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Revue du sujet (plus récents en tête)

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On peut souvent se référer à un autre temps, une autre forme de la phrase, etc. pour tenter de résoudre un problème.
Direz-vous: "ce ne sont pas les armées", ou "ce n'est pas les armées"? Je ne vais pas aller reconsulter Grevisse ou d'autres mais je pense que les deux sont corrects, avec une préférence "musicale" pour le pluriel. non?
Donc il n'y aurait pas de doute que "sont-ce les armées" soit correct.

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Torsade de Pointe a écrit:

Dans les locutions avec n’était ou n’eût été, la locution sous-jacente est si ce n’était, si ce n’eût été. Mais je ne pourrais mieux faire, une fois de plus, que de citer le Bon Usage (§820, 3e):

Torsade de Pointe y était presque en citant Le bon usage parce que le brave Maurice (Grevisse) avait la solution. Mais ailleurs! big_smile

§ 898 Remarques. 3. Le singulier s'impose dans l'expression figée si ce n'est «excepté».

Dans le post de Graynal, il suffit de remplacer, dans «Et n'était ces troupes armées qui la peuplaient, ...»,  Et n'était... par la préposition «excepté»(invariable tongue ) pour que tout s'éclaire. Zarbi, le français? big_smile:D:D:P

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Pour cette même raison, j'hésiterais à accorder le temps : l'imparfait d'il était une fois est à lui seul l'indice d'une expression figée puisque, si ce n'était justement qu'une fois, pourquoi ne dit-on pas qu'il fut ? smile

... Parce qu'il s'agit d'un fait raconté qui se trouve être contextuel ; quand bien même il n'eut existé qu'une seule fois, il place le décor, et non n'expose une action sur laquelle se focaliser.

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vous avez parfaitement raison, Torsade de Pointe , je me suis grossièrement trompée!!!! ("les ans en sont la cause"...) Je voulais écrire que " n'était" s'emploie plutôt pour l'irréel du présent, non le potentiel!! en effet, dans tous les cas, cette tournure, par définition, ne peut s'appliquer qu'à des irréels. Dans l'exemple que vous avez cité: «N’étaient les précieux tapis de soie par terre, on se croirait en Europe», Loti, il s'agit bien d'iréel du présent ainsi d'ailleurs que dans la phrase de Bernanos, ou la phrase de Dumas:  "n'étaient ces tilleuls qui gênent la vue, à la lueur de la lune on découvrirait une partie de la campagne. », citée par Orientale.

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Martina :

En ce qui concerne le temps: n'était ( -aient) est employé pour le potentiel, n'eussent été pour l'irréel; donc dans la phrase citée, on attendrait plutôt "n'eussent été ces troupes, on aurait pu se croire en temps de paix"

Permettez-moi d’avoir quelque doute là-dessus. Il s’agit toujours d’un irréel de toute façon, qu’on utilise le plus-que-parfait du subjonctif ou l’imparfait. Dans la phrase «n'étaient ces troupes, on aurait pu se croire en temps de paix», la subordonnée exprime une hypothèse irréelle, une supposition irréalisable, car les troupes en question sont bien là; c’est une certitude, pas un potentiel. De plus, comme le signale Grevisse, l’imparfait est parfois substitué au plus-que-parfait du subjonctif, même lorsque il exprime une condition en rapport avec un fait principal situé dans le passé. Qu’une telle substitution soit possible tend à prouver que les deux formes ne marquent pas une différence de degré de réalité; c’est dans les deux cas un irréel qui est exprimé. La distinction entre les deux concerne donc exclusivement la localisation dans le temps: imparfait pour un fait situé dans le présent, plus-que-parfait du subjonctif pour un fait situé dans le passé.

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je pencherais aussi pour l'accord, qui fait plus soigné et plus cohérent, même si la forme figée reste correcte; en ce qui concerne le temps: n'était ( -aient) est employé pour le potentiel, n'eussent été pour l'irréel; donc dans la phrase citée, on attendrait plutôt "n'eussent été ces troupes, on aurait pu se croire en temps de paix"; cela fait un peu littéraire et suranné, peut-être, mais comme la locution elle-même l'est, cela ne me paraît pas très choquant.

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A mon tour d'ajouter mon petit grain de sel ...

Comme Orientale, je pense qu'il faut sous entendre "si ce n'était".

Donc la phrase deviendrait:

"Et n'était-ce ces troupes armées qui la peuplaient, on aurait pu se croire revenu en temps de paix.

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Merci à vous tous pour vos propositions (variées). Cela veut dire que ce genre de tournure n'est pas facile.  Je vais tenter de choisir, mais je penche d'emblée vers l'accord.

Merci encore à vous tous. C'est un plaisir de vous lire.
Gérard

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Dans les locutions avec n’était ou n’eût été, la locution sous-jacente est si ce n’était, si ce n’eût été. Mais je ne pourrais mieux faire, une fois de plus, que de citer le Bon Usage (§820, 3e):

«Dans les locutions de valeur conditionnelle n’était, n’eût été, le plus souvent on fait l’accord en nombre».

Suivent alors une foule d’exemples («N’étaient les précieux tapis de soie par terre, on se croirait en Europe», Loti).

Un peu plus loin, Grevisse indique:

«Parfois, ces expressions restent invariables, soit que le pronom ce sous-jacent (si ce n’était, si ce n’eût été) impose son nombre au verbe, soit que l’on assimile les locutions en cause à la préposition sauf

Suivent deux exemples, dont celui-ci de Bernanos:

«Tu n’entendrais même rien du tout, n’était les briques des faîtes.»

Pour ce qui est de l’emploi de l’imparfait de l’indicatif ou le plus-que-parfait du subjonctif, il faut aller voir au §1050, remarque 3, paragraphe qui traite de la concordance des temps, et qui nous explique ceci:

«La locution conditionnelle n’était (ou n’étaient) exprime une condition en rapport avec un fait principal situé dans le présent ou dans le futur; n’eût été (ou n’eussent été), une condition en rapport avec un fait principal situé dans le passé.»

Et un peu plus loin:

«Parfois l’imparfait n’était (ou n’étaient) est considéré comme figé, et on l’emploie (au lieu de n’eût été ou n’eussent été) là où le fait principal est situé dans le passé.»

Là aussi, une foule d’exemples pour illustrer ces points, où je remarque que l’accord en nombre est fait dans tous les cas.

6

Si je persiste néanmoins à trouver un rapport étroit entre il était une fois et n'était c'est que les deux sont impersonnels et que leurs fonctions sont très proches : l'un pose l'existence, l'autre suppose l'inexistence.
Pour cette même raison, j'hésiterais à accorder le temps : l'imparfait d'il était une fois est à lui seul l'indice d'une expression figée puisque, si ce n'était justement qu'une fois, pourquoi ne dit-on pas qu'il fut ? smile
Mais bon, ici moins qu'ailleurs, comparaison n'est pas raison.