"Le grand Ronsard je fus, qui te voulait ô belle !" c'est bien, mais je garde ma version car elle me semble plus cohérente avec le reste, le ton moqueur de la réponse d'Hélène qui le trouve prétentieux et gonflé.
Je rajoute la parodie de deuxième strophe, qui ne m'avait guère inspiré et qu'il m'a fallu relire plusieurs fois pour en comprendre le sens ! Et je corrige "peut-être jusqu'à demain" effectivement bancal. "Cent fois sur le métier..."
Quand vous serez bien vieux
Demain vous serez vieux, éteinte la chandelle,
Assis tout près du feu, tremblotant et bavant,
Direz vos derniers vers tout en vous louangeant :
"Le grand Ronsard je suis, qui voulait une belle !"
Par quelque jour lointain, une servante ancienne,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Au bruit de votre nom ira me rappelant,
Ce prétentieux barbon - une vraie mouche à miel.
Je serai sur la terre, assez jolie encore,
À l'ombre courtisée par un bel homme fort.
Vous serez au-delà, par les années flétri,
Regrettant de l'amour la jeunesse et le teint.
Vivez, si m'en croyez, qui sait, jusqu'à demain...
Gagnez dès aujourd'hui la chaleur d'un abri.