gb a écrit:Moi non plus je ne les ai pas encore entendus 
La question que je me pose est la suivante : si cela se dit et s'entend vraiment, mais si c'est clairement fautif (employé par quelqu'un qui ne maîtrise pas convenablement le français, même pour dire des grossièretés), est-ce que cela peut être un argument pour le faire entrer dans l'éventail des possibilités ?
C'est du français familier, version populaire et/ou très relâché. Il n'y a aucune faute de syntaxe — ni xénocalque syntaxique.
gb a écrit:Si demain je veux singer quelqu'un qui parle très mal le français je vais employer une syntaxe parfaitement aberrante (« le con de ta mère, elle a viendu à le boucherie pour acheter du viande »), et dire des choses qui, et c'est précisément pour cette raison je les dis, ne se disent pas (sauf fautivement).
En l'espèce, ce serait plutôt :
la con de ta mère, elle est venue à la boucherie pour acheter de la viande
=
ta mère, steu con(ne), elle est venue à la boucherie pour acheter de la viande.
gb a écrit:Colline d'or a écrit:Est-ce qu'il faut prestement le liquider comme étant simplement du mauvais français ?
Je ne sais pas : je demandais à Greg si les exemples qu'il citait plus haut pouvaient être considérés comme quelque chose qui se dit vraiment (y compris de façon non académique), comme appartenant à l'éventail de possibilités réelles ?
Sans l'ombre d'un doute. Ne faisant pas de safari-audio, je me balade pas dans les rues avec un magnéto pour attester des occurrences, mais je confirme avoir entendu toutes celles où la forme (réputée) masculine <con> est employée pour le féminin du substantif ou de l'adjectif correspondant, en libre alternance avec <conne>.
gb a écrit:Et les autres exemples, employés comme des jurons ou des interjections me paraissent pour certains suspects (non admissibles, aberrants) : la con de sa race (pour dire quoi ? insulte contre une femme ?) : oui, d'accord, au bas de l'escalier d'une tour de banlieue, par qqun de parfaitement incorrect et d'analphabète, peut-être. Mais quel crédit lui donner ? Cela se dit, on l'entend, ça existe, donc c'est possible et recevable ? Quand il m'arrive (le moins possible) de devoir parler anglais, je dis des choses que personne n'irait mettre au rang des choses possibles en anglais.
La seule différence, c'est que les auteurs des tournures citées sont francophones maternels.
la con de sa race
cette connasse de merde
cette putain de conne
la con de sa race
cette engeance stupide et/ou méprisable
pascalmarty a écrit:gb a écrit:Va pour la con du troisième (l'idiote du troisième étage). Je ne le dirai jamais, mais d'accord encore pour « Putain ! le con de sa race » ; reste que je bloque sur « la con de sa race » 
Et que dans tous ces exemples, j'en reviens à me demander s'il faut, quand on fait la liste des possibles, tenir compte de ce que disent ceux qui ne connaissent pas la langue (pas seulement au bas des tours, ça marche aussi avec les milliardaires russes).
Un point de détail : à mon sens, la con du troisième, ce n'est pas l'idiote du troisième, mais la folle du troisième, celle qui est toujours en train de s'en prendre aux autres pour des motifs futiles.
Pour le reste, je me demande si les emplois fautifs, pour peu qu'il soient à connotation raciste, xénophobe ou abrutie ne sont le fait que de locuteurs qui ne maîtriseraient que mal la langue. 
Mais c'est sans doute un autre débat.
J'interprète ainsi que le fait pascalmarty :
la con de l'immeuble
celle qui fait chier tout l'immeuble
la seule de tout l'immeuble à se distinguer par sa connerie.
pascalmarty a écrit:Cet emploi me paraît d'autant plus logique qu'il me semble bien avoir repéré que l'adjectif con prend de moins en moins la marque du féminin. Pas à un niveau de langue très soutenu, bien sûr. Mais à un niveau plus soutenu, ce n'est sans doute pas le mot qu'on choisirait, pas vrai?
Je n'ai pas fait de statistiques, mais je dirais volontiers que «Qu'est-ce qu'elle est con!» s'entend au moins autant, si ce n'est plus, que «Qu'est-ce qu'elle est conne!». De là à ce que l'adjectif se substantivise tel quel, le pas n'est pas grand à franchir.
Je partage ton avis.
j'aime bien Machine quand elle fait la con
Machine ? Qu'est-ce qu'elle est con !