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Le forum d'ABC de la langue française

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regina a écrit:

Quelques ajouts à la liste, tels que la con de ses os , la con de toi, la con de lui ( sic) wink

Pas mal, ce la con de ses os ! smile C'est prononcé d?·se·z?s ou d?·se·zo ?

Pour la con de lui, que je ne connaissais pas, ça me fait penser à son "symétrique" : elle fait le con — alternant avec elle fait la con et elle fait la conne. De la matière à disserter sur le genre en français...

Par ailleurs j'ai trouvé sur la toile quelques maigres occurrences de la con de elle mais aucune de la con d'elle.

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Quelques ajouts à la liste, tels que la con de ses os , la con de toi, la con de lui ( sic) wink

http://www.google.com/search?hl=en& … p;gs_rfai=

http://www.google.com/search?hl=en& … p;gs_rfai=

http://www.google.com/search?hl=en& … p;gs_rfai=

Expressions, celles-ci comme les précédentes,que j'entends de temps à autre, sortant de la bouche de jeunes sur le berceau desquels une fée s'est penchée, leur glissant une cuillère dorée à la bouche , de ceux pour qui les barres d'immeuble des quartiers semblent un lointain exotique. Des natifs, quoi !

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J'étais heurté par cette syntaxe qu'il ne me semble pas avoir entendue mais, à force de la lire, finalement, je m'habitue. La cause est entendue wink

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gb a écrit:

Moi non plus je ne les ai pas encore entendus wink
La question que je me pose est la suivante : si cela se dit et s'entend vraiment, mais si c'est clairement fautif (employé par quelqu'un qui ne maîtrise pas convenablement le français, même pour dire des grossièretés), est-ce que cela peut être un argument pour le faire entrer dans l'éventail des possibilités ?

C'est du français familier, version populaire et/ou très relâché. Il n'y a aucune faute de syntaxe — ni xénocalque syntaxique.



gb a écrit:

Si demain je veux singer quelqu'un qui parle très mal le français je vais employer une syntaxe parfaitement aberrante (« le con de ta mère, elle a viendu à le boucherie pour acheter du viande »), et dire des choses qui, et c'est précisément pour cette raison je les dis, ne se disent pas (sauf fautivement).

En l'espèce, ce serait plutôt :

la con de ta mère, elle est venue à la boucherie pour acheter de la viande
=
ta mère, steu con(ne), elle est venue à la boucherie pour acheter de la viande.



gb a écrit:
Colline d'or a écrit:

Est-ce qu'il faut prestement le liquider comme étant simplement du mauvais français ?

Je ne sais pas : je demandais à Greg si les exemples qu'il citait plus haut pouvaient être considérés comme quelque chose qui se dit vraiment (y compris de façon non académique), comme appartenant à l'éventail de possibilités réelles ?

Sans l'ombre d'un doute. Ne faisant pas de safari-audio, je me balade pas dans les rues avec un magnéto pour attester des occurrences, mais je confirme avoir entendu toutes celles où la forme (réputée) masculine <con> est employée pour le féminin du substantif ou de l'adjectif correspondant, en libre alternance avec <conne>.



gb a écrit:

Et les autres exemples, employés comme des jurons ou des interjections me paraissent pour certains suspects (non admissibles, aberrants) : la con de sa race (pour dire quoi ? insulte contre une femme ?) : oui, d'accord, au bas de l'escalier d'une tour de banlieue, par qqun de parfaitement incorrect et d'analphabète, peut-être. Mais quel crédit lui donner ? Cela se dit, on l'entend, ça existe, donc c'est possible et recevable ? Quand il m'arrive (le moins possible) de devoir parler anglais, je dis des choses que personne n'irait mettre au rang des choses possibles en anglais.

La seule différence, c'est que les auteurs des tournures citées sont francophones maternels.

la con de sa race
cette connasse de merde
cette putain de conne

la con de sa race
cette engeance stupide et/ou méprisable



pascalmarty a écrit:
gb a écrit:

Va pour la con du troisième (l'idiote du troisième étage). Je ne le dirai jamais, mais d'accord encore pour « Putain ! le con de sa race » ; reste que je bloque sur « la con de sa race » wink
Et que dans tous ces exemples, j'en reviens à me demander s'il faut, quand on fait la liste des possibles, tenir compte de ce que disent ceux qui ne connaissent pas la langue (pas seulement au bas des tours, ça marche aussi avec les milliardaires russes).

Un point de détail : à mon sens, la con du troisième, ce n'est pas l'idiote du troisième, mais la folle du troisième, celle qui est toujours en train de s'en prendre aux autres pour des motifs futiles.
Pour le reste, je me demande si les emplois fautifs, pour peu qu'il soient à connotation raciste, xénophobe ou abrutie ne sont le fait que de locuteurs qui ne maîtriseraient que mal la langue. neutral
Mais c'est sans doute un autre débat.

