Re : Quelques mots d'humour...
Si vous en avez assez des voeux hypocrites...
Mes meilleurs aveux
On y est. Comme chaque année à la même époque, vous devez vous acquitter sans jugement des vœux de nouvel an. Le plus difficile, pour ne pas dire insoutenable, étant de devoir souhaiter une bonne et heureuse année à des personnes que vous ne portez pas dans votre cœur, voire même que vous exécrez. C’est le moment de vous laisser aller et d’exprimer le fond de votre pensée, en raclant bien.
Dans un élan de grande bonté sylvestre (les rennes sont déjà passés), je vous livre aimablement, si j’ose dire, quelques formulations de vœux en forme d’aveux, avec le risque potentiel de prendre un pain (sylvestre lui aussi), mais je vous aurai prévenus.
A votre collègue de bureau bien aimée : « Tu as bien bavé sur mon compte en 2011, vieille limace, je te souhaite de dégorger en 2012 ! »
A votre autre collègue de bureau tout aussi bien aimé : « J’ai été heureux que tu te sortes indemne de la grippe H1N1 en 2011. Mais ce n’est rien à côté de la joie immense que tu me ferais de crever de la maladie de ton choix en 2012 ! ». Si vous êtes assez intimes, vous pouvez même ajouter « vieille charogne ! ».
A votre patron, chef, directeur, grand-yaka, etc… : « Je vous souhaite une excellente année 2012, à vous et à votre famille, surtout à votre famille d’ailleurs, à qui le mérite revient de devoir vous supporter plus longtemps que moi. J’en profite pour vous faire remarquer que contrairement à moi, le calendrier avance ».
A votre voisin du dessus, celui qui a l’exquise attention de débuter ses répétitions de violon à l’heure des informations de 20h : « Je souhaite que vos dons multiples vous éloignent à tout jamais en 2012 de cet instrument satanique qui ne peut, je le sens, vous conduire qu’à des sanglots longs et pas seulement en automne. Je vous rappelle à toutes fins utiles que je suis personnellement un adepte des percussions ».
A votre voisin de palier, un tel fouille-merde que l’on pourrait aisément classer dans la famille des scatologiques pratiquants, de ceux qui répandent le fumier à tous bouts de champs, même le dimanche : « Cher voisin, je souhaite vivement que 2012 soit l’année où je n’aurais plus à apercevoir la face hideuse de rat des villes ou de fouine des couloirs (c’est selon) qui me donne l’impression diffuse d’atteindre le nirvana du faux-jeton et l’envie irrépressible de vous offrir un voyage aller sur la voie lactée ».
A votre beau-frère, celui qui vous assomme de blagues vaseuses lors des repas de famille : « Je te souhaite sincèrement que 2012 soit l’année d’une avancée médicale majeure dans le domaine de la transplantation du cerveau, seule issue possible pour te sortir enfin du marasme intellectuel qui mieux que le microscope électronique à balayage permet d’appréhender le monde de l’infiniment petit ».
A votre belle-mère, c’est classique mais toujours d’actualité : « Heureuse année 2012, avec beaucoup de voyages enrichissants de part le monde. Il y a tant de belles choses à découvrir, ailleurs, loin, très loin. C’est beaucoup plus profitable que de passer ton temps à nous demander pourquoi on a choisi du papier saumon dans le salon plutôt que du blanc cassé. Surtout que je ne sais toujours pas pourquoi nous avons préféré le saumon au beige clair et j’ai horreur des questions existentielles ».
Je laisse libre cours à votre imagination pour adapter ces formules en fonction d’autres personnes qui le méritent certainement tout autant dans votre entourage.
Et que ça ne vous empêche pas de souhaiter sincèrement une bonne année à ceux que vous aimez, trop de diatribe tue la diatribe.