DB a écrit:Histoire de "I" a écrit:1) l'exemple des toponymes en "gny" ou l'alternance gni/ni semble se réaliser bien moins que pour "compagnie" bien que greg admette tranquillement "Bo-bi-ni"
Peut-être ou peut-être pas. En matière de prononciation, il faut se fonder sur des études statistiques d'une certaine ampleur, ne croyez-vous pas ?
Certes. Je ne faisais que donner mes impressions, elles en valent d'autres.
DB a écrit:2) l'alternance gn/n présente dans la famille de "ligne" (une de vos évidences) et absente de celle de "signe". Probablement cette dernière était également une évidence pour vous. Mais vous ne l'avez pas expliquée et rien dans votre message du moment
Il me semblait qu'on l'avait évoqué, mais je veux bien le répéter ou le révéler : le "gn" français a deux origines :
-le gn latin, où g se résout en yod qui se combine avec n pour le mouiller : agneau, daigner, signe
-un groupe "ny" du latin : vigne, ligne , teigne, montagne, seigneur, etc.
C'est bien sûr dans cette seconde famille qu'on va trouver l'alternance gn/n dans différents mots de même souche.
Donc nous sommes d'accord.
DB a écrit:Si l'alternance se produit plus pour certains mots que pour d'autres, est-ce qu'on ne peut pas faire l'hypothèse que, combinée avec des alternances dans la prononciation (toujours liées à l'étymologie des mots ?????), il y ait aussi de tenaces survivances d'anciennes manières de prononcer - d'où des parlures régionales (seulement régionales ?????) dont "compagnie prononcé avec un n pourrait être un exemple ?
On peut faire toutes les hypothèses qu'on veut mais jusque là, à défaut d'une étude sérieuse, ça ne vaut pas grand chose.
Mais ce ne sont pas des hypothèses (un machin à partir duquel j'échafauderais une théorie), ce sont trois questions qui attendent une réponse et que je reformule :
1)les survivances d'anciennes manières de prononcer se retrouvent-elles uniquement en fonction de critères géographiques ?
2)les prononciations différentes d'un même mot à un moment donné s'expliquent-elles uniquement par l'étymologie ?
3)est-ce que les facteurs qui jouent dans les variations de prononciation de mots comportant les mêmes graphèmes (pour ce qui nous préoccupe gni ou gny) jouent de façon identique pour tous les mots ? Si ce n'est pas le cas pourquoi ?
DB a écrit:D'abord, je ne suis même pas sûr d'avoir compris ce que vous voulez dire, parce qu'il me semble qu'on mélange allègrement trois phonèmes :
1) ?
2) nj
3) ni
Pour moi la discussion porte sur :
1) [?i]
2) [nji]
3) [ni]
4) pour n'ignorer personne, j'ajoute le [gni]
comme phonèmes transcrits par gni et gny.
Je ne sais toujours pas si quelqu'un peut prononcer la 2), pas moi. J'utilise la 1) et la 3) mais :
1) dans “magnifique, “signifier” et “compagnie", c'est systématiquement la 3
2) dans “magnificence" et "Florent Pagny", je ne sais pas. 1 ou 3
3) dans “Bobigny”, c'est la 1 mais la 3 peut probablement m'échapper (sans être beurré).
Avec [?o], [njo] et [no], la discussion aurait été diverse je suppose.
DB a écrit:Pour moi, il est néanmoins évident
que ces trois prononciations sont proches et éventuellement substituables
Pas évident pour moi. Votre “éventuellement” fait de tout ça une évidence floue. Voudriez-vous dire qu'il est évident que ce n'est pas clair et qu'on ne peut pas savoir qui prononce quel mot comportant gni ou gny de telle ou telle autre manière ni si, à combinaison locuteur/mot identique, cette prononciation est toujours identique ? Dans ce cas, je suis d'accord avec vous.
J'entendais par évident : “dont le mécanisme est clairement compréhensible et les variations identifiables”.
Il ressort des messages précédents que pour certains locuteurs et pour certains mots la substitution est interdite, pour d'autres interlocuteurs et d'autres mots, elle est libre. Nous risquons de nous retrouver devant un grand nombre de combinaison type de locuteur/mot.
Naïf a écrit:4) In fine, une petite remarque terminologique: "justifier" est peut-être un terme maladroit, il n'y a guère d'injustice ou de culpabilité en jeu. M'est avis que c'est "rendre compte" qui était l'enjeu. Mais bof, hein, c'est comme on veut.
Dans le sens de ”expliquer” ou “témoigner”. Mais pourquoi pas “rendre compte”.
pxtilwar a écrit:Plus clairement, vous prononcez "manyifik", "manifik" ou entre les deux ?
On ne vous a pas oublié. La conclusion serait qu'il y a ceux qui ont deux prononciations, ceux qui prononcent [?i] et ceux qui prononcent [ni]. Mais qu'entendez-vous par "manyifik" ? Vous êtes un adepte du [nji] ?