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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Orientale a écrit:

Merci pour toutes vos réponses.

@Coco47 : auriez-vous l'amabilité de re-poster ladite intervention sur l'autre fil ?

Hélas ! je ne l'ai pas gardée. En substance, elle disait que lorsque l'on bute sur une phrase et que l'on n'arrive pas à s'en sortir, c'est souvent qu'elle est mal construite, lourde, alambiquée, inutilement compliquée, et donc… peu agréable pour le lecteur. Le plus simple est alors de tout "remettre à plat" et de récrire la phrase autrement (ce que j'appelle "battre les cartes" pour redistribuer le jeu).

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Merci pour toutes vos réponses.

@Coco47 : auriez-vous l'amabilité de re-poster ladite intervention sur l'autre fil ?

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Orientale a écrit:

Et quelle nuance feriez-vous entre ces deux phrases :

3. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qu'est le français.
4. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qui est le français.

Merci d'avance.

Je dirai que la phrase 3 est correcte et bien écrite et que la 4 est mal fichue.
J'ai déjà répondu de la même façon à une question posée sur un autre fil et qui disait :

2. Si je me retrouvais sur une île où il n'y aura / avait / aurait personne, je mourrais de peur.
Dans la phrase 2, mettriez-vous « avoir » à quel temps ?

Dans ma réponse, écrite en termes mesurés et très polis (à tel point que je n'y relevais pas la forme mettriez-vous « avoir » à quel temps ?), mais qui a quand même été supprimée sans autre forme de procès, je disais que le vrai problème était que la phrase était mal écrite et que devant ce genre de difficulté la solution, pour le correcteur professionnel, est toujours de "rebattre les cartes", c'est-à-dire de réécrire la phrase.

En espérant que le présent message échappera à Dame Anastasie.

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Intuitions :

nafiew a écrit:

Une nation généreuse, aux avant-postes des défis du monde que sont la paix, le développement, l'écologie.

Si a = la paix, b = le développement, c = l'écologie et F = {les défis du monde}, alors : a, b & c ? F, ou encore : {a ; b ; c} ? F. Au nombre des défis mondiaux, on compte a, b et c.

Une nation généreuse, aux avant-postes des défis du monde qui sont la paix, le développement, l'écologie.

Dans ce cas : F = {a ; b ; c}. Il n'y a pas de défi mondial autre que a, b ou c.

Orientale a écrit:

Et quelle nuance feriez-vous entre ces deux phrases :

3a. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qu'est le français.
<que> ? <qu'> ; /k?/ ? /k/
4a. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qui est le français.

Merci d'avance.

Si on introduit le pluriel dans tes phrases, voilà ce que ça peut donner :
3b. J'ai beaucoup de difficultés avec ces langues romanes que sont le français et l'italien.
4b. J'ai beaucoup de difficultés avec ces langues romanes qui sont le français et l'italien.
3b est recevable mais je ne parviens pas à décider pour 4b.
L'énoncé 4b pourrait suggérer une révélation au sujet de l'identité des deux langues que l'on aurait au préalable qualifiées de difficiles et de romanes :
4b. Ces deux langues sont romanes ; elles sont difficiles ; et en plus [peut-être l'ignoriez-vous] il s'agit du français et de l'italien.
3b. Le français et l'italien, deux langues romanes, me posent des problèmes.

Si on opère une transformation supplémentaire (remplacement du démonstratif par un article défini) :
3c. J'ai beaucoup de difficultés avec les langues romanes que sont le français et l'italien.
4c. J'ai beaucoup de difficultés avec les langues romanes qui sont le français et l'italien.
3c est recevable mais 4c ne l'est pas.
Je dirais que si 3c et 3b ont à peu près le même sens, il n'en va pas de même pour 4c (dénué de sens) et 4b (significatif)

En revenant au singulier tout en conservant l'article défini :
3d. J'ai beaucoup de difficultés avec la langue romane qu'est l'italien.
4d. J'ai beaucoup de difficultés avec la langue romane qui est l'italien.
3d me paraît acceptable mais je ne puis me prononcer sur 4d.

Maintenons le singulier avec retour au démonstratif :
3e. J'ai beaucoup de difficultés avec cette langue romane qu'est l'italien.
4e. J'ai beaucoup de difficultés avec cette langue romane qui est l'italien.
3e est impec mais j'hésite pour 4e.
Mais à tout prendre je validerais 4e pour le même motif que 4b.
4e. Cette langue dont il est question, elle est romane ; elle est difficile ; il se trouve en outre [l'avez-vous deviné ?] que c'est de l'italien.
3e. Pour moi, l'italien, cette langue romane, est une source de difficultés.

