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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Nous voilà à faire l'exégèse, pointue qui plus est, de ce qui finalement n'est qu'une parole cuite, comme disent les OULIPIENS.
Je crains que la suave voix qui émet ces phonèmes serait bien en peine de dire ce qu'ils signifient.

Mais nous convergeons pour comprendre qu'il s'agit d'une gratitude anticipée du fait que les moutons transhumants émergeront gentiment à l'air libre sans avoir préalablement saccagé les installations ni fait la tête au carré aux employés présents (qui d'ailleurs sont des jaunes...).

Cela dit, un lutécien de vieille roche devrait avoir constaté que les lignes de bus sont parallèles aux lignes de métro, et que toute sortie de métro, soit débouche carrément dans un abri-bus, soit n'en est guère éloignée.
Cela fait partie du cahier des charges de la construction des lignes : que l'on n'ait pas à marcher plus de cinq minutes pour aller d'une station à une autre.

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En y réfléchissant plus avant, est-ce vraiment de l'ironie involontaire ?
Cette formule joue sur le double sens qui peut se rattacher à cette compréhension, que l'on cherche vainement à rattacher à quelque chose que nous devrions effectivement tenter de comprendre, alors qu'il n'est fait appel qu'à notre mansuétude.
« Merci pour votre mansuétude » passerait mal dans un hall de gare. A réserver aux annonces diffusées sur les parvis lors de grèves surprises de bedeaux.

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P'tit prof a écrit:

L'arrêt brutal, l'arrêt surprise a une cause : c'est une réplique à chaud à une agression perpétrée contre un employé.
La compréhension demandée est une solidarité avec la victime, et une précaution contre la tentation se solidariser avec les agresseurs.

Là, cher P'tit prof, vous y allez vraiment fort ! Un employé agressé et une ligne de métro est en «arrêt surprise» — autrement dit : en grève sauvage — par «précaution contre la tentation de se solidariser avec les agresseurs» ? yikes Oserais-je vous rappeler que les agressions de passagers (que la Ratp et la Sncf s'obstinent à nommer usagers) n'attirent aucun mouvement de solidarité de la part desdits employés ? Quant à prétendre que certains passagers seraient tentés de se solidariser avec les agresseurs... roll  Sûr que si de téméraires contrôleurs sont agressés alors qu'ils vérifient les titres de transport d'une bande de jeunes, c'est pas chez ces derniers qu'il faut attendre de la compassion.
Ceci dit, l'ironie (involontaire ?) de ce merci pour votre compréhension ressemble plus, àmha, à une sotte formulation qu'à une pique destinée à remonter les passagers contre les grévistes. À  noter toutefois que ce genre d'annonce est courant, les jours de grève-surprise, sur les panneaux électroniques et dans les hauts-parleurs de la Sncf. Bien peu de gens en remarquent l'ironie et c'est ça qui me chagrine vraiment.

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Je me trouvais un jour dans le métro (je suis lutécien) quand on nous prévint par haut-parleur que le personnel de la ligne venait de se mettre en grève pour une raison que je n'ai pas comprise. La station n'avait pas de correspondance. On nous a donc demandé de quitter les lieux et de trouver un autre moyen de terminer notre trajet.
Et, cerise sur le gateau, on nous a annoncé: "nous vous remercions pour votre compréhension".

Cette voix féminine , qui donc représentait-elle?  Ce " nous vous remercions pour votre compréhension" prend , à mon sens , une valeur différente selon qu'il vient du personnel en grève ou de la direction de la Régie.

Si le personnel se met en grève subitement , c'est qu'il y a , comme le souligne P'tit Prof, une raison grave, auquel cas l'employée peut effectivement faire appel au sens de  la solidarité chez les  usagers.

Cependant, si elle représentait le personnel en grève , serait-elle au micro? J'en doute . Il y a fort à parier que la direction des transports ne lui mette  pas une tribune  à disposition pour s'expliquer auprès des usagers.

Et si le message venait de la Régie, incapable d'assurer la correspondance et le transport du fait de la grève, ne songeant pas à rembourser les usagers, et se contentant ironiquement de leur demander " d'être compréhensifs" , effet psychologique anti-gréviste garanti ...

http://chris.blog.mongenie.com/doc/usr/f/L/194605.jpg

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Alors,
si nous le traitions dans un contexte marxiste-léniniste?
Cher Hyppocame, on vous a fait payer pour entrer dans cette station, il n'y avait pas de correspondance. Pas d'issue ... Voilà une petite astuce pédagogique pour que l'on retienne enfin ce dont certains sont avertis depuis longtemps: " La liberté ce n'est que la nécessité comprise."

