Sujet : Cathéter
Cathéter
J’ai l’impression que ce mot est un cas à part.
Pourquoi sa terminaison se prononce-t-elle comme si elle s’écrivait aire, ère, erre, ers, ert ou erf ?
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Cathéter
J’ai l’impression que ce mot est un cas à part.
Pourquoi sa terminaison se prononce-t-elle comme si elle s’écrivait aire, ère, erre, ers, ert ou erf ?
Sans doute parce qu'il est repris directement du grec καθε ́τηρ (voir TLFI)
Merci Alco.
Il y a donc trois prononciation possibles pour la terminaison "er".
désigner, designer, carthéter.
Merci Alco.
Il y a donc trois prononciation possibles pour la terminaison "er".
désigner, designer, carthéter.
Avec une réserve pour le deuxième, mot anglais non digéré. Par contre, supporter montre qu'il est en voie d'assimilation (sans doute parce que la prononciation est proche du français, au contraire de designer) par sa féminisation fréquente supportrice. La finale -er prononcée -eur trouve naturellement son féminin.
. La finale -er prononcée -eur trouve naturellement son féminin.
Avec diversité:
Speaker/Speakerine.
Avec diversité:
Speaker/Speakerine.
Institwitter - institwittrice
Ainsi soit-il
Cathéter
J’ai l’impression que ce mot est un cas à part.
Pourquoi sa terminaison se prononce-t-elle comme si elle s’écrivait aire, ère, erre, ers, ert ou erf ?
Pour la même raison que vous prononcez aussi mer, amer, cher, éther, etc. de cette façon. C'est une des deux prononciations indigènes de la finale -er.
Pour la même raison que vous prononcez aussi mer, amer, cher, éther, etc. de cette façon. C'est une des deux prononciations indigènes de la finale -er.
Mais oui, bien sûr ! Élémentaire
glop a écrit:Cathéter
J’ai l’impression que ce mot est un cas à part.
Pourquoi sa terminaison se prononce-t-elle comme si elle s’écrivait aire, ère, erre, ers, ert ou erf ?Pour la même raison que vous prononcez aussi mer, amer, cher, éther, etc. de cette façon. C'est une des deux prononciations indigènes de la finale -er.
En effet, où avais-je la tête?
Cela dit, votre "etc." n'est-il pas un bien grand mot? Il s'en est fallu de peu que vous citiez l'eider, l'héder et la "der des ders".
Oui, mais aussi fer, ver, fier, hier, cuiller, cancer, hiver, enfer, master, sphincter, ester, polyester, hamster. Ça valait bien un petit etc., non ?
Je veux jouer et complète :
un aber
un acétobacter
un aster
un ber
un brise-fer
un contre-fer
un entrefer
un imper
l'inter
un liber
un masséter
une mater
un outremer
un papaver
un pater
un stabat mater
un suber
le super
un trochanter
un trochiter
un vomer
inter
quater
super
ter
avant-hier
hier
outre-mer
super
Le etc. n'est pas loin d'être épuisé. Précisons cependant que dans cette liste il y a du breton, du latin, des apocopes, il ne doit pas rester grand-chose de "spécifiquement" français, les messages précédents ont probablement épuisé la réserve.
Personne n'a écrit - alors que je ne doute pas que Alco et Abel Boyer le savent - que le r final se prononçait originellement pour tous les mots et s'est amuï par la suite (voir l'infinitif des verbes du premier groupe), nos termes spécifiquement français avec des finales prononcées sont donc des fossiles vivants. Cette remarque ne concerne bien entendu pas les mots d'origine étrangère.
Ajoutons alors : casher, kascher et khmer.
La liste des mots d'origine anglo-saxonne est infinie, parmi les mieux intégrés (prononciation en "-erre" quasi-systématique) il y a geyser, cocker, laser, panzer, scooter, revolver, poker, etc., etc., etc.
La liste des mots d'origine anglo-saxonne est infinie, parmi les mieux intégrés (prononciation en "-erre" quasi-systématique) il y a geyser, cocker, laser, panzer, scooter, revolver, poker, etc., etc., etc.
C'est le moment de rappeler que partenaire est un emprunt à l'anglais partner, dont il a conservé un temps l'orthographe. La prononciation a dû être, au début, part'naire, pour évoluer, au moins pour une partie de la population, vers par-te-naire, après assimilation du mot.
Pourquoi sa terminaison se prononce-t-elle comme si elle s’écrivait aire, ère, erre, ers, ert ou erf ?
