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11

Ah, papy et Orientale, vous nous rajeunissez de quelques décennies : ce sont tous ces poèmes que nous avons appris en usant nos fonds de culotte sur les bancs de l'Ecole de la République. Et en plus nous faisions des  dessins !

  Alors, à crayons, à vos pinceaux !  smile

10

Merci Orientale, tu as toujours de réponses rapides et précises , à Gilles aussi, le manuscrit m'inspire beaucoup.

9

Toujours à ton service Papy smile

Voici Saison des semailles. Le soir

C'est le moment crépusculaire.
J'admire, assis sous un portail,
Ce reste de jour dont s'éclaire
La dernière heure du travail.

Dans les terres, de nuit baignées,
Je contemple, ému, les haillons
D'un vieillard qui jette à poignées
La moisson future aux sillons.

Sa haute silhouette noire
Domine les profonds labours.
On sent à quel point il doit croire
A la fuite utile des jours.

Il marche dans la plaine immense,
Va, vient, lance la graine au loin,
Rouvre sa main, et recommence,
Et je médite, obscur témoin,

Pendant que, déployant ses voiles,
L'ombre, où se mêle une rumeur,
Semble élargir jusqu'aux étoiles
Le geste auguste du semeur.

Clique sur ce lien pour lire Les Misérables en ligne

8

papy a écrit:

Où puis-je lire Les misérables de Victor Hugo et Le père Goriot de Balzac ?

Tu peux lire l'intégrale de La Comédie humaine ici. Je n'ai pas trouvé Les Misérables en ligne ; en consolation, une page du manuscrit.

http://gallica.bnf.fr/scripts/mediator.exe?F=C&L=6300607&I=1
© BNF

7

Où puis-je lire Les misérables de Victor Hugo et Le père Goriot de Balzac ?

Merci.

PS: Question proprement destinée à Orientale qui est sans doute presque la seule capable de me comprendre " Cherchez-moi Mua gieo hat de Hugo".
Merci à toi.

6

J'ai bien fait de te demander ces extraits.

5

Ton Après le débat me fait penser à ce Après la bataille ci-dessous :

Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était un Espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Et qui disait: " A boire! à boire par pitié ! "
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: "Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. "
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: "Caramba! "
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
" Donne-lui tout de même à boire ", dit mon père.

4

Encore un autre extrait d'un quelconque oeuvre de Hugo que je voudrais vous demander, dont malheureusement je ne sais pas le nom en français.  Alors, utilisez à titre provisoire ce titre traduit mot-à-mot du vietnamien Après le débat pour le chercher de ma part.

Merci beaucoup

3

Merci Orientale,

C'est tout à fait cet extrait que je cherchais et, que j'ai pour le moment.
Sois toujours prête à m'aider parce que j'aurai d'autres recherches qui nécessiteraient vos aides.      big_smile

2

Est-ce bien Oceano nox que tu cherches ? Si oui, le voici (si non, désolée !) :

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !

Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages,
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée ;
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots !

Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
Oh ! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !

On s'entretient de vous parfois dans les veillées.
Maint joyeux cercle, assis sur des ancres rouillées,
Mêle encor quelque temps vos noms d'ombre couverts
Aux rires, aux refrains, aux récits d'aventures,
Aux baisers qu'on dérobe à vos belles futures,
Tandis que vous dormez dans les goëmons verts !

On demande: - Où sont-ils ? sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont-ils délaissés pour un bord plus fertile ? -
Puis votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l'eau, le nom dans la mémoire.
Le temps, qui sur toute ombre en verse une plus noire
Sur le sombre océan jette le sombre oubli.

Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue,
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur cœur !

Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s'effeuille à l'automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l'angle d'un vieux pont !

Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots, que vous avez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !