d'autres ?

Faire + infinitif + complément ? Est-ce si sûr ?
J'ai lu récemment sur la Toile la question et la réponse suivante :

Question a écrit:

Pour moi (et pour mes dictionnaires), le verbe advenir est intransitif.
Or, je viens de relever dans un magazine la phrase suivante : "pour faire advenir les changements nécessaires".
Cette construction me paraît évidemment suspecte mais je m'étonne de trouver sur Internet les citations suivantes : "Le virtuel est ce qui nous aide à faire advenir ce que nous ne sommes pas encore" (Le Monde de l'Education) ou encore ce titre de livre "100 jeux d'écriture , Faire advenir le plaisir d'écrire".
Qu'en pensez-vous ?

Réponse a écrit:

Le verbe advenir est à la fois impersonnel et intransitif. On ne peut donc pas faire advenir des faits. Il se rencontre principalement dans quoi qu'il advienne, et dans advienne que pourra, mais aussi dans des formes comme s'il advenait que ou peu importe ce qu'il adviendra.
Les exemples que vous avez trouvés sont saugrenus.

Et les commentateurs suivants de dauber sur ceux qui ont pondu les premières phrases !
Quelle erreur d'analyse terrifiante !
Tout d'abord, advenir n'est évidemment pas un verbe à emploi toujours impersonnel. On peut écrire : des changements sont advenus et pas seulement il est advenu des changements.
Mais surtout, et c'est là le plus inquiétant, le questionneur et le répondeur s'emmêlent dans l'analyse de la construction. Ils interprètent la construction "Faire advenir les changements" comme une construction verbe+infinitif+complément, qu'ils rejettent nécessairement parce qu'advenir est, de fait, intransitif.
Mais la construction est en fait du même type que "je fais briller mes chaussures", avec "briller" également intransitif. Il est clair que "chaussures" n'est pas le COD de "briller" mais le sujet du verbe "briller" : "je fais que mes chaussures brillent". De même, si j'écris "la mère fait manger son bébé", où cette fois-ci manger est un verbe transitif, on doit interpréter, à moins d'être chez des anthropophages, "son bébé" non pas comme le COD de "manger" mais comme son sujet ": "elle fait que son bébé mange".
La tournure "faire advenir les changements nécessaires" est donc parfaitement correcte et signifie "faire que les changements nécessaires adviennent".

Pour en revenir aux exemples proposés par gb, on peut aussi les analyser en ayant à l'esprit cette construction, au moins pour le troisième exemple (faire chauffer la carte bleue = faire que la carte bleue chauffe) et le premier (faire briller la monnaie = faire que la monnaie brille).

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N'y aurait-il pas un développement de « faire + infinitif + complément » actuellement ?
Je pense à :
-faire briller (la monnaie, le saucisson, etc.) : montre, sors, donne la monnaie, etc. ;
-faire péter (les commentaires) : commenter, donner des commentaires ;
-faire chauffer la carte bleue...

Je dis ça un peu au pifomètre, bien entendu. Si vous en connaissez d'autres ?

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Quelle réponse... Concrètement et bien je me suis mis à écrire des histoires, à lire beaucoup bien que ces derniers temps, le temps me manque.

En tous cas, merci de votre réponse qui est très constructive et qui aidera à comprendre le pourquoi du comment.