Je ne pense pas que « Sont-ce des pommes ? » ou « Sont-elles des pommes ? » (que je n'imagine pas de dire mais à quoi je ne vois pas quoi reprocher) comportent de sujets apparents.
Soit « Oui, c'est une pomme ! » en réponse à « Tu vois le truc vert là-bas ? » « C' » y vaut « Cela », « Ce truc », « Cette chose » et remplit la fonction de sujet effectif. Même chose pour « elles » dans « Sont-elles de gentilles filles ? » en réaction à « Ses petites-nièces viennent d'arriver ».

Ne pensiez-vous pas plutôt à "c'est vous" et "c'est nous" qui ont toujours été de règle ?
Pour la 3e personne du pluriel, "ce sont eux" et "ce sont elles" sont classiques.

Un sujet présent sur les forums spécialisés depuis des lustres.
Il semble prouvé qu'on ait dit pendant des siècles, tout normalement, « C'est des pommes ».
Dans « Ce sont des pommes » comme dans « Sont-ce des pommes ? », on accorde le verbe avec l'attribut du sujet « des pommes » et non avec le pronom démonstratif sujet « ce ». Après l'introduction de cette bizarrerie dans notre langue, certains ont essayé de la justifier en faisant de « des pommes » le sujet. Ce qui entraînerait que « est », dans « C'est moi qui ai fait cela », ait pour sujet le pronom « moi » !
Mais la bizarrerie s'est imposée. Dès lors, je ne vois pas plus d'inconvénients à demander « Sont-ce des pommes ? » qu'à affirmer « Ce sont des pommes ».
Toutefois, il semblerait aussi qu'on assiste à un début de retour aux sources. Je n'imagine plus, en tout cas, de manifeser le moindre étonnement quand j'entends ou lis « C'est des pommes » ou « Est-ce des pommes ? »… et je ne m'en prive plus moi-même !
D'ailleurs « C'est eux » et « C'est elles » ont toujours été de règle, je crois.

Ma préférence va quand même à « sont-ce des pommes », ou, si on veut éviter ce « sont-ce » un peu précieux ou désuet, on peut suivre la tendance actuelle à poser une question sous la forme affirmative : « ce sont des pommes ? », ou plus communément et familièrement « c'est des pommes ? ».

D'accord avec vous. Un point de détail, peut-être :

Elle pourrait se rencontrer néanmoins.
-- Sont-elles des pommes, ces petites merveilles que j'ai rapportées du marché, ou des poires ?
-- Ce sont des poires japonaises "nashi", on peut s'y tromper.

Non, parce que dans ce cas vous auriez deux fois le sujet apparent : « ce » et « elles ». Ce serait donc redondant.
D'autre part, la forme « sont-elles des pommes » est incorrecte. À la forme affirmative, vous aurez bien « ce sont des pommes » et non « elles sont des pommes ».

Bonjour,

je rebondis sur ce sujet "sont-ce", et je m'interroge un peu naïvement sur une autre forme alambiquée: "sont-ce-t-ils/elles?"
Cette formulation est elle envisageable ?
Par exemple, "Sont-ce-t-elles des pommes que j'ai rapporté du marché ou des poires ?"

http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4132

Voici l’avis de l’OQLF sur sont-ce.

Bonne lecture.