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Revue du sujet (plus récents en tête)

4 Message de Torsade de Pointe

D'après lui, le sujet doit être toujours placé à l'ordre: sujet - verbe - complément.

C'est en effet l'ordre habituel, mais des écarts sont possibles, le verbe pouvant p.ex. se placer en tête de la phrase (je parle de phrases [affirmatives/i] bien sûr, en faisant abstraction ici des phrases interrogatives).

Il y a notamment les phrases qui contiennent un verbe au subjonctif, et qui expriment un souhait ([i]vienne la pluie!) ou sont une exclamation (vogue la galère!, advienne que pourra!)

Puis, il y a des tournures littéraires, du type: tombe la neige, vint un cavalier, etc.

Dans le langage administratif, il n'est pas rare de trouver des phrases commençant par un verbe, comme par exemple: ont été adoptées à l'unanimité les résolutions suivantes, sera considéré comme une infraction tout acte qui..., seront seules habilitées à porter ce titre les personnes qui..., etc.

Je n'ai malheureusement pas trouvé dans mon Grevisse les éventuelles règles qui régissent l'utilisation de telles constructions où le verbe est placé en tête. Je ne me sens pas non plus capable de les déduire moi-même. Ce que je sais en revanche, c'est que les deux phrases, malsonnantes et trébuchantes, qui nous ont été soumises par Papy (Est un outil d'informer la télévision sans laquelle l'homme serait à court d'informations et Constitue un moyen de diverses utilités la photographie sans laquelle la vie serait moins attrayante, voire morose à vrai dire) sont telles quelles totalement inacceptables du point de vue syntaxique!

3 Message de Piotr

À la réflexion, la tournure proposée par la prof dePapy me fait penser à la formule consacrée :   

" Sont déclarés reçus à l'issue des épreuves du concours d'admission :  Messieurs  P'tit prof, Papy et Piotr ! ".

Le seul point qui me chiffonne est que je ne sais pas s'il faut une virgule ou deux points. Je pense que les deux sont acceptables, même si on dit qu'il ne faut pas séparer le verbe de son sujet pas une seule virgule.

  Est-il licite en effet d'écrire :
  Est un outil d'informer [,]  la télévision, sans laquelle l'homme serait à court d'informations  ou bien  Constitue un moyen de diverses utilités [,]  la photographie, sans laquelle la vie serait moins attrayante voire morose à vrai dire  ?
  Je pense que oui.

  Il n'est pour autant ni déraisonnable, ni incorrect, d'utiliser une proposition incise :
  La télévision,  sans laquelle l'homme serait à court d'informations, est un outil d'informer.  ou bien  La photographie,  sans laquelle la vie serait moins attrayante voire morose à vrai dire, constitue un moyen de diverses utilités.

  Même s'il est nettement plus simple de construire :
La télévision est un outil d'informer,  sans laquelle l'homme serait à court d'informations.  ou bien  La photographie constitue un moyen de diverses utilités,  sans laquelle la vie serait moins attrayante voire morose à vrai dire.


  En tout état de cause, si ces tournures ne me choquent pas, la première (avec rejet du sujet) est incontestablement vieillie, un brin cérémonieuse et, pour tout dire, lourdingue. Lourdingue mais pas illicite, selon moi.

2 Message de P'tit prof

Bonjour, Papy !

Premièrement, on dit : « un outil d'information ».

Ce point acquis, c'est mon confrère qui a raison, et ma consœur qui a tort.
Elle a raison de vouloir placer le pronom relatif au plus près de l'antécédent, mais en l'occurrence, cela lui fait écrire une phrase incorrecte.

« - Est un outil d'informer la télévision sans laquelle l'homme serait à court d'informations. »
Je dirais, moi :
la télévision est un media sans lequel l'homme serait à court d'informations.

En effet, la mode, une mode qui date d'une bonne quarantaine d'années, a imposé le terme media pour désigner tous les outils de communication et d'information. J'ai pris ce mot pour ne pas écrire deux fois information en deux lignes, ce qui est très, très lourd...
Et l'antécédent du relatif, c'est outil !

On dit :
C'est moi qui suis la proie du malheur.

Enfin, la différence entre je disais et j'ai dit, c'est que je disais implique qu'on l'a répété, alors que j'ai dit implique qu'on ne l'a dit qu'une fois.

1 Message de papy

Bonsoir tout le monde,

Voici mes questions pour cette fois:

1e, Ma prof  de français a écrit ces 2 phrases suivantes qui sont toutes jugées fautives par mon prof de français (moi, je n'y suis pour rien dans cette querelle):

- Est un outil d'informer la télévision sans laquelle l'homme serait à court d'informations.

- Constitue un moyen de diverses utilités la photographie sans laquelle la vie serait moins attrayante, voire morose à vrai dire.

D'après ma prof, il faut mettre le sujet au milieu de la phrase pour qu'il soit en apposition à l'expression sans laquelle car si l'on écrit:
- La télévision est un outil d'informer..., on ne peux pas mettre sans laquelle dans ce cas en raison de la distance entre le sujet (la télé) et la préposition sans.

De la même explication pour sa deuxième phrase.

Malheureusement, mon prof de français s'oppose, lui, vigoureusement à la façon de former une phrase de ma prof. Quelle histoire !
D'après lui, le sujet doit être toujours placé à l'ordre: sujet - verbe - complément. Et il ne faut pas fourrager la phrase comme ce qu'elle a fait.
Ainsi, c'est moi qui suis la proie de malheur.

2e, Quelle est la différence nuancée de Je disais que avec J'ai dit que ?

Mon questionnaire touche à la fin. Merci d'avance à qui m'aidera.