Bonjour,
Voici un extrait de l'ouvrage "Manuel des aspirantes au brevet des capacités pour l'enseignement primaire ... Par L. Lamotte,Lesieur,Achille Meissas,Michelet- 1843" PAGE 106
" Liaison des mots dans la lecture courante.
282. Observer la liaison des mots dans une lecture courante, prouve que l'on a fréquenté la bonne société, si l'on ne fait exactement que les liaisons rigoureusement indispensables. On prouve que l'on n'a jamais vu le monde lorsqu'on fait entendre toutes les liaisons.
Ainsi, on peut apercevoir déjà cette conclusion, qu'il vaut mieux faire peu de liaisons que d'en faire trop. Faire beaucoup de liaisons en lisant ou en parlant est un signe de pédantisme, de prétention au purisme, et, en un mot, de mauvais ton.
Prenons pour exemple cette petite phrase : En toutes choses le trop est trop; certainement, prononcer : en toutes choses le tro-p'est tro-pe, serait aussi ridicule qu'inintelligible. Si vous dites le trô est trô, on, vous comprendra tout aussi peu, et vous parlerez aussi mal. Mais, entre ces deux prononciations, il y a un milieu à suivre, et ce milieu est saisi avec une grande intelligence par les gens bien élevés.
285. Il existe dans la langue française des liaisons qu'il faut indispensablement faire, en lisant et en parlant ; ainsi il faut prononcer : Il ê t'impossible, et non pas il ê impossible; il ê t'attentif, et non il ê attentif. Cependant on ne liera pas les mots suivants : Ce t'enfant é t'attentif; on évitera la dureté de toutes ces liaisons, en disant : Ce l'enfant ê t'attentif. "
ETC.