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Revue du sujet (plus récents en tête)

1 203

Celui qui ne recule devant rien pour se mettre en avant se retrouve bien avancé lorsqu'il doit faire machine arrière.
Entre un gnon et une beigne, la ressemblance est frappante du coup.
Mieux vaut une suite de remarques frappées au coin du bon sens qu'être frappé dans un coin de Sens à la suite d'une remarque.
Faire courir un bruit marche beaucoup mieux dans un couloir.
Chéri est l'anagramme de riche, anagramme plutôt pauvre et un peu merdique, j'en conviens, mais tout de même d’un niveau supérieur à chier.
Qui veut voir assez loin ménage ses montures.

Avec accusé de déception

- Il m’en est arrivée une bonne hier soir
- Une bonne nouvelle ?
- Ah non, plutôt mauvaise celle-ci
- Il faudrait savoir !
- Vers 20h, je me pointe avec mon carton d’invitation à l’entrée de la réception à laquelle j’étais convié
- Jusque-là, rien de plus normal
- Attends la suite. Le vigile me dit de passer à la réception de la réception
- Ça se complique ton histoire
- Je me présente devant le réceptionniste qui me demande si j’ai le laissez-passer. Je lui réponds « quel laissez-passer, j’ai un carton d’invitation , il vous faut un mot de passe de 12 caractères et une photo dédicacée pour pouvoir entrer ? ». Il a été bien reçu.
- Bien envoyé !
- Il me rétorque « pour des raisons de sécurité, on n’entre pas sans laissez-passer, j’ai des consignes à appliquer. Si je vous laisse passer, je serai accusé de laisser-aller ». Là-dessus, je me laisse un peu aller à la colère, et lui ordonne d’appeler son responsable, ce qu’il fait à contrecœur.
- C’était Fort-Chabrol ta réception !
- C’était surtout fort de café. Le responsable arrive comme une fleur après 5mn à bouillir, moi pas le café, me signifie une fin de non-recevoir à ma réclamation et finit devant mon impatience par m’envoyer sur les roses
- Je comprends que tu l’aies eu mauvaise. Tu as dû rebrousser chemin ?
- Je n’ai pas eu le choix. Mais crois-moi que dès ce matin j’ai envoyé une lettre salée à l’organisateur en recommandé avec accusé de réception pour dénoncer ma mauvaise réception à sa réception !

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 202

Le facteur chance est là pour éviter au destin de prendre un mauvais pli.
On ne fait pas progresser l'art lyrique de façon significative en poussant la chansonnette.
Semez la confusion, vous récolterez des salades.
Gare au retour de bâton si vous tentez de faire chanter un ténor du barreau !
L'humour est devenu une attraction en réaction à la gravité.
C'est lorsqu'il n'y a plus personne à la ronde que la situation tourne à l'isolement.

Ici c’est paris !

Les paris sont partout. On trouve même vingt-trois localités nommées Paris aux Etats-Unis et je parie que beaucoup ne le savent pas. Ce n’est bien sûr pas nouveau. Sous l’influence romaine, les paris n’étaient déjà pas rares dans les rues de Lutèce. En remontant plus loin encore dans le temps, les Perses n’hésitaient pas à parier sur des courses de chevaux. L’émergence des premiers pronostiqueurs et de leurs célèbres tuyaux persans datent de cette époque. Des tuyaux qui au fil des années et des nombreux parieurs qui ont fini au tapis, persan ou non, sont devenus par déformation les tuyaux percés dont tous les turfistes contemporains ont fait les frais au moins une fois dans leur carrière. Aujourd’hui, on parie sur tout et surtout on parie. Officiellement sur les numéros du loto, le quinté gagnant de la 5ème à Auteuil ou de la 3ème à Deauville, le vainqueur de Paris-Brest (ce n’est pas du gâteau), de Bayonne-Pau (en espérant un coup de Pau). Officieusement sur les chances qu’un politique ne raconte pas de conneries pendant trente jours consécutifs, qu’un prêtre ne soit pas pédophile ou sur la nationalité du prochain pape. Le champ d’action est illimité et l’addiction profonde. Seul l’amer du pari, n’intégrant jamais le clan des heureux élus par la chance, prendra le parti de ne plus la tenter en risquant de passer pour un paria auprès des parieurs invétérés.
Mais il y a fort à parier que la fin des paris ne soit pas pour demain. Les paris seront toujours paris !

