En relisant tout le fil, je me demande comment je trouvais le temps pour tant de prolixité... Une autre époque.
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forum abclf » Pratiques linguistiques » Rue de Cloÿs » Répondre
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En relisant tout le fil, je me demande comment je trouvais le temps pour tant de prolixité... Une autre époque.
Bonjour Priscille,
On ne sait rien de plus sur ce nom que ce qui a déjà été dit. L'ancienne sente des Cloÿs tire son nom du lieu-dit du même nom, qui était un terrain planté de vignes.
Je ne pense pas du tout que le raccourci que vous proposez clos + abbaye = cloÿs soit plausible selon les lois habituelles du langage mais je n'ai rien d'autre à proposer. Comme souvent en matière de toponymie, on doit se résoudre à rester dans l'ignorance.
En revanche, en matière de prononciation, je ne suis pas surpris de ce que vous dites : une prononciation locale tend souvent à s'aligner sur l'orthographe, surtout quand la proportion de nouveaux habitants est élevée.
Bonjour à tous
Je suis à la recherche de l'origine du mot Cloÿs. Mon fils fréquente l'école maternelle de la rue du même nom et je tiens à connaître sa signification. Nous, locaux du 18eme à Paris, prononçons d'ailleurs CLOHISSE contrairement à ce que j'ai pu lire dans ce forum. L'oubli du tréma sur l'enseigne du café du coin n'est que cela, un oubli. Il est fait ici mention de CLAIE comme potentielle origine mais je n'en ai trouvé aucune autre mention ailleurs. J'ai trouvé cependant que le lieu-dit qui a donné son nom à la rue était sur les terres du Clos de l'Abbaye de la Commune de Montmartre, et des vignes y poussaient. clos + abbaye = cloÿs. Pensez-vous que cela est plausible ?
Merci de votre aide !
Quand même, la perte de l'accent tonique en français a foutu un gros bordel... s'il y avait accent tonique de mot en français, il y aurait certainement diphtongue et aucun débat là-dessus
Bonne nouvelle ! L'accent tonique n'a pas déserté le français, même s'il reste serf de l'accent syntagmatique et/ou phrastique.
Prends le dissyllabe étroit accentué en finale.
Si tu es partisan des diphtongues montantes, tu le noteras : e-tʁu̯a.
Sinon ce sera : e-tʁwa.
Quelles que soient tes préférences, c'est la voyelle ou le vocoïde fort qui porte l'accent.
Dans e-tʁwa, l'accent est sur la voyelle a.
Pas sur les consonnes w, ʁ et t.
Même si, par convention, c'est la syllabe tʁwa qui est mise en gras.
Dans e-tʁu̯a, c'est le vocoïde fort a qui est accentué.
Pas le vocoïde faible u̯ ni la consonne ʁ ni la consonne t.
On symbolise pourtant ainsi : du gras sur toute la syllabe tʁu̯a.
Voir le mot anglais ɪm-plɔɪ̯ = employ ou le vocoïde ɪ̯ demeure toujours aussi faible malgré la très forte accentuation du vocoïde ɔ.
Au 11e s. le w était une ligature de 2 u romains, représentant le w germanique, en remplacement du wyn runnique (ƿ).
(etymonline)
Pʚt-être le "w", qui n'existait pas en alphabet latin, fût rendu par "au",
Le latin ne connaissait pas la lettre w qui fut inventée, si ma mémoire ne me trompe par les moines irlandais.
La langue latine connaissait la glide oué,[w] notée V/u.
L'histoire du passage de aqua à eau est bien connue et figure dans tous les bons ouvrages. Le peut-être, ici, ne s'impose pas.
Pardon ? C'est rare que "eau" soit prononcé [o] ?
Ah bon...
Justement, dans "nous", il y a une simple vɷeyelle, et non pas une vieille diphtongue inusitée,
c'est donc logique de l'écrire avec le seul signe vocalique "ɷ" : nɷs (latin nos).
Pɷr mɷe, tɷte succession de vɷeyelles dɷet être conçu comme une multiphtongue.
L'article introduit une nuance sur le substantif.
"un homme" (en particulier) n'est pas "l'homme" (en général).
Il n'appartient donc pas au substantif.
"ou" et "eu" sont - dans la plupart des cas, de véritables vɷeyelles.
actor -> acteur -> actʚr
ovum -> oeuf -> ʚf
ŏcŭlum -> oeil -> ʚil (on pourrait écrire ʚye)
Pour le cas de l'eau, c'est vrai que c'est plus compliqué, mais c'est rare que le terme sɷet prononcé "o".
C'est sɷvent bien plus chalɷpé que ça. Ça ondule tɷjɷrs un pʚ.
Si on retrace l'historique du terme, on a :
aqua -> egua / ewe (en wallonie) -> eaue -> eau
Pʚt-être le "w", qui n'existait pas en alphabet latin, fût rendu par "au",
ɷ pʚt-être le "g" de egue fut-il confondu avec un "a" ?
tɷjɷrs est-il que le e final fut supprimé pɷr simplifier.
Je l'écrirais donc, personnellement, eɷe
c'est-à-dire une triphtongue qui enchaîne :
un e atone
un ɷ
un e atone
ça résɷt bien globalement sur un "o"
La non césure, c'était un truc de greg, ça. Avec le recul, je trouve ça pas mal pour traiter les liaisons et les parties du groupe verbal ou nominal pour lesquelles elles sont, en principe, obligatoires. Mais elles restent de toute façon impossibles à traiter de manière satisfaisante.
Non, non, pour la voyelle /u/, on continue comme maintenant voyons! puisque pour moi, dans "roi" il y a une diphtongue, donc pas deux voyelles. Je continue de penser ce que je pensais au début: c'est assez contradictoire avec le fait que vous considérer qu'aujourd'hui en français il y a des diphtongues. Donc écrire avec votre système "rɷa", pourquoi pas... parce que pour moi, cela reflète bien la diphtongue... en revanche, dans "nous", "toujours", etc. il s'agit d'une voyelle et pas d'une diphtongue donc, votre signe n'a pour moi pas beaucoup d'intérêt.
Et une dernière chose: vous parlez de césure des mots, sauf que l'on peut aussi considérer que cette césure n'existe pas entre l'article et le nom qui ne font qu'un. Mais là, on dépasse le sujet...
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