Sujet : Non à la promotion du français!
FRANÇAIS, LANGUE DE LA CLARTE
Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l'ordre direct {...} la syntaxe française est incorruptible. C'est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n'est pas clair n'est pas français.
Antoine Rivarol, 1782, Discours sur l'Universalité de la langue française.
LA SUPERSTITION PARLE BRETON
Parmi les idiomes anciens, welches, gascons, celtiques, visigoths, phocéens ou orientaux, {...} nous avons observé que l'idiome appelé bas-breton, l'idiome basque, les langues allemande et italienne ont perpétué le règne du fanatisme et de la superstition, assuré la domination des prêtres, des nobles et des patriciens, empêché la révolution de pénétrer dans neuf départements importantsnote, et peuvent favoriser les ennemis de la France.
Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton; l'émigration et la haine de la République parlent allemand; la contre-révolution parle italien et le fanatisme parle basque. Cassons ces instruments de dommage et d'erreur.
Barrère, 1794, Rapport au comité de salut public
DESPOTISME ET VARIETE LINGUISTIQUE
Le despotisme maintenait la variété des idiomes.
Barrère, 1794, Rapport au comité de salut public
JARGONS
D'ailleurs combien de dépenses n'avons nous pas faites pour la traduction des lois des deux premières assemblées nationales dans les divers idiomes parlés en France! Comme si c'était à nous à maintenir ces jargons barbares et ces idiomes grossiers qui ne peuvent servir que les fanatiques et les contre-révolutionnaires !
Barrère, 1794, Rapport au comité de salut public
IGNORER LA LANGUE FRANCAISE C'EST TRAHIR LA PATRIE
Laisser les citoyens dans l'ignorance de la langue nationale, c'est trahir la patrie; c'est laisser le torrent des lumières empoisonné ou obstrué dans son cour; c'est méconnaître les bienfaits de l'imprimerie, car chaque imprimeur est un instituteur public de langue et de législation.
Barrère, 1794, Rapport au comité de salut public
LA MEME LANGUE POUR TOUS
Citoyens, la langue d'un peuple libre doit être une et la même pour tous.
{...} Tandis que les peuples étrangers apprennent sur tout le globe la langue française {...} on dirait qu'il existe en France six cent mille français qui ignorent absolument la langue de leur nation {...} il n'appartient qu'à elle {la langue française} de devenir universelle
Barrère, 1794, Rapport au comité de salut public
DES MAITRES POUR ENSEIGNER LA LANGUE FRANCAISE ET LES DROITS DE L'HOMME
Article I.
Il sera établi {...} un instituteurs de langue française dans chaque commune de campagne des départements du Morbihan, du Finnistère, des Cotes du Nord, d'Ille et Vilaine, et dans la partie de la Loire Inférieure dont les habitants parlent l'idiome breton.
{...}
Article IV.
Les instituteurs seront tenus d'enseigner tous les jours la langue française et la Déclaration des Droits de l'Homme {...}
Décret de la Convention sur les langues, 1794.
PATOIS BRETON, LANGUE FRANCAISE
Nous n'avons plus de provinces, et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms.
Peut-être n'est-il pas inutile d'en faire l'énumération: le bas-breton, le normand, le picard, le rouchi ou wallon, le flamand, le champenois, le messin, le lorrain, le franc-comtois, le bourguignon, le bressan, le lyonnais, le dauphinois, l'auvergnat, le poitevin, le limousin, le picard, le provençal, le languedocien, le velayen, le catalan, le béarnais, le basque, le rouergat et le gascon {...}
Au nombre des patois on doit placer encore l'italien de la Corse, des Alpes Maritimes, et l'allemand des Haut et Bas Rhin, parce que ces deux idiomes y sont très dégénérés.
{...}
Ainsi avec trente patois différents, nous sommes encore, pour le langage, à la tour de Babel, tandis que, pour la liberté, nous formons l'avant-garde des nations.
Henri Grégoire, 1794, Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française
LA LIBERTE EN UNIFORME PARLE FRANCAIS
{...} on peut uniformer le langage d'une grande nation {...} Cette entreprise qui ne fut pleinement exécutée chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l'organisation sociale et qui doit être jaloux de consacrer au plus tôt, dans une République une et indivisible, l'usage unique et invariable de la langue de la liberté.
En général, dans nos bataillons on parle français, et cette masse de républicains qui en aura contracté l'usage le répandra dans ses foyers.
Henri Grégoire, 1794, Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française
ENSEIGNER, PERSUADER, FRANCISER
{...} la Convention nationale décréta {...} qu'il serait établi des instituteurs pour enseigner notre langue dans les départements où elle est le moins connue. Cette mesure très-salutaire {...} doit être secondée par le zèle des citoyens. La voix douce de la persuasion peut accélérer l'époque où ces idiomes féodaux auront disparus. Un des moyens les plus efficaces peut-être pour électriser les citoyens, c'est de leur prouver que la connaissance et l'usage de la langue nationale importent à la conservation de la liberté.
Henri Grégoire, 1794, Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française
MORT DU BRETON
Aujourd'hui le bas-breton, le basque, le gaélique, meurent de cabane en cabane, à mesure que meurent les chevriers et les laboureurs.
Chateaubriant, 1822. Mémoires d'Outre-Tombe (publiées en 1848).
BRETAGNE COLONIE
La Basse-Bretagne, je ne cesse de le dire, est une contrée à part qui n'est plus la France. Exceptez en les villes, le reste devrait être soumis à une sorte de régime colonial. Je n'avance rien d'exagéré. Créons pour l'amélioration de la race bretonne, quelques unes de ces primes que nous réservons aux chevaux et faisons que le clergé nous seconde en n'accordant la première communion qu'aux seuls enfants parlant le français.
Auguste Romieu, sous-préfet de Kemperle, 1831
LANGAGE DUR
Les Bas-Bretons ont un langage dur et difficile à comprendre. Leurs habitudes, leurs coutumes, leur crédulité et leurs superstitions leur laissent à peine une place au dessus de l'homme sauvage. Le paysan y est d'une malpropreté dégoûtante. Son habitation peut presque se comparer à celle d'Hottentots{...} En général les paysans ont une mauvaise physionomie, stupide et brutale à la fois.
Malte Brun, Les jeunes voyageurs en France, 1831
BRETON PIRE QUE LE CATALAN
Croyez-moi, Monsieur, le catalan qui me faisait tant enrager n'est qu'un jeu d'enfant auprès du bas breton. C'est une langue que celle-là. On peut la parler fort bien, je crois, avec un bâillon dans la bouche, car il n'y a que les entrailles qui paraissent se contracter quand on cause en bas breton. Il y a surtout l'h et le c'h qui laissent loin derrière la jota espagnole. Les gens qui parlent cette belle langue sont bons diables, mais horriblement sales{...} On voit dans les villages les enfants et les cochons se roulant pêle-mêle sur le fumier, et la pâtée que mangent les premiers serait probablement refusée par les cochons du Canigou.
Prosper Mérimée, lettre à Jaubert de Passa, 1835.
APPRENEZ LE BRETON
Sachez qu'il y a quatre manières de conjuguer un verbe breton: ci 4.
Plus une cinquième au moyen du verbe auxiliaire ober faire, lequel se conjugue aussi de quatre manières: ci 4x4
Plus qu'il y a quatre dialectes différents à savoir celui de: Tréguier, Saint-Pol-de-Léon, Cornouaille, Vannes: ci, 4 x 4 x 4 x 4 = 64
Apprenez (sic) ensuite le breton si le c\oeur vous en dit.
Prosper Mérimée lettre à un ami, 4 septembre 1835.
LANGUE DIABOLIQUE
Vous saurez d'abord que c'est vers la Bretagne, la douce et la bretonnante, que se sont dirigées mes courses cette année{...} Quant aux naturels du pays hélas! c'est la province sans soleil. Croiriez vous que j'ai fait quatre cent lieues en Bretagne sans déboutonner ma braguette. Impossible de toucher sans pincette les personnes du sexe de Brest, Morlaix, Saint Brieux (sic), Rennes, Vannes, Quimper. Ce n'est qu'à Nantes que la Providence m'a envoyé soulagement{...} Au lieu de votre joli patois dont on comprend toujours quelque chose, c'est une langue que le diable a inventée que l'on parle là-bas et qui n'a pas moins de quatre dialectes très différents. Lavarèt d'in pélèc'h azô ünenbennak ago zéfé gâllec? Voilà tout ce que j'ai pu apprendre à dire m'écorchant le gosier: Dites moi où il y a quelqu'un qui parle français. Jamais, à moins qu'on ne lui fasse une opération chirurgicale, un Provençal ne prononcera pélèc'h. Mangez une olive crue, et en crachant, vous ferez un bruit approchant ce c'h. Par dessus le marché, ces sauvages ne m'ont-ils pas persécuté dans leurs journaux, m'accusant d'avoir enlevé d'autorité à leur province un manuscrit d'un certain barde du Vè siècle, Guiclan ou Guinclan, manuscrit que j'ai cherché partout inutilement et dont j'ai appris l'existence à la plupart de leurs doctes!