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 201

Tout-à-fait et, vous allez rire (c'est le but recherché), j'avais inscrit cette variante de bon mot de Jean Yanne dans la liste de mes prochaines parutions (mot pour mot) wink

Pathos a écrit:
Pierre de Jade a écrit:

Mieux vaut passer de Longwy au Tréport que de vie à trépas.

Votre bon mot me fait penser à un autre, celui d'un humouriste, un peu saltimbanque touche-à-tout, assez populaire dans les années 1970 :
"Mieux vaut avoir l'âge de ses artères que l'âge de César Franck."

César Franck, c'est je crois un musicien et compositeur français du XIXe siècle.
Qui connaît aujourd'hui, et qui même connaissait hier, cet artiste, excepté dans le cercle finalement assez restreint des vrais mélomanes et férus de musique classique, et de ceux qui aiment dénicher ou redécouvrir des créateurs considérés comme de seconde zone ou oubliés ?

Naïvement je me demande si ce mot n'aurait pas acquis une pérennité plus grande, n'aurait pas été plus compréhensible et connu si l'humoriste, Jean Yanne, puisqu'il s'agit de lui, avait plus simplement dit :
"Mieux vaut avoir l'âge de ses artères que l'âge de César Jules."

1 200

Pierre de Jade a écrit:

Mieux vaut passer de Longwy au Tréport que de vie à trépas.

Votre bon mot me fait penser à un autre, celui d'un humouriste, un peu saltimbanque touche-à-tout, assez populaire dans les années 1970 :
"Mieux vaut avoir l'âge de ses artères que l'âge de César Franck."

César Franck, c'est je crois un musicien et compositeur français du XIXe siècle.
Qui connaît aujourd'hui, et qui même connaissait hier, cet artiste, excepté dans le cercle finalement assez restreint des vrais mélomanes et férus de musique classique, et de ceux qui aiment dénicher ou redécouvrir des créateurs considérés comme de seconde zone ou oubliés ?

Naïvement je me demande si ce mot n'aurait pas acquis une pérennité plus grande, n'aurait pas été plus connu et compréhensible, et même plus drôle, si l'humoriste, Jean Yanne, puisqu'il s'agit de lui, avait plus simplement dit :
"Mieux vaut avoir l'âge de ses artères que l'âge de César Jules."

1 199

Procrastiner reste le meilleur moment de l'ajourné.
Que le détartrage soit une activité récurrente est dans la logique des choses.
Dieu soit loué, peut-être, mais il a surtout été bien vendu.
Comme son nom l'indique, l'écorché vif n'est pas bien dans sa peau.
Je suis toujours à l'heure mais ce n'est jamais la bonne.
Il est déconseillé de faire l'autruche quand on est pris pour une buse, c'est très peu ressemblant.

Développer le négatif

Si la dépression vous guette, il vous est fortement conseillé pour votre santé mentale de détourner les yeux et les oreilles des chaînes d’info, précurseurs indiscutables dans le domaine controversé du suicide assisté. Le contenu véhiculé est si anxiogène que certains n’hésitent pas à se rabattre sur des films d’horreur pour ne pas sombrer dans le désespoir et retrouver un peu de légèreté. Certes, les événements internationaux n’incitent pas à l’hilarité au-delà du raisonnable mais noircir allègrement le tableau au quotidien relève d’un art à faire passer Soulages pour un débutant. La quête du drame est la nouvelle quête du Graal pour ces chaînes, prêtes à bondir sur le plus petit fait divers comme des morts de faim sur un sandwich SNCF. Mettre en musique tous les malheurs du monde pour tenter d’en faire des hits comme à la parade est devenu leur credo. Partant des constats éprouvés que le malheur de quelques-uns fait le bonheur de beaucoup d’autres et des patrons de chaînes et que les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent que ceux qui les prennent, l’objectif visé est de monter en épingle le négatif pour ne pas planter l’audimat. Une démarche qui n’est pas la meilleure façon de présenter une photographie objective de la Société dans son ensemble. Mais certainement la plus efficace pour ne pas faire broyer du noir aux annonceurs publicitaires.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 198

Aristote a déclaré un jour que l'homme était un animal politique. Il aurait pu ajouter que le risque était grand de tomber sur une chèvre.
Les individus qui enfoncent des portes ouvertes feraient mieux de la fermer.
Il est logique que lors d'une opération escargot, beaucoup en bavent.
Les pertes financières sont toujours difficiles à encaisser.
Il est fortement déconseillé d'emboîter le pas lorsqu'on s'est déboîté le genou.
Il faut se donner un mal de chien pour tenir une foule en liesse.

Chausse qui peut

L’origine de la chaussure remonte à la plus Haute Antiquité. L’Homme antique a très vite pris conscience que courir pieds nus sur des cailloux derrière, ou pire, devant des aurochs était une activité plutôt casse-pied. De là sont apparues les premiers mocassins et sandales en peaux de bêtes, ancêtres des multiples modèles actuels plus sophistiqués et moins rustiques donnant parfois la sensation de participer à une véritable foire d’empeignes. Au point qu’il n’est pas rare de voir des mélomanes charentaises se rendre à l’Opéra en Méphisto. Je vous propose d’effectuer un tour d’horizon d’un échantillon de ces modèles plus ou moins contemporains (chaussez vos lunettes si nécessaire).
Les crocs : plébiscités par les mordus qui exhibent leurs crocs en sortant le chien, répétant avec aplomb que porter des crocs aux pieds évite les crocs-en-jambe.
Les claquettes : beaucoup plus agréable que la paire de claques, la paire de claquettes a permis à Fred Astaire de faire parler de lui.
Les escarpins : malgré les nombreux messages d’alerte relatifs aux fourberies de l’escarpin, celui-ci reste l’étalon de la chaussure des grandes occasions
Les mules : tiennent leur nom d’individus têtus comme des mules qui s’entêtaient à les porter aux pieds sous prétexte qu’elles s’accordaient à leur coupe mulet
Les sabots : leurs derniers adeptes affirment que les sabots les bottent alors que les porteurs de bottes ne trouvent pas ça beau, ce n’est pas très clair.
Les baskets : Il arrive qu’on les porte pour jouer au tennis et que l’on porte des tennis pour jouer au basket, comportement tendant à semer la confusion et risquant à terme à conduire tout un chacun à se retrouver à côté de ses pompes.
Je pourrais poursuivre cet inventaire mais je n’en ferai rien pour ne pas vous lasser, attitude d’autant plus incongrue si vous portez des chaussures à boucles.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 197

Ne nous étonnons pas que la multiplication des noms d'oiseaux conduise à des prises de bec.
Hier j'ai croisé un rouquin pèlerin. Il avait les dents de sa mère.
Que l'on puisse finir ivre mort avec de l'eau de vie relève d'une tromperie manifeste sur la marchandise.
On commence par avoir maille à partir, on se retrouve avec les nerfs en pelote et on finit par se mettre en boule.
Tomber à bras raccourcis sur une personne qui a le bras long est une démarche risquant de très vite tourner court.
Porte de la Muette aussi, il y a plus de portes qui se voient que de voix qui portent.

