??????????!
Le k mouillé a deux représentations phoné(ma)tiques : k? (symbole digraphe) et c (symbole monographe).
La consonne g, l'équivalent voisé de k, est elle aussi doublement représentée quand elle est mouillée : g? et ?.
En plus de <le rock> prononcé l???k?=l???c, tu trouves lag?a?=la?a? pour <la gare>.
Normalement, en français hexagonal général (Nord et Sud), les mouillures (palatalisations) k?=c et g?=? sont attendues avant i mais pas devant a :
<qu'à> ? [ka] ? /ka/
<qui> ? [k?i]=[ci] ? /ki/
Les consonnes effectivement prononcées, [k] (consonne vélaire) et [k?]=[c] (consonne palatale), sont dites allophones du phonème /k/. Les francophones ne distinguent pas ces deux consonnes : il les confondent les articulations vélaire et palatale sous un phonème unique : /k/ .
Explication : la voyelle i est plus antérieure que la voyelle a. Cette différence conduit la consonne qui précède à s'antérioriser aussi — c'est-à-dire à se palataliser (à se mouiller) : le palais est à l'avant du vélum.
Si un locuteur prononce [g?]=[?] là où cette consonne n'est pas attendue — par exemple devant a —, alors l'interlocuteur perçoit "la guiare" pour <la gare> et détecte un accent.
Pour le reste, <tu as vu ça> peut se transformer en :
"tyas vu ça" ? palatalisation, mouillure
"tchas vu ça" ? affrication chuintante
"tchyas vu ça" ? affrication + palatalisation.
Sachant que <tu as vu ça> peut être ty-a-vy-sa ou encore t?a-vy-sa, et qu'on a aussi <t'as vu ça> pour ta-vy-sa, on se retrouve finalement avec :
ta-vy-sa ? t'as vu ça
t?a-vy-sa ? tu as vu ça
ty-a-vy-sa ? tu as vu ça
tja-vy-sa ? tu as vu ça
t?a-vy-sa ? "tyas vu ça"
?a-vy-sa ? "tchas vu ça"
??a-vy-sa ? "tchyas vu ça"
etc.
Même topo avec "midji" pour <midi> : mi-di ? mi-?i / mi-??i. Affrication chuintante de la dentale d de <midi> avec ou sans mouillure.
Au Québec, l'affrication sera sifflante plutôt que chuintante : <midi> donnera qqch comme "midzi"=mi-?i et non "midji"=mi-?i.