P'tit Prof. Je ne comprends pas votre phrase : la fin de l'accord pour la poignée d'adjectifs où cet accord survivait. Il me semble que tous les adjectifs, y compris les adjectifs verbaux, s'accordent avec le substantif auquel il se rapportent.
Pour les yeux.
Et encore, pour les yeux, tous les adjectifs terminés par le graphème e n'ont pas de forme distincte masculin/féminin : avare, bizarre (encore que bizarrement on entende parfois bizarde.
Pour les oreilles,
la différence singulier/pluriel est insensible, sauf pour une poignée d'adjectifs en -al : idéal/idéaux...
la différence masculin/féminin est insensible, sauf pour une poignée d'adjectifs au masculin terminé par une consonne graphique : petit/petite, grand/grande, ou encore par un lé vocalisé qui réapparait au féminin : beau/belle, mou/molle...
Bref, la tendance qui se dégage est la disparition complète de l'accord oral, vous en donnez des exemples. Tendance contrariée par de fausses restitutions du type avare/avarde, bizarre/bizarde.
Bref, l'usage évolue sous nos yeux, et je trouve cela fascinant.
Et non, il n'est pas logique, l'usage, il est vivant !
Pour les yeux, c'est normal. Il n'y a pas proximité entre l'écrivain et son lecteur, l'écrit ne supporte pas une ambigüité qui serait résolue par un simple jeu de question-réponse entre auditeur et orateur.