Des pompes qui marchent

Les pompes funèbres. Nous avons affaire là au plus bel exemple d’entreprise à clients captifs. Qui n’y a jamais mis les pied ne perd rien pour attendre. Impossible d’enterrer librement, à l’exception de la hache de guerre ou de sa vie de garçon, et encore, des célébrations en grandes pompes de ces événements ayant déjà été observées. Pas moyen de finir sa vie à côté de ces pompes, même quand on n’a plus toute sa tête, sauf à se faire éparpiller façon puzzle sur un champ de bataille ou à finir avec des chaussures en béton au fond de la baie de Naples, des alternatives économiquement viables mais loin de rallier tous les suffrages.
Lorsque d’un air aussi cérémonieux que contrit, le préposé de l’entreprise funéraire vous présente le devis de la mort après ses condoléances, dans cet ordre car il est bien élevé, et vous rappelle en ces circonstances funestes le sens d’une douloureuse, vous comprenez que vous avez affaire à une entreprise à défunts, lucrative. Une addition déclenchant le fameux coup de pompes qui vous fait ressortir de l’agence avec une gueule d’enterrement de circonstance. Un passage à la caisse qui nous coûte beaucoup plus que les sorties en boîte, c’est une certitude.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 196

Un monde sans poésie ne rimerait à rien.
Les souverains pontifes passent, les poncifs poursuivent leur règne.
Certain(e)s pèsent constamment le pour et le contre, d'autres s'en balancent totalement, quitte à passer pour des déséquilibré(e)s.
Quand le soleil point, le jour se pointe, point de doute sur ce point.
Mieux vaut passer de Longwy au Tréport que de vie à trépas.
Le lâcher prise est peu courant chez les personnes branchées.

La marche au pas

- Qu’est-ce que vous faites ?
- Je fais les cent pas
- Devant ma porte ?
- Non, devant la mienne, qui est à deux pas.
- Mais là, vous êtes sur le pas de la mienne, si je ne me trompe pas ?
- Je ne peux pas faire cent pas sur un seul pas, je dois les multiplier, c’est mathématique
- Vous comptez les pas ?
- Depuis que j’ai fait les cent pas dans une salle des pas perdus, je me méfie, je recompte
- Sans indiscrétion, pourquoi vous obstinez-vous à faire les cent pas ?
- On a voulu me mettre au pas, j’ai refusé. On a fini par me mettre à la porte. Et depuis je marche pour oublier et prendre le pas sur le mauvais sort
- Et ça marche ?
- Plutôt bien. A force de faire du porte-à-porte, on m’a proposé un boulot de démarcheur et j’ai franchi le pas
- Et malgré cela vous persistez dans votre va-et-vient permanent
- Ah non, là c’est exceptionnel, je suis à la porte, j’ai oublié mes clés. J’attends qu’on vienne m’ouvrir mais ça ne vient pas.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 195

Le 1er-Mai est ce jour où une tradition séculaire nous conduit à payer des clochettes à des prix à nous faire passer un brin pour des cloches.
La vie est injuste. Certains n'ont pas de pot à Veynes alors que d'autres ont de la veine à Pau.
Dans les relations il faut du positif et du négatif, sinon le courant ne passe pas.
Comme disent les vignerons, mieux vaut les chaleurs de mai que les malheurs de chai.
La dernière fois que j'ai attrapé un torticolis, j'ai accusé le cou.
Si l'argent est le nerf de la guerre, quand on n'en a guère, on est sur les nerfs.

