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horion

horion

1. Coup généralement violent : Assener, esquiver, essuyer des horions; s'allonger des horions; donner, recevoir maints horions; échanger force horions. 2. P. méton. Marque laissée sur la peau par un coup

    HORION, subst. masc.

V. 1285; orig. incert., p.-ê. altér. de l'anc. franç. orillon, oreillon «coup sur l'oreille» (de oreille), avec adjonction d'une aspiration initiale expressive; P. Guiraud préfère l'étymon lat. haurire «puiser, épuiser, transpercer» en fonction du sémantisme «coup (de vin, de lance); maladie qui frappe et épuise» attaché à horion dans ses premiers emplois.

1 Je me fâchai, je voulu me battre; c'était ce que les petits coquins demandaient. Je battis, je fus battu. Mon pauvre cousin me soutenait de son mieux; mais il était faible, d'un coup de poing on le renversait. Alors je devenais furieux. Cependant, quoique j'attrapasse force horions, ce n'était pas à moi qu'on en voulait (...) ROUSSEAU, les Confessions, I. 2 (...) l'ardeur au combat de deux hommes aux fortes charpentes qui voient rouge et échangent de sauvages horions (...) Louis HÉMON, Battling Malone, II. 3. Tricot a la lèvre fendue par un horion paternel et tellement enflée qu'il ne peut introduire la cuillère ordinaire, je lui prête une cuillère à café (Frapié, Maternelle,1904, p. 270) : 4. ... tu ne saurais croire le rôle important que le bâton joue ici; on y distribue les horions avec une prodigalité sublime, le tout accompagné de cris, les plus couleur locale du monde. Flaub., Corresp.,1849, p. 114. 5. C'est un grand seigneur polonais, (...) aux trois quarts ruiné par suite des guerres de son pays, couvert de blessures et de horions, homme charmant et de bonne compagnie (Flaub., Corresp.,1850, p. 271).

Notice postée par Jean-Claude – le 2016-04-22 17:16.