Abel a écrit:À brûle-pourpoint, je dirais que ce "de", inspiré du latin, me donne l'impression d'un exposé (je vais vous parler DE l'amour, DE la propreté, ...), plutôt didactique et démodé.
Je dirais même plus : ce de est carrément hérité du latin. Il s’agit de la préposition de (+ abl.) = en ce qui concerne, au sujet de... (Gaffiot, III, 5). Cicéron lui-même n'a-t-il pas écrit le célébrissime De viris illustribus urbis Romae où de nombreux potaches ont poli leurs humanités ?
C'est un peu suranné, certes, mais pas obsolète : je cherche dans ma mémoire des exemples de roman (du XVIIIe ou XIXe S.) où les chapitres étaient ainsi sous-titrés « De ce qu'il advint du héros... », mais ça ne me revient que sou la forme d'un souvenir sans référence... Cela rencontre-t-il un écho chez un abécien sagace ?
P.S. pour Cat's eyes :
Un roman peut très bien s'intituler "De l'amour de la vie" : ce titre a d'ailleurs pour moi bien plus de charme que "L'amour de la vie", infiniment plus niais.
... sauf s'il s'agit d'un recueil de nouvelles de J. London.
elle est pas belle, la vie ?