Le sujet n'est pas si vieux mais il y a déjà du nouveau (façon de parler
) sur la toile. Je suis même surpris de trouver autant de nouveautés seulement en mettant gommeuse et chanson sur google. Au moment où le sujet a été lancé la pêche était bien plus maigre.
LA GOMMEUSE PUDIQUE (Gaston Couté, 1880-1911)
J'étais une petit' chanteuse
Sorti' tout fraîch'ment de pension ;
Je n'étais pas encor noceuse
Et n'en avais pas l'intention.
J'voulais quand mêm' rester honnête,
Avec mon art gagner mon pain ;
Mais quand j'chantais mes chansonnettes
Chaqu'soir l'public criait au r'frain :
La jambe, la jambe,
La jambe avec sa chanson !
Nous somm's venus pour ses nichons
Et pour qu'ell' nous fass' voir ses jambes !
Ses jambes, ses jambes,
Si nous ne voyons pas ses jambes
Dans un retroussis frétillard
Nous ferons du pétard !
Je n'leur chantais pas de ces choses
Qui font pâmer d'ais' les fauteuils ;
Je n'montrais pas de dessous roses
En clignant gentiment de l'oeil ;
Car je n'pouvais pas devant l'monde
M'résoudre à c'qu'on r'luqu' mes mollets
Et j'rougissais lorsqu'à la ronde
On me disait à chaqu' couplet :
La jambe, la jambe,
La jambe avec sa chanson !
Nous somm's venus pour ses nichons
Et pour qu'ell' nous fass' voir ses jambes !
Ses jambes, ses jambes,
Si nous ne voyons pas ses jambes
Dans un retroussis frétillard
Nous ferons du pétard !
Bien qu'la vertu soit mon idole
C'est un'monnaie qui n'a plus cours
Aussi, dés ce soir je m'enrôle
Dans le bataillon de l'amour ;
Tout comm' ces dames de la Butte
Je veux sauter comme un cabri
Seul'ment, messieurs, pour qu'je chahute
Faudra que vous y mettiez l'prix.
La jambe, la jambe,
La jambe avec ma chanson !
Ressentez-vous le p'tit frisson
A regarder ainsi mes jambes !
Mes jambes, mes jambes !
Si vous voulez mieux voir mes jambes
Je vous attends, gros polissons,
Demain à la maison.
Voici le lien vers le site : http://gastoncoute.free.fr/
Edmonde Charles-Roux n'a pas tout dit 
On trouve aussi ça dont voici un extrait :
La chanson entre alors dans un véritable âge d'or, où l'extravagance le dispute à la prodigalité. Des quartiers chics aux faubourgs, on se rue sur ces théâtres consacrés à la chanson. Ouvriers, bourgeois, artistes, commerçants, militaires et bonnes d'enfants s'assemblent là, devant la même scène, la même cerise à l'eau-de-vie, dans la bonne ambiance, chaude, bruyante et enfumée, pour se repaître de l'admirable floraison de refrains nouveaux reflétant l'âme du pays tout entier. Des artistes encore jamais vus entrent en scène, ne reculant devant aucun moyen pour se distinguer.
Les « gommeuses », ou « épileptiques », exhibent généreusement leurs jambes et leurs décolletés, se trémoussent, grivoisement, abusant de tout un arsenal de grimaces. C'est l'époque de Polaire, à la taille douloureuse de minceur, de Mistinguett, qui apporta au genre l'audace excessive de sa gouaille populaire, d'Yvette Guilbert, l'incomparable, immortalisée par Toulouse-Lautrec, qui remit tout en question. Le choix, la qualité de son répertoire (au service des poètes), sa manière de « jouer » la chanson provoquèrent un bouleversement total. Elle demeure, avec Thérésa, la plus illustre représentante de l'histoire du « Caf'Conc' ».
Pour les images ce fil d'ABC a largement contribué à alimenter les résultats de recherches (on y trouve aussi le coup de chapeau de Bookish Prat !) mais il y a aussi :