Prosper Mérimée lettre à Requien, 1836.
TUER
Surtout rappelez-vous, messieurs, que vous n'êtes établis que pour tuer la langue bretonne.
Un sous-préfet du Finistère Discours aux instituteurs, 1845.
SUBSTITUER
Nos écoles, dans la Basse-Bretgne, ont particulièrement pour objet de substituer la langue française au breton et ce serait incontestablement un bienfait. C'est en breton, par l'exigence de MM. les Recteurs, qu'on y enseigne le plus généralement le catéchisme et les prières: c'est un mal. Nos écoles dans la Basse Bretagne ont particulièrement pour objet de substituer la langue française au breton.
Préfet des Cotes du Nord, 1846. Lettre à l'évêque de Saint-Brieuc. (Annales de Bretagne, novembre 1912)
BRETON, LANGUE MORTE
Si l'on veut comprendre la Vendée, qu'on se figure cet antagonisme: d'un côté, la Révolution française, de l'autre le paysan breton. En face de ces évènements incomparables, menace immense de tous les bienfaits à la fois, accès de colère de la civilisation, excès du progrès, amélioration démesurée et inintelligente, qu'on place ce sauvage grave et singulier, cet homme à l'\oeil clairet aux longs cheveux, vivant de lait et de châtaignes, borné à son toit de chaume, à sa haie et à son fossé, distinguant chaque hameau du voisinage au son de sa cloche, ne se servant de l'eau que pour boire, ayant sur le dos une veste de cuir avec des arabesques de soie, inculte et brodé, tatouant ses habits comme ses ancêtres les Celtes avaient tatoué leurs visages, respectant son maître dans son bourreau, parlant une langue morte, ce qui est faire habiter une tombe à sa pensée, piquant ses b\oeufs, aiguisant sa faux, sarclant son blé noir, pétrissant sa galette de sarrasin, vénérant sa charrue d'abord, sa grand-mère ensuite, croyant à la Sainte Vierge et à la Dame Blanche, dévot à l'autel et aussi à la haute pierre mystérieuse debout au milieu de la lande, laboureur dans la plaine, pêcheur sur la côte, braconnier dans le hallier, aimant ses rois, ses seigneurs, ses prêtres, ses poux ; pensif, immobile, souvent des heures entières sur la grande grève déserte, sombre écouteur de la mer.
Et qu'on se demande si cet aveugle pouvait accepter cette clarté{...}
Victor Hugo, 1874. Quatre-Vingt Treize
BRETON, LANGUE D'ARRIERES MENTAUX
Le petit Breton est abandonné à lui-même dès qu'il peut marcher. A peine vêtu, malpropre, il patauge toute la journée par les chemins, mange à l'écart un morceau de pain noir, joue peu, ne parle pas{...} S'il a huit ans d'âge physiquement, il en a trois à peine pour le développement intellectuel. Y a-t-il lieu, dans ces conditions, de tenir compte des quelques mots bretons qui lui ont suffi pour traîner jusque là une vie rudimentaire ? Je ne le crois pas. Mieux vaut admettre qu'il ne sait rien et commencer avec lui par le commencement, comme on fait à l'école maternelle.
Poitrineau, inspecteur d'Académie à Vannes, 1888. cité par Ar Falz, n°1, 1959
PAS DE BRETON A L'ECOLE
Un principe qui ne saurait jamais fléchir: pas un mot de breton en classe ni dans la cour de récréation.
L'inspecteur d'académie Dausimont, 1897. Discours aux instituteurs.
LANGUE COURANTE
L'école ni le régiment n'ont encore sensiblement atténué l'emploi du "brezoneck" qui reste la langue courante usuelle de toute la Basse-Bretagne.
Séris L'enseignement du Français dans les écoles bretonnantes du Finistère, in La Revue Pédagogique, 15 Mars 1902.
LANGUE ETRANGERE
À la campagne, parler français c'est se faire remarquer et passer pour un étranger. De fait, c'est en breton que le recteur (curé) prêche, confesse, donne ses instructions, en breton que sont faites les annonces à la fin de la grand'messe, en breton que se traitent les affaires au marché, en breton que délibèrent la plupart des conseils municipaux {...} le breton reste la langue du foyer.
