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Le forum d'ABC de la langue française

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Revue du sujet (plus récents en tête)

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Et pour en remettre une couche sur la double possibilité d'accorder ou non, voir finies, les vacances sur le site de l'Académie.

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On a le choix, comme le souligne fort justement Orientale.

Un autre sujet traite d'un phénomène similaire : l'exclamation avec vivehttp://www.languefrancaise.net/forum/vi … hp?id=2066

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Voici ce que dit l'Office québécois de la langue française :

Le participe passé fini est parfois employé au début d’une phrase sans verbe, exclamative ou interrogative. On a alors le choix d’accorder ce participe avec le nom qui suit, ce que l’on fait généralement, ou de le laisser invariable.

Exemples :
- Fini les soucis !
- Finie, la cigarette !
- Finies les vacances ?
- Fini, la vie de pacha ?

On peut expliquer ce choix d’accord par la double interprétation possible de cette construction : Fini, les soucis ! peut s’interpréter comme C’est fini, les soucis !, alors que Finis les soucis ! équivaut à Les soucis sont finis. Quel que soit l’accord, fini peut être suivi d’une virgule.

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Je me permets de citer Andreas:

2) J'écirais Finie la panique et Fini le travail. Dans ce cas fini(e) doit être accordé avec le sujet parce qu'il est un participe passé à l'origine. Dans ces phrases le est a été effacé.
Par ex.:
La panique est finie devient Finie est la panique devient Finie la panique.

Cette élision (ce n'est pas vraiment une élision au sens grammatical mais je ne sais pas le terme correcte...) est employée souvent dans des constructions où l'on veut mettre l'accent sur un changement brusque ou émotionnel, par ex. "Finie la guerre !", "Finie l'école !", "Finies les vacances !"

et voici ce qu'on affiche dans ma boîte aux lettres:

Yahoo! Mail - Saisie automatique d'adresses 
Fini les longues périodes à saisir les adresses de vos correspondants. Yahoo! Mail vous simplifie la vie et complète automatiquement les adresses que vous commencez à saisir et qui sont présentes dans votre Carnet d'adresses. Remplir votre carnet d'adresses?

Est-ce là une faute d'orthographe ?

Une fois de plus, merci.

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P'tit Prof a écrit:

l'expression complète est : enceinte des œuvres de...

Exact, P'tit Prof, parfaitement exact, comme quoi il est utile de revenir à l'expression originelle ... que j'avais laissé sortir de mon esprit.
  Ainsi ce serait par ellipse du COI des oeuvres que l'on serait arrivé à l'expression actuelle enceinte de ... suivie du nom du monsieur ?

  Ce qui n'empêche pas d'utiliser attendre un enfant de qqn, comme synonyme de être enceinte des oeuvres de qqn. Ou bien me trompé-je encore ?

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Piotr, je maintiens que l'expression complète est : enceinte des œuvres de... L'œuvre étant l'enfant, la femme est bien enceinte de l'enfant !
Le mères disent indifféremment :
« Quand je t'attendais... »
« Quand j'étais enceinte de toi... »
Vous ne les avez jamais entendues ?

Je vous donne acte que la distinction se perd, et Papy l'a bien compris : il y a synonymie totale de nos jours.

8

Oui, Papy, ces trois expressions sont ici synonymes. Je dois ajouter que, divergeant en cela de l'avis de P'tit Prof (posté hier et citant l'exemple de Jocaste et Oedipe), attendre un enfant de qqn  est, pour une femme, synonyme de être enceinte de qqn.
  Je pense qu'il a présenté la situation, exceptionnelle, ou attendre un enfant de ... est utilisé pour dire espérer un enfant de ... : cette acception, parfaitement exacte,  n'est cependant pas le cas général ni celle du langage courant.
  Volià probablement ce qui fait que tu trouves deux interprétations de la même expression.

  Nom d'un chien, que cette langue est complexe !  smile

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Je vous donne maintenant à lire trois versions d'une même histoire extraites de différents journaux qui présentent des émissions de télévision. C'est de ces trois extraits que j'ai tiré la quatrième question.

Texte 1:

Stéphane Bertin, propriétaire d'une tannerie au village de Favières, quitte une nuit sa maison, après avoir fait disparaître les traces d'une dispute et jeté un sac dans la claudière. Il rejoint sa maîtresse, Muriel Olivier, l'institutrice, enceinte de lui....
                                                                 Télérama, numéro 1799, 4/7/84


Texte 2
:

La nuit est tombée sur la Favières lorsque Stéphane Bertin, propriétaire d'une tannerie prospère, quitte son domicile après avoir fait disparaître un sac dans la claudière et ramassé un lourd chandelier, renversé sur le parquet. Au volant de sa Rang-Rover, il part rejoindre sa maîtresse, Muriel Olivier, l'institutrice, qui attend un enfant de lui....
                                                                   Télé 7 jours, numéro 1258. 7/7/84

Texte 3:

Après avoir fait disparaître un sac dans la claudière, ramassé un lourd chandelier renversé sur le parquet, puis jeté un dernier coup d'oeil sur les lieux, Stéphane Bertin va rejoindre sa maîtresse, Muriel Olivier, l'institutrice du village. Celle-ci attend un enfant de lui....
                                                                   Télé Star, numéro 405, 2/8/84

Dites-moi ,s'il vous plaît, si attendre un enfant de qq'un et être enceinte de qq'un sont synonymes dans les cas ci-dessus.

Merci d'avance.

6

Valéry, citant Colette :

Si elle n'osait pas dire quelle place il occupait dans son cœur, ses lettres me le laissèrent apprendre après qu'il l'eût quittée à jamais, (...)

Dans mon édition de La Naissance du jour (Coll. la Pochothèque, p. 921), le verbe est à l'indicatif: après qu'il l'eut quittée à jamais. Il pourrait donc s'agir, là au moins, d'une simple coquille. On peut aussi imaginer qu'il s'agisse d'une coquille dans le cas des citations de Drieu et de Mauriac, puisque le subjonctif et le passé simple sont, à l'accent circonflexe près, identiques. Évidemment, on ne peut pas en dire autant de la citation de Camus («après que tu m'aies abondonnée»).

Toutes les explications données sont certainement pertinentes: la nuance modale que l'on veut apporter (le fait introduit par après que étant plutôt envisagé dans l'esprit du locuteur, avec une valeur d'hypothèse; mais cette explication ne vaut pas dans le cas de la citation de Colette); la parallélisme avec d'autres conjonctions contenant que, comme avant que, sans que, etc.; la solution à un problème «technique» qu'offre l'emploi du subjonctif (l'explication de Marc Wilmet, qui rejoint un peu celle que j'ai proposée dans un autre fil).

Il n'est pas exclu que après que suivi d'un subjonctif devienne bientôt la norme.

5

Bonjour Papy !

Votre quatrième question est restée dans le flou :

4e, attendre un enfant de lui est-il le synonyme de être enceinte de lui ?

La réponse est non !
J'illustre par un exemple tiré de cette bonne vieille mythologie grecque  :
Jocaste a été enceinte d'Œdipe, elle l'a abandonné, puis elle l'a épousé sans savoir qui il était, et elle a attendu des enfants de lui.

Cependant, on peut dire qu'une femme est enceinte des œuvres de tel ou tel homme, mais c'est plutôt du style juridique.