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Bernadille. « Chronique parisienne – La langue verte »

Titre : Chronique parisienne – La langue verte
Auteur : Bernadille
Date : 1874
NbEditions : 1
EnLigne : Le Français, 1874 (RetroNews) ; 1876 (Gall.)
NbMots :
Mots clés : argot Fournel

Bernadille : « Chronique parisienne – La langue verte »

Bernadille, Chronique parisienne – La langue verte, 1874

Référence (1874)

  • 1874 - Bernadille [Victor Fournel]. « Chronique parisienne – La langue verte », Le Français, 07 mars 1874. (Source : gb)

Commentaire (1874)

  1. Article théorique et non lexicographique. Bernadille répond à la lettre d'un correspondant étranger – qui se plaint de ne rien comprendre hors Racine et Boileau – qu'il y a deux langues françaises : « Oui, il y a deux langues françaises ; il y en a même plus de deux. Il y a la langue de Bossuet, qui ne change pas, et la langue de Commerson, qui change tous les six mois, – heureusement. Il y a la langue de Racine, faite avec les grammaires et les dictionnaires, et celle de Victor Hugo, qui refait les dictionnaires et les grammaires. Il y a la langue de l'Académie et la langue de la rue ; la langue du salon et celle de l'antichambre ; la langue des classiques et celle des journaux. Il ne suffit pas d'avoir étudié l'une pour connaître l'autre. Votre professeur et vos livres vous ont appris la première ; la fréquentation des cochers de fiacre, des garçons d'hôtel, du Tintamarre, des vaudevillistes et même des chroniqueurs pourra seule vous apprendre la dernière, si vous avez la faiblesse d'y tenir. » Suit une anecdote humoristique sur un Anglais écrivant à sa femme les progrès qu'il fait en français : « J'apprends maintenant les verbes irréguliers, qui sont très-nombreux et très-difficiles. Ainsi, pour vous en donner un exemple, croiriez-vous que le verbe s'en aller se conjugue ainsi à l'indicatif présent : “Je m'en vas, – tu pars, – il file, – nous nous poussons de l'air, – vous vous esbignez, – ils se la cassent.” Ce brave Anglais eût pu ajouter divers autres spécimens non moins caractéristiques : “J'ai de l'argent, – tu as de la braise, – il a le sac, – nous avons des monarques, – vous avez des balles, – ils ont des roues de derrière. IMPARFAIT : J'avais du quibus, – tu avais de l'os, – il avait des monacos, – nous avions de la mitraille, – vous aviez de la douille, – ils avaient des noyaux.” Ou bien tout le contraire : “Je suis dans la débine, – tu es dans la panne, – il est dans la dèche…” » (gb)

Bernadille, La langue verte, 1876

Référence (1876)

  • 1876 - Bernadille [Victor Fournel]. « La langue verte », Esquisses et croquis parisiens : petite chronique du temps présent, Paris, E. Plon et Cie, 1876, pp. 226-233. (Source : gb)

Commentaire (1876)

  1. Édition de la chronique publiée dans la presse en volume. La date indiquée (7 mai 1874) est fautive.

Republications

  1. À remarquer : cette chronique est reprise, partiellement ou totalement, dans toutes sortes de journaux, avec le nom de Bernadille ou sans aucune mention :


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