Pourquoi mélangez-vous "aire, ère, erre" et "ers, ert, erf" (vous avez oublié "erc"). Ces derniers constituent également des cas particuliers tout compte fait. Mais ils ne sont pas très nombreux :
un clerc
un cerf, un entre-nerf, un nerf, un serf
l'avers, un dévers, un envers, un ers, un revers, un travers, un univers, un vers, un waters
devers, divers, envers, pers, pervers, tiers, vers
un camembert, un café-concert, un colvert, un concert, un couvert, un découvert, un désert, un dessert, un expert, un haubert, un insert, une lettre-transfert, un navicert, un pivert, un robert, un transfert
couvert, découvert, disert, entrouvert, offert, inexpert, ouvert, semi-ouvert, souffert, vert
C'est le moment de rappeler que partenaire est un emprunt à l'anglais partner, dont il a conservé un temps l'orthographe.
Intéressant, est-il le seul dans ce cas ?
Et les noms propres : le Cher, le Der, l'Yser, Lucifer, Suger...
Un nom commun dans le TLFi emprunté ou réemprunté au néerlandais : polder.
Et un autre, toujours dans le TLFi, d'origine new-yorkaise, apparemment : gangster.
C'est le moment de rappeler que partenaire est un emprunt à l'anglais partner, dont il a conservé un temps l'orthographe. La prononciation a dû être, au début, part'naire, pour évoluer, au moins pour une partie de la population, vers par-te-naire, après assimilation du mot.
Quand j'étais plus jeune, j'entendais dire par des gens respectables que nous devions cet emprunt à Balzac. Depuis qu'il y a de bons livres et de bons sites d'étymologie, il est facile de voir que c'est faux : le mot était déjà connu et présent dans des dictionnaires français avant que Balzac ne l'emploie dans certains romans, mais ce qui est vrai, c'est que Balzac utilise encore la forme anglaise "partner" dans, par exemple, la Vieille Fille : « Sa conduite au jeu était d'une distinction qui l'eût fait remarquer partout : il ne se plaignait jamais, il louait ses adversaires quand ils perdaient, il ne grognait point ses partners, et ne démontrait point la manière de mieux jouer les coups. »
Le mot est entré dans le domaine des jeux (comme le whist) et de la danse dans les milieux cultivés de la fin du XVIIIe siècle. Était-il vraiment prononcé à l'anglaise ou a-t-il immédiatement comporté un "e" d'articulation, c'est difficile de le savoir. Je penche pour la seconde hypothèse, pour une mauvaise et une bonne raison.
La mauvaise raison, c'est que nos gosiers français n'étaient pas prêts à prononcer un tel choc de consonnes. C'est plus psychologique que réel ; "tn" nous choque visuellement et nous paraît imprononçable alors que dans la vie de tous les jours, on le prononce, du moins à Paris, sans s'en rendre compte, par exemple dans "il porte nos valises" qui se prononce usuellement "portno".
La bonne raison, c'est que très vite, la prononciation du "e" est indiquée. Par exemple, dans mon Gattel, édition de 1827, il est écrit à l'entrée "partner" : « mot emprunté de l'anglois et que nous prononçons partenère. Associé au jeu, etc. ». Il a d'ailleurs une entrée "partenère" qui renvoie à "partner". Cela dit, l'orthographe et l'entrée "partenaire" est déjà dans Boiste, édition 1823, qui comporte également une entrée "partner". Le TLFi signale un "parthenaire" de 1773 !
Par clin d’œil à un fil voisin, on remarque dans Boiste encore le mot parsonnier (associé pour tenir un ménage) qui se trouve être un doublet de partner, partenaire. C'est notre vieux parçonier de l'ancien français :
Alco a écrit:C'est le moment de rappeler que partenaire est un emprunt à l'anglais partner, dont il a conservé un temps l'orthographe.
Intéressant, est-il le seul dans ce cas ?
Bifteck, beefsteack ?
Bifteck, beefsteack ?
Je voulais dire des mots en-aire venant d'un mot anglais en -er. J'ai jeté rapidement un coup d'oeil à lexique.org mais n'ai rien trouvé d'évident.
http://www.lexique.org/moteur/complexe. … ormat=html
Il y a bien actuaire mais il vient de actuary qui dérive du latin comme bonne part de nos mots en -aire.
Il y a aussi le paternoster dans lequel les allemands ne manque jamais de faire leurs prières.
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Il semblerait que les Anglais nous aient emprunté "super"
Dans quel sens ? Ce n'est pas ce qui semble ressortir de etymonline.
Difficile de s'y retrouver en comparant avec les étymologies proposées par le cnrtl.
Par ailleurs il semble que "supère" et "infère" nous viennent directement du latin.
Il y a aussi le paternoster dans lequel les allemands ne manque jamais de faire leurs prières.
Il faut vous suivre. S'agit-il de ceci ?
J'ai pensé à un système encore plus simple pour ceux qui ne voient pas d'inconvénient a se retrouver la tête en bas.
Je donne ma langue au chat.
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