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Orientale a écrit:

Et quelle nuance feriez-vous entre ces deux phrases :
3. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qu'est le français.
4. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qui est le français.

Bonjour !
     3. Le français est une langue difficile mais belle.
     4. ‹ Cette › belle langue : l'adjectif démonstratif fait référence à la langue dont vous avez parlé auparavant. Et ‹ cette › langue est le français.
     Cordialement.

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Et quelle nuance feriez-vous entre ces deux phrases :

3. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qu'est le français.
4. J'ai beaucoup de difficultés avec cette belle langue qui est le français.

Merci d'avance.

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Bonjour Zimon !
     Dans la phrase de Nafiew, « Une nation généreuse, aux avant-postes des défis du monde que sont la paix, le développement, l'écologie », vous avez raison d'y voir un pronom relatif (et non une simple conjonction) répondant à la question : La paix, le développement, l'écologie sont quoi ? Réponse : que, mis pour ‹ les défis du monde ›.
     En approfondissant : que laisse entendre que ‹ la paix…› sont, parmi d'autres, quelques défis du monde. Mais qui, à la même place, limiterait aux trois seuls ‹ paix…› la liste de ces défis. Le que semble donc parfaitement convenir.
     Cordialement.

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diconoma a écrit:

‹ Conjonction › est la nature grammaticale du mot, ‹ attribut › la fonction qu'il remplit dans la phrase.

Je ne suis pas fort en grammaire, mais ça, je le sais. J'avais bien précisé "en tant que pronom relatif". Vous avez dû le remarquer, si vous avez lu mon intervention.
Quelle est, parmi les phrases de Girodet, celle qui correspond à la phrase citée par Nafiew ?

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Bonjour !
     ‹ Conjonction › est la nature grammaticale du mot, ‹ attribut › la fonction qu'il remplit dans la phrase.
     On trouvera dans Pièges et difficultés de la langue française, de Jean Girodet, Bordas, Paris, [1988], p. 648, dans l'article ‹ que › conj., les phrases suivantes :
     Que ce garçon soit un incapable, je le crois sincèrement.
     C'est un chef-d'œuvre que ce livre.
     C'est travailler en vain que de refaire ce que les autres ont fait.
     Si je suis malade et qu'il n'y ait personne pour me remplacer.
     Viens ici, que je te dise un mot.
     On le traînerait dans la boue qu'il ne réagirait pas.
     Il est à peine arrivé qu'il repartait déjà.
     C'est de ce livre que je parle.
     Mieux vaut s'abstenir que de prendre le risque d'échouer.
     Il est meilleur qu'on ne le dit.

     Sans oublier les exclamations :
     Que Dieu vous prenne en sa sainte protection !

     Cordialement.

7

diconoma a écrit:

Dans votre phrase, que, simple conjonction, est une tournure expressive du français.

C'est quand même bien dommage, quand on répond à une question sur ce forum, de ne pas offrir le moindre petit poil de justification et de se contenter d'affirmer, avec une science qui paraît innée : "C'est ainsi". A plus forte raison quand la question est délicate à résoudre, et posée par un(e) apprenant(e).

Ici, je ne vois pas comment que pourrait être une "simple conjonction". A ma connaissance, il existe deux types de conjonction : celles de coordination et celles de subordination. Les premières sont en nombre fort limité ( la célèbre formule mnémotechnique mais ou est donc or ni car), et que n'en fait pas partie. Que peut cependant être une conjonction de subordination ; mais j'ai beau lire les paragraphes concernés dans le Grevisse (Le Bon usage, 13e édition), je n'y trouve rien de correspondant à la phrase en question.

Par contre, il me semble que, en tant que pronom relatif, ce que correspond à un emploi cité par Grevisse, § 689 c) :
"Comme attribut. L'antécédent est un nom : Insensé QUE je suis ! (Musset, [...])".
Ces même mots de Musset servent aussi à illustrer le § 404, "Forme des phrases averbales".

La grammaire n'est pas mon fort, et il se peut que je me trompe. Mais voici du moins une tentative d'explication argumentée et qui s'appuie sur une autorité. Si on n'a qu'un avis personnel à donner dans un cas pareil, il serait correct de le présenter comme tel, et non pas comme une vérité absolue.

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