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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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La traduction littérale de la fin de la longue phrase de Pline ... denuntiantem, ne sutor supra crepidam judicaret est : "dénonçant le fait qu'un cordonnier jugeât au-dessus de la sandale" (une proposition introduite par ut/ne est la construction normale du verbe denuntiare dans ce sens).
Cependant, comme ce membre de phrase est passé en proverbe, comme le signale l'auteur, il est permis d'isoler ne sutor supra crepidam, sans son verbe, en lui donnant un sens injonctif.

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P'tit prof a écrit:

La tradition exacte est : « pas plus haut que la chaussure. »

Ce qui manque, dans notre savante discussion à Net et à moi, c'est le rappel du contexte.

Le peintre grec Apelle avait consulté un cordonnier sur l'exactitude de sa peinture d'une sandale. Quand le cordonnier s'avisa de se prononcer également sur le rendu de la jambe, le peintre mit le holà : « Cordonnier, pas plus haut que la sandale ! »

Cette anecdote nous a été rapportée par Pline L'ancien dans son histoire naturelle. Ayant exposé des tableaux, le célèbre peintre grec, Appelle, vit un homme critiquer une sandale dan une de ses peintures. C'était un cordonnier. Le peintre le laissa faire considérant qu'il était bien placé pour parler de sandales.Le constat terminé
, l'homme voulut juger le reste du tableau.Appelle l’arrêtât et lui dit: Cordonnier pas plus que la chaussure.

13

Bien prit à ce malheureux de trouver sur sa route un gynécologue!!!
car s'il ne se fût trouvé personne, que fût-il advenu de lui!!!!!!!
"Gardez-vous de rien dédaigner, surtout quand vous avez à-peu-près votre compte!" (bon, certes j'xagère et je fais de l'humour noir! j'espère  que ton ami a retrouvé toute sa souplesse!)

12

Ah! Bon...je suis rassuré ! (je plaisante)
En fait , le praticien a obéi à une sorte de règle de conduite éthique qui stipule que tout praticien , fût-il spécialiste , n'en reste pas moins avant tout un médecin et comme tel , tenu de porter secours à toute personne blessée ...
Il a donc , ce faisant , parfaitement respecté son Serment d'Hippocrate ...;)

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Il n'y aucun doute à avoir sur l'anecdote, mais il faut combler les lacunes de l'ellipse : le blessé a été soigné par le gynécologue qui l'a ramassé après sa chute. Si bien soigné que des complications s'en sont suivies, au point de nécessiter une broche.
Ce n'est pas le gynécologue qui a posé la broche...

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Euh!.... J'ai un petit doute sur l'anecdote que vous racontez , car mettre une broche métallique dans le pied - j'allais dire " au pied levé ! " -  ne relève pas vraiment de ce que l'on appelle ordinairement " premiers secours " !
Moi , j'aurais vu plutôt la pose d'une attelle sommaire , faite avec les moyens du bord ...  mais ce n'est pas le sujet , excusez-moi !....
Ceci dit , le cordonnier , tout cordonnier qu'il est , peut tout de même avoir sa propre vision esthétique des choses , et ne pas trouver la forme d'une jambe à son goût ;  vous avez tout à fait raison .
La réponse du peintre s'apparente , finalement ,  à celle d'un artiste plutôt vexé !....

9

Il me semble que les deux expressions n'ont pas le même sens :
à chacun son métier, les vaches seront bien gardées : chacun doit agir dans son domaine de compétence. Un de mes amis s'est retrouvé avec une broche métallique dans le pied, car les premiers secours, lors d'un accident de moto, lui avaient été dispensés par... un gynécologue !

Cordonnier, pas plus haut que la sandale : on ne doit juger que dans les matières que l'on posséde à fond.
Le cordonnier ne voulait pas peindre, mais émettre un avis sur la façon dont l'autre peignait.

L'idée générale est la même, mais il y a une nuance.

8

Oui, mais je trouve la référence au cordonnier plus " élégante " et plus actuelle que celle de la gardienne de vaches ...,  (tirée d'une fable de Florian , il me semble ) personnage qu'on chercherait vainement dans nos campagnes , en 2006 ! ...

7

Les embauchoirs existent bel et bien : nous les glissons dans nos chaussures pour éviter qu'elles ne se déforment.
Le cordonnier travaille avec un pied métallique.

6

Tout compte fait, cette expression est assez peu utilisée en français. Pour rendre à peu près le même sens, je crois qu'on dira plus volontiers en francophonie: Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.

En revanche, les équivalents allemand (Schuster, bleib bei deinem Leisten) et néerlandais sont couramment utilisés. L'expression dans ces deux langues est quand même assez différente de la française, puisqu'elles disent littéralement: Cordonnier reste auprès de ton embauchoir (d'ailleurs, le mot Leisten, ou leest en néerlandais, est connu de tous les germanophones et néerlandophones respectivement; il n'en est rien du mot embauchoir, que très peu de francophones connaissent). Les sites que j'ai consultés sur la Toile assurent cependant que l'expression allemande a la même origine que celle signalée ici pour l'expression française.