J'interprète ainsi que le fait pascalmarty :

la con de l'immeuble
celle qui fait chier tout l'immeuble
la seule de tout l'immeuble à se distinguer par sa connerie.



pascalmarty a écrit:

Cet emploi me paraît d'autant plus logique qu'il me semble bien avoir repéré que l'adjectif con prend de moins en moins la marque du féminin. Pas à un niveau de langue très soutenu, bien sûr. Mais à un niveau plus soutenu, ce n'est sans doute pas le mot qu'on choisirait, pas vrai? lol
Je n'ai pas fait de statistiques, mais je dirais volontiers que «Qu'est-ce qu'elle est con!» s'entend au moins autant, si ce n'est plus, que «Qu'est-ce qu'elle est conne!». De là à ce que l'adjectif se substantivise tel quel, le pas n'est pas grand à franchir.

Je partage ton avis.

j'aime bien Machine quand elle fait la con
Machine ? Qu'est-ce qu'elle est con !

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gb a écrit:

reste que je bloque sur « la con de sa race »

Dans ce cas précis c'est surtout «race» qui se veut injurieux, tellement injurieux que «con» semble l'adoucir.

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gb a écrit:

Va pour la con du troisième (l'idiote du troisième étage). Je ne le dirai jamais, mais d'accord encore pour « Putain ! le con de sa race » ; reste que je bloque sur « la con de sa race » wink
Et que dans tous ces exemples, j'en reviens à me demander s'il faut, quand on fait la liste des possibles, tenir compte de ce que disent ceux qui ne connaissent pas la langue (pas seulement au bas des tours, ça marche aussi avec les milliardaires russes).

Un point de détail : à mon sens, la con du troisième, ce n'est pas l'idiote du troisième, mais la folle du troisième, celle qui est toujours en train de s'en prendre aux autres pour des motifs futiles.
Pour le reste, je me demande si les emplois fautifs, pour peu qu'il soient à connotation raciste, xénophobe ou abrutie ne sont le fait que de locuteurs qui ne maîtriseraient que mal la langue. neutral
Mais c'est sans doute un autre débat.

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J'insiste mais ceux qui emploient une structure de ce genre

article défini + adjectif /nom+ DE + adjectif possessif + nom
avec le premier adjectif/nom qualifiant le dernier nom

ne savent peut-être pas quelle langue ils parlent mais ils semblent utiliser une syntaxe bien précise que l'on retrouve dans au moins une autre langue latine (pas dans un emploi très canonique non plus, nous sommes d'accord). Ignorer le phénomène est quand même difficile.

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pascalmarty a écrit:

Je n'ai pas fait de statistiques, mais je dirais volontiers que «Qu'est-ce qu'elle est con!» s'entend au moins autant, si ce n'est plus, que «Qu'est-ce qu'elle est connne!». De là à ce que l'adjectif se substantivise tel quel, le pas n'est pas grand à franchir.

Bien sûr, moi de même. Va pour la con du troisième (l'idiote du troisième étage). Je ne le dirai jamais, mais d'accord encore pour « Putain ! le con de sa race » ; reste que je bloque sur « la con de sa race » wink
Et que dans tous ces exemples, j'en reviens à me demander s'il faut, quand on fait la liste des possibles, tenir compte de ce que disent ceux qui ne connaissent pas la langue (pas seulement au bas des tours, ça marche aussi avec les milliardaires russes qui ne parlent pas le français).

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Les jurons en ... de sa/ta race et ... de Manon cités plus haut à la fin du # 43 sont attestés, dans le Dictionnaire des jurons, par des citations de romans par Gilles Del Pappas et par Philippe Carrese, auteurs apparemment marseillais, 1995-2001.

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Je suis sûr d'avoir moi-même entendu au moins les quatre exemples repris par Colline d'or. Et je fréquente assez peu les barres d'immeubles de banlieue. Ces emplois ne pourraient-ils d'ailleurs s'entendre que là, que ça ne voudrait bien évidemment pas dire qu'ils ne sont pas recevables, au moins linguistiquement (ce n'est pas le lieu de rentrer dans une discussion politico-philosophique…).
Cet emploi me paraît d'autant plus logique qu'il me semble bien avoir repéré que l'adjectif con prend de moins en moins la marque du féminin. Pas à un niveau de langue très soutenu, bien sûr. Mais à un niveau plus soutenu, ce n'est sans doute pas le mot qu'on choisirait, pas vrai? lol
Je n'ai pas fait de statistiques, mais je dirais volontiers que «Qu'est-ce qu'elle est con!» s'entend au moins autant, si ce n'est plus, que «Qu'est-ce qu'elle est conne!». De là à ce que l'adjectif se substantivise tel quel, le pas n'est pas grand à franchir.