Passer au contenu du forum
forum abclf
Le forum d'ABC de la langue française
Mise à jour du forum (janvier 2019)
Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.
Répondre
Répondre
Rédigez et envoyez votre nouvelle réponse
Vous pouvez utiliser : BBCode Images Binettes
Tous le champs doivent être remplis avant d’envoyer ce formulaire, ou alors vous avez utilisé la fonction copier/coller qui n'est pas supportée par l'éditer de texte.
Revue du sujet (plus récents en tête)
Sylvain B. a écrit:En outre, dans les divers exemples de cette discussion, il me semble qu'une confusion s'est glissée entre échouer intransitif (—> échec) et échouer transitif (—> échouage).
J'ai été surpris d'entendre, dans les dialogues remarquables du film Alceste à bicyclette, tout imprégnés de belle et bonne langue, un médecin parler à un confrère, à propos d'une opération risquée que ce dernier avait tentée sans succès : « vous l'avez échouée », selon une construction transitive directe qui en principe n'est pas correcte dans ce sens.
L'usage relevé notamment dans les forums d'Internet montre que cette construction y est fréquente.
https://www.google.fr/search?q=vous+l%2 … p;safe=off
vavaness a écrit :
[…] et tant d'autres sottises !
Euphémisme ? « Sottises » n’est pas le premier mot qui me serait venu à l’esprit !
Cordialement
S
Bonsoir 
Merci d'avoir confirmé mon idée sur la cigale; je commençais à sérieusement m'inquiéter (je pensais avoir franchi le cap de "quel est le sujet du verbe?" depuis fort longtemps, et puis là, grosse remise en question
)
Si j'en reviens à mes phrases types:
A)Marie étant souffrante, elle s'est faite excuser
B) Je ne vois plus quoi faire, les choses étant ce qu'elles sont
C) Etant absente jusqu'à la fin de la semaine, je vous rappellerai ultérieurement
D)Les députés ayant examiné tous les amendements, la séance a été levée
E) Je répertorie les étudiants ayant échoué à l'examen
B et D sont donc les seules participiales, n'est-ce pas ?!
Ptitprof: ne vous fiez surtout pas à ma "correction" ! Bien que réalisée par trois professeurs de français émérites, j'ai appris dans leur ouvrage que Toronto était la capitale du Canada, Javier Solana était le président de la Commisision européenne et tant d'autres sottises !
« Tu l'as dit, bouffi » s'adresse toujours à l'illocuteur, mais l'illocuteur peut être le locuteur lui-même !
En clair, l'énonciateur dialogue avec lui-même, et le procédé se nomme métatexte. Quand l'intervention est ironique, cela se nomme de l'auto-dérision (et ce que tu peux avoir l'air bête d'enfoncer ainsi les portes ouvertes !).
P'tit prof a écrit:Enfin, je précise que le bouffi de mon intervention n'est autre que moi-même : j'usais ainsi du procédé littéraire baptisé métatexte, où l'auteur dialogue avec soi-même pour critiquer son propre texte.
(…)
Je croyais, dans mon ingénuité première, que tout le monde reconnaitrait une scie aussi célèbre que les poils (...aux vertèbres), et que nul ne s'imaginerait interpellé de la sorte.
Je me suis trompé sur toute la ligne...
OK, tout va bien.
Je pense pour ma part que « Tu l'as dit bouffi » s'adresse le plus souvent à un interlocuteur, mais je reconnais que cette scie que j'utilise moi-même régulièrement n'est pas vraiment malveillante. Elle est du même tonneau que Tu parles Charles, Je veux mon neveu et quelques autres qui ne me reviennent pas.
Cordialement (comme dit l'autre).
Je l'ai trouvé dans Pierre Nord, mais c'est aussi un souvenir de mes années d'escrime : la courtoisie veut que le tireur touché lève le bras pour signaler que son adversaire marque un point.
L'avènement du fleuret électrique a rendu inutile ce geste de simple correction.
J'aurais dû faire un nouveau sujet de ceci. Si un modérateur est du même avis, prière dintervenir.
P'tit prof a écrit:À moi, touché !
Cher P'tit prof, il vous est déjà arrivé d'utiliser cette expression que je ne connaissais pas et qui me semble rare : les sources internet ne donnent que deux passages de Jules Vallès et un de Jules Verne*. Rien dans les dictionnaires consultés. Sauriez-vous dire d'où elle provient (un combat, sans doute : mais le fleuret? la savate?), ou serait-elle empruntée directement à Vallès qui, je crois, est un auteur que vous connaissez bien ? Et un lecteur l'aurait-il rencontrée ailleurs encore, oralement ou par écrit ?
*Dans un roman peu julevernesque, Le chemin de France, p. 127 de la transcription de la Bibliothèque électronique du Québec (par un malheureux atteint depuis par le délire de la persécution).
vavaness a écrit:La cigale ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Au risque de vous sembler stupide, pour moi "ayant chanté" a pour sujet "la cigale"...également sujet de "se trouva", non ? La proposition participiale n'a-t-elle pas SON PROPRE sujet ? Pourquoi alors serait-une une proposition participiale absolue ?
À moi, touché !
J'ai parlé trop vite, et sans vérifier... À ma décharge, un souvenir remonté de je ne sais trop quelle grammaire latine expliquant l'ablatif absolu (dont l'existence est contestée par des collègues plus éminents que moi) par la tournure française ci-dessus (démarche pédagogique détestable : on n'explique pas la grammaire d'une langue par la grammaire d'une autre langue !).
C'est bien entendu Vavanesse qui est dans le vrai.
Je remercie Zycophante pour son soutien logistique :
Voilà ce que j'en sais tel qu'on me l'a appris :
Echouer, infinitif présent.
Avoir échoué, infinitif passé.
Echouant, participe présent.
Echoué ; Ayant échoué, participe passé.
S'échouer, infinitif présent.
S'être échoué, infinitif passé.
S'échouant, participe présent.
S'étant échoué, participe passé.
Enfin, je précise que le bouffi de mon intervention n'est autre que moi-même : j'usais ainsi du procédé littéraire baptisé métatexte, où l'auteur dialogue avec soi-même pour critiquer son propre texte.
Ma phrase était ainsi libellée :
Si j'en crois les grammaires, ayant échoué est un participe passé, la forme de participe présent étant (tu l'as dit bouffi...) échouant.
Ma « spirituelle » insertion ne visait qu'à signaler la présence d'un proposition participe dans cette définition du participe, ce qui constitue également une mise en abyme.
Je croyais, dans mon ingénuité première, que tout le monde reconnaitrait une scie aussi célèbre que les poils (...aux vertèbres), et que nul ne s'imaginerait interpellé de la sorte.
Je me suis trompé sur toute la ligne...
Je n'ai pas d'autres arguments que ceux que j'ai exposés au # 6.
Et je pense que, si l'on suit la définition de Grevisse, « Marie étant souffrante, elle s'est faite (sic) excuser » ne peut pas être une proposition participe absolue : on eût pu en juger autrement si la phrase avait été « Sa mère étant souffrante, Marie s'est fait excuser ».
[...] c'est une proposition participe selon l'avis des auteurs de cette épreuve.
Cela tendrait juste à démontrer que les pondeurs de ces QCM de concours écrivent -ou "corrigent"- des âneries.