Le sale air du labeur

Comme chaque année le premier jour de mai, le travail est fêté. Ou pour être plus précis, les travailleurs. La nuance est de taille car il est de notoriété publique que le travailleur n’est pas toujours à la fête au travail. Que nombre de gagne-pains ne rapportent que des miettes et n’aident pas à gagner sa croûte a du reste donné naissance à l’expression intemporelle devenue parole d’évangile, être pauvre comme job.
L’Homme ne prend pas toujours son travail à cœur mais force est de reconnaître que le travail est au cœur de la vie de l’Homme depuis qu’il a découvert les outils avant de découvrir qu’il pouvait avantageusement faire travailler ses congénères. Une façon de joindre l’outil au désagréable.
Au point que ne pas travailler fait tache dans la société. Que trop travailler revienne à se tuer à la tâche, un constat ne se limitant pas au secteur du nettoyage industriel, ne change rien à l’affaire. La posture de l’Homme face au travail a toujours été très nuancée. Certains ont la bosse du travail et d’autres ont des maux de tête rien qu’à l’idée d’aller bosser. Au Royaume-Uni, ils en ont pris leur parti en créant le parti travailliste, suivi plusieurs années plus tard par de nombreux pays dont le Salvador, largement influencé par le chef-d’œuvre universel d’Henri du même nom, « le travail, c’est la santé ». Malgré une renommée quelque peu controversée, portons toutefois au crédit du travail d’avoir permis aux vacances de gagner leurs lettres de noblesse. Sans lui, elles n’auraient pas la même saveur et les ponts se contenteraient d’enjamber les cours d’eau.
Le travail est tellement ancré dans les mœurs qu’il n’est pas rare de rencontrer des retraités travaillant du chapeau. Et lorsqu’on sait que chercher un travail, c’est déjà du boulot et que ne pas en trouver ça nous travaille, on a conscience qu’il n’est pas près de prendre congé.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink

1 194

Dans un monde idéal, chaque fois qu'un faucon décollerait, un vrai s'écraserait.
C'est en sortant du cadre que l'on entre dans la légende.
Chercher des limites à l'au-delà est une quête sans fin qui nous dépasse.
On peut très bien se comporter comme un gland et se porter comme un charme.
La croissance rapide des haies peut vite devenir un problème de taille.
Chercher à blanchir de l'argent gagné au noir est une démarche qui peut vite sombrer dans le pas très clair à défaut d'être grisante.

Comment élire un tiaré

Imaginons un peu un scénario où le mode de scrutin en vigueur pour l’élection du Pape s’appliquerait à l’élection présidentielle française. Environ 130 élus et représentants de partis âgés de moins de 80 ans (critère rédhibitoire pour bon nombre de sénateurs) seraient réunis pendant plusieurs jours en conclave. L’assiduité n’étant pas leur vertu cardinale, une telle perspective ne plongerait pas la majorité d’entre eux dans la plus profonde des béatitudes.
Ce conclave laïc se tiendrait à l’Hôtel de Crillon, le lieu idéal pour l’heureux élu face aux hurlements de la foule en délire massée Place de la Concorde. Si la concorde est sur la place, elle serait à coup sûr exclue de la salle de séminaire. Réunir pendant des jours dans une même pièce des individus affichant des antagonismes virulents risquerait de tourner en chemin de croix et en crucifixions multiples plutôt qu’en paisible retraite de moines cisterciens. Un handicap certain à la réussite d’une opération de sains d’esprit auquel vient s’ajouter une différence notable avec le conclave catholique où personne n'est candidat, mais tous sont éligibles. En effet, les votants rescapés sont tous candidats et croient dur comme fer être l’élu, se prenant pour des dieux, habitués à pontifier, insensibles à la prise répétée de calottes aux élections. Le vote pourrait donc traîner en longueur. En cas de blocage prolongé, seule la menace d’une privation de grands crus classés aux déjeuners et diners de nature à gâcher l’eucharistie pourrait débloquer la situation. Les feux de cheminée étant interdits à l’Hôtel, le vainqueur du scrutin se contenterait d’un discours fumeux du haut de sa fenêtre, pour respecter la tradition.
Le risque de cette méthode est de se retrouver avec un président passant pour un tiaré, certaines mauvaises langues diront que le cas s’est déjà produit auparavant, situation qui porterait un coup supplémentaire à la foi quelque peu vacillante en la politique.

A suivre, pour que l’humour réponde encore et toujours à l’horreur ! wink