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forum abclf » Pratiques linguistiques » français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

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Messages [ 26 ]

Sujet : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Dans la droite ligne d'un fil récent, j'ai une autre vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=Hl2P8G7I-mg

A 5:36 vous pouvez entendre :

Ici, en particulier, c'est un des endroits les plus accidentés qu'on retrouve sur tout le contrat qu'on est en train d'exécuter. La pose, c'est facile, ça.

Eh bien vous pourrez remarquer que la consonne muette est prononcée : prononciation abandonnée en France qui se perpétue au Québec ?

J'ai d'autres vidéos où j'avais cru remarquer quelque chose de ce genre mais ici c'est particulièrement évident. C'est passionnant le français parlé là-bas. Qui saurait en dire plus sur le sujet ?

Voilà de quoi compliquer les débats sur liaisons, enchainements et réforme de l'orthographe.

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

C'est pas pire pantoute, il aurait pu dire icite, comme mes cousins de Montréal

elle est pas belle, la vie ?

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Ha neutral ! Ce ne serait pas une consonne muette qui se fait entendre, pour l'instant je n'ai lu que l'article de Wikipedia sur le sujet qui ne semble pas faire allusion à ça.

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Colline a écrit:

Ce ne serait pas une consonne muette qui se fait entendre ...

Pour autant que je m'en souvienne, le québequois ajoute volontiers des consonnes T  un peu partout entre deux voyelles : « Chu t'un bon gars / Chu t'un citoyen du Kanada ! » (traduit de Crumb dans un vieux Actuel des années 197...)

elle est pas belle, la vie ?

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Que faisons-nous d'autre quand nous disons va-T-en ?

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Salut, les amis,

Oui, c'est surtout le T qui est souvent prononcé, non seulement pour TOUT, mais dans des mots comme NUIT, LIT, etc. Ce sont des restes dialectaux, généralement considérés comme le fait de personnes incultes, l'inculture, toutefois, étant aujourd'hui à la mode. Je ne conseille toutefois pas aux étrangers d'adopter ces prononciations lorsqu'ils visitent le Québec ou s'y installent : on croirait qu'ils se moquent et ils pourraient recevoir notre « poing sur la gueule ