Un peu décousu, ce sujet.
Son initiatrice Zaboo (J'aurais préféré « Zabou » !) souhaitait savoir :
1 - quelle préposition convenait pour introduire le complément de nom exprimant l'appartenance, « de » ou « à »,
2 - s'il valait mieux compléter l'interjection « Merci » par « de » ou par « pour ».
Il me semble qu'elle n'a obtenu satisfaction que pour le point 1. Petit ajout : j'ai lu jadis que la préposition « à » s'impose lorsqu'on évoque un cheval de course et son propriétaire : C'est Ourasi, à Raoul Ostheimer, qui devait gagner.
En ce qui concerne « merci », j'utilise aussi bien « de » que « pour » lorsqu'il s'agit d'amener un nom désignant ce qu'on m'a donné : Merci de ton cadeau mais tu n'aurais pas dû ! Merci pour les bonbons. Lorsqu'un infinitif présent suit l'interjection, seul « de » me paraît convenir : Merci à l'avance de répondre aussi vite que possible. Avec un infinitif passé, « pour » n'est peut-être pas exclu mais ne me plaît guère, je m'en tiens par exemple à « Merci de m'avoir aidé ! »
Et au moins cinq autres points, sans rapport avec les interrogations de Zaboo, ont été abordés :
3 - C'est ma faute, c'est de ma faute : ce qui s'imposait a été dit, je crois.
4 - Rêver à, rêver de : il me semble que les deux se disent et s'écrivent.
5 - Une cuiller à café, une cuiller de café : aucune idée d'appartenance. La cuiller à café est vide ou considérée indépendamment de son contenu, la cuiller de café est pleine.
6 - Penser à quelqu'un ou à quelque chose, penser quelque chose de quelqu'un ou de quelque chose : ces compléments du verbe « penser » me paraissent incontestables.
7 - Continuer à, continuer de : toujours pas de complément de nom. La différence est faible, me semble-t-il, entre les sens de ces deux constructions.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement… (Nicolas BOILEAU). Si possible !