Je voudrais, quant à moi, revenir sur le "viol".
Au-delà de la conotation sexuelle, il y a une notion d'intégrité, de propriété.
On peut violer une personne physiquement, c'est à dire lui imposer une relation sexuelle, mais on peut également violer les droits d'une personne à la présomption d'innocence, et de se comporter comme si elle était coupable avant même d'avoir été jugée.
Enfin, ou peut violer une propriété privée en y pénétrant par effraction, et éventuellement avec violence.Par ailleurs, viol et violence ont bien la même étymologie
(viol) Étymol. et Hist. 1. 1647 « violences faites à une femme » (VAUG., p. 413: viol, qui se dit dans la Cour et dans les armees pour violement, est tres-mauvais); 2. 1648 fig. viol de la foi publique (SCARRON, Virgile Travesti, l. VI, éd. V. Fournel, p. 201b); 1875 les viols des lois (SULLY PRUDH., Vaines tendr., Le Rire, p. 237); 3. 1868 viol de son palais (GONCOURT, Journal, p. 449); 1898 viol de leurs sépulcres (COPPÉE, loc. cit.). Déverbal de violer*. Fréq. abs. littér.: 180.
Source: TLFI
Je lis dans un livre de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, plus connue pour la Belle et la Bête que pour le livre en question, ceci : « Pompée fut nomme consul contre toutes les regles, car il n'avoit pas l'âge requis, & n'avoit exercé aucune des charges qui devoient précéder le consulat; mais son mérite justifioit ce violement des loix. »
Ce violement a quitté le dictionnaire de l'Académie à la 8e édition. Il signifiait à la fois violation et viol.
■ Infraction, contravention à ce qu’on doit a certaines choses. Le violement des traitez, des loix, &c.
Il signifie aussi, La violence qu’on fait à une femme qu’on prend par force. Les loix punissent de mort, le rapt, le violement. Et en ce sens on dit plus ordinairement. Viol. On deffendit le viol & l’incendie.