"Merci" - c'est de la politesse. En fait, c'est vous qui devait la remercier. Elle vous a enseigné quelque chose, quand même!

Bien qu'elle dût être un petit peu plus indulgente. Si elle est à l'aise avec tous ces dogmes marxistes, ce n'est pas le cas pour d'autres. Ici, je suis de votre côté.

Sans rancune!

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Je me trouvais un jour dans le métro (je suis lutécien) quand on nous prévint par haut-parleur que le personnel de la ligne venait de se mettre en grève pour une raison que je n'ai pas comprise.

Hé bien, je vais vous expliquer, lutécien que je suis au moins deux mois par an :
les grèves syndicales, dirais-je, sont annoncées plusieurs jours d'avance. Les usagers savent à quoi s'en tenir, et prennent (ou non) des mesures préventives.
L'arrêt brutal, l'arrêt surprise a une cause : c'est une réplique à chaud à une agression perpétrée contre un employé.
La compréhension demandée est une solidarité avec la victime, et une précaution contre la tentation se solidariser avec les agresseurs.
Personnellement, je comprends très bien cette réaction.

Même si j'ai envie de ricaner : c'est la faute à qui ? dans mon enfance, on comptait trois personnes présentes par station : le chef de station (sa guitoune est aisément reconnaissable : on les a transformées en boutiques...) et un poinçonneur par quai. Sans compter employés du guichet, plus le chef de train (toujours monter dans la première voiture quand on voyage seul le soir) et le conducteur.
On en est arrivé au métro sans conducteur...
C'est-à-dire que pour faire des économies de bout de chandelle, la Régie a transformé le labyrinthe de ses couloirs en déserts humains.
Ce n'est pas qu'il n'y avait pas d'agressions autrefois, mais elles sont notablement facilitées de nos jours.

Et oui, je comprends le ras-le-bol des employés qui n'ont que la grève pour se faire entendre de la Régie.
Cette grève, d'ailleurs, peut être interprétée comme une manifestation du droit de retrait : nul n'est tenu de travailler dans des lieux où il estime que sa sécurité n'est pas assurée.

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Bonjour tout le monde !
Merci Hippocampe, d’avoir inséré un sujet pareil. C’est pour moi, un sujet d’éducation à la politesse. Surtout qu’il s’agit de cette expression « merci pour votre compréhension »se traduisant comme un mépris.

Si j’ai bien compris : le rôle de cette dame est de vous aidez à vous sentir mieux émotionnellement, même si elle ne peut rien faire économiquement. Dans le cas contraire, si elle ne vous est pas satisfaite, vous rentrez chez vous comme un animal blessé. C’est dans le cas où vous vous êtes trouvé.

Mais une chose est sûre : elle ne vous a pas dit cela par exprès. C’est comme ça quand on est dans une situation critique, on n’arrive pas à contrôler ses émotions, et celles des autres. J’ai besoin qu’elle se sent pardonnée, même si elle ne sait pas combien elle vous a fait mal.

J’explique ce que peux dire, si j’étais cette dame. Je commence par me plonger dans la cohérence cardiaque. Prenons un exemple, vous êtes les passagers, sans vouloir vous vexez.
Comme je connais parfaitement les quatre cavaliers de l’apocalypse (critique, mépris, contre-attaque, et enfin le retrait total). « Il s’agit de quatre attitudes qui détruisent toutes les relations sur leur passage. Elles activent le cerveau émotionnel de l’autre à un point tel que celui-ci devient incapable de répondre qu’avec méchanceté ou en se retirant comme un animal blessé. Grâce aux quatre cavaliers, nous sommes littéralement certains de ne pas obtenir de ce que nous désirons de la relation ; pourtant, ce sont eux que nous appelons presque toujours en premier sur le front de nos batailles affectives. […]

Tout dire mais sans violence

[…]Le premier principe de la communication non violente est de remplacer est de remplacer tout jugement—c’est-à-dire toute critique—par une observation objective. […]Le deuxième principe est d’éviter tout jugement sur l’autre et se concentrer entièrement sur ce que l’on ressent. C’est la clé absolue de la communication émotionnelle non violente. Si je parle de ce que je ressens, personne ne peut en débattre avec moi.

[…]Selon Rosenberg, il est encore plus efficace non seulement de dire ce que l’on ressent, mais aussi de faire part à l’autre de l’espoir partagé et qui a été déçu. » (David Servan-Schreiber, Guérir, France, Pocket,  « s.c », 2005.)