Séris op. cit.
COMMUNION
{...} Que l'Eglise n'accorde la première communion qu'aux seuls enfants parlant français.
L'inspecteur d'académie Dantzer, 1902, Discour devant le Conseil Général du Morbihan.
INTERDICTION
Les prêtres bretons veulent tenir leurs ouailles dans l'ignorance en s'opposant à la diffusion de l'enseignement et en n'utilisant que la langue bretonne dans les instructions religieuses et le catéchisme. Les Bretons ne seront républicains que lorsqu'ils parleront le français.
Emile Combes, 1902, président du Conseil.
LANGUE VAINCUE
(La langue bretonne), cette vaincue qui n'a pas su créer un chef d'\oeuvre et qui va nécessairement s'effacer, comme s'effacent et meurent les vieilles choses usées.
Yves Le Febvre La Pensée Bretonne, janvier 1920
LE BRETON, DOUBLE MAL
Le maintien de la langue bretonne n'est pas seulement une erreur, c'est un double mal pour la France et pour la Bretagne. C'est un mal pour la France dont cette survivance retarde l'unité et amoindrit par contrecoup le pouvoir d'expansion et de rayonnement. C'est un mal pour la Bretagne qu'elle prive d'hommes qui eussent été utiles et glorieux.
Le jour viendra, nous l'espérons, où tous les Bretons sauront écrire et parler le français. Ce jour-là la langue bretonne aura vécu.
Yves Le Fèbvrenote, 1920, La Pensée Bretonne
UNITÉ LINGUISTIQUE
Pour l'unité linguistique de la France la langue bretonne doit disparaître.
Anatole de Monzienote ministre de l'Instruction Publique Inauguration de pavillon Bretagne à l'Exposition Universelle de Paris, le 19 juillet 1925.
HONTE
Langue de honteux, voilà la vérité. Et par suite, langue honteuse. Le Breton conserve précieusement, jalousement, indéfectiblement, comme ses pères, l'héritage le plus cher et le plus sacré : la honte de sa langue.
Tangi Malmanchenote, 1926, La vie de Salaun qu'ils nommèrent le fou
BRETON ANÉMIQUE
Vous êtes vous demandé pourquoi le paysan, qui faisait le beurre autrefois dans un ribot de bois, emploie actuellement une écrémeuse mécanique ? La question ne se pose même pas. Le Breton a maintenant a sa disposition, pour baratter ses pensées, un outil moderne et perfectionné qui est le français. Le vieux ribot il n'en a plus besoin.
Tangi Malmanche op. cit.
EMPRISONNER LA REVENDICATION LINGUISTIQUE
La seule réponse à faire aux revendications linguistiques bretonnes, c'est d'emprisonner tous ceux qui les formulent.
Albert Dalimier, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale (et futur ministre de la Justice) Discours, le 11 septembre 1932 à Tréboul.
LANGUE PATAUDE
Ils vivaient dans leur langue pataude et leurs vêtements grossiers comme des espèces de bas bretons.
Raymond Cartier Les 19 Europes, Plon, 1960.
COQUILLE D'OEUFS
Le combat pour la survivance est noble et estimable. Il est un peu fou quand il est sans espoir: comme celui des bretonnants, des Basques, des Occitans, des Corsisans brandissant leurs costumes, apprenant leur langue ``maternelle'', battant à la recherche des vestiges humains de leur ``patrie'' une lande ou une montagne prise d'assaut par les antennes de télévision! Ce sont les coquilles d'\oeufs de l'omelette française; leurs plaintes sont sincèrement touchantes.
H. de Montera La francophonie en marche. La guerre des cultures. Préface de Michel Debré. Editions Sédimo. Paris 1966 (p 125-126)
VIE PUBLIQUE, VIE PRIVEE
Notre civilisation bretonne est notre vie privée à l'intérieur de la civilisation générale de la France, qui commande notre vie publique.
Per-Jakez Heliaz "Lettre aux étudiants bretons sur les perspectives d'une culture bretonne", Ar Studier, 1966
LANGUE DE COLONISE
Muni de sa seule langue, le colonisé est un étranger dans son propre pays
Albert Memmi, 1966, Portrait du Colonisé
PAS DE PLACE POUR LE BRETON
Il n'y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau.
Georges Pompidou, 1972, Président de la République Française.