Comme j’ai bien maîtrisé l’approche de la communication émotionnelle non violente. Il suffit de me mettre a la place de cette dame, et me servir de ma ‘’carte à six point’’.Cette carte, est appelée évidemment la carte S.P.A.-C.E.E, ces initiales comportent les différentes parties de mon discours :
S.Les passagers.
P.Dans le métro, au moment où ils ne sont pas encore stressés par des rumeurs.
A. « Chers passagers, le personnel apprécie vraiment votre  contribution à ce métro. Cela nous touche. »
C. « Mais nous sommes en plein grève, »
E. « nous nous sentons coupables, parce que nous n’avons pas pu signaler cette péripétie dès le début. »
E. « Nous avons besoin de nous sentir pardonnés, et de nous sentir que nous pouvons compter sur vous pour  les prochaines fois.
                        Merci pour votre bonne compréhension ! »



Il ne me reste plus maintenant qu’à clarifier mon brouillon : « Chers passagers, le personnel apprécie vraiment votre  contribution à ce métro. Cela nous touche.
Mais nous sommes en plein grève, nous nous sentons coupables, parce que nous n’avons pas pu signaler cette péripétie dès le début.
Nous avons besoin de nous sentir pardonnés, et de nous sentir que nous pouvons compter sur vous pour  les prochaines fois.
                        Merci pour votre bonne compréhension ! »

Compréhension du texte
J’ai besoin de savoir le métier de cette dame du métro.


Compréhension de l’approche
J’ai besoin de vous tous pour répondre à ces quelques questions :
a)    pourquoi préfère-t-on rester inconnu dans ce forum ?
b)    surtout dans quel cas on est fier de l’être ?
c)    pouvons-nous parler sans se critiquer ?
d)    pourquoi dit-on qu’il n’y a que la vérité qui blesse ?

Je profite de cette occasion pour vous dire à tous que vous a choisi la bonne voie, celle d’aider ceux qui en ont besoin, tout comme moi. Cela me rend la vie scolaire facile.
Mais quand vous me critiquez, je me sens frustré, parfois blessé, alors qu’on peut se parler respectueusement, et c’est à ce moment qu’on peut trouver la solution efficace de nos lacunes.
J’ai besoin d’être rassuré qu’on peut se communiquer d’une façon à ne faire mal à autrui.
Pouvons-nous nous mettre d’accord que ce qu’on cherche avant tout c’est la paix ?

Cette idée m’est venu dans la tête depuis le jour où  je remarqué qu’il m’arrive parfois de mépriser ceux qui m’ont utiles. C’est une façon ou une autre de vous annoncer que j’ai besoin que vous m’excusez pour tout le mal que j’ai fait. J’ai trouvé quelque chose de nouveau : « le bon fonctionnement de ce forum est la bonne entente entre nous (utilisateurs).

Quelques adresses utiles
Le site d’un des plus grands maîtres de la communication émotionnelle non violente, Marshall Rosenberg : www.cnvf.free.fr
Le site du site du psychiatre qui m’a appris l’approche de la communication non violente, celle qui fait passer le message sans aliéner son destinataire, dans son livre intitulé guérir : www.guerir.fr



Nota bene : la participation de vous tous a ce sujet est vivement souhaitée.

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"Mesdames, Messieurs les passagers, vous allez rire: nous venons de nous mettre en grève! Le dernier à la sortie reste jusqu'à demain."
L'utilisation de "vous allez rire" est parfois étonnante.

"_ Merci de votre compréhension.
_ De rien."

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On pourrait imaginer un ton plus humoristique, tant qu'il reste modéré :  « L'ascenseur est en panne, mais pas l'escalier ! »,  ou « Chers passagers, suite à un non-flux financier des comptes de la RATP vers ceux de ses salariés, ceux-ci vérifient l'efficacité des services par un non-flux de passagers. Nous nous excusons pour le désagrément (dans vos mouvements) occasionné par notre mouvement social. »

Je suis aussi d'accord quant au manque de pertinence de l'habituel « Merci de votre compréhension ».

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Je l'ai moi aussi entendue par hasard, ses chroniques sont excellentes. Et celle-ci est drôle, surtout "L'ascenseur est en panne, merci de votre compréhension"! Des fois qu'on aurait pas compris qu'il était en panne et qu'on allait devoir monter six étages à pied avec nos bagages.
Des excuses seraient plus appropriées, mais elles sonneraient comme un aveu de culpabilité.
La vraie vérité, ce serait "je sais que ça va vous compliquer la vie, mais ne donnez pas de coups de pieds inutiles sur la porte, ça n'y changera rien."

Finalement, il faudrait s'en tenir au factuel "en panne", froid, sec et peu chaleureux, mais sémantiquement juste. La vie est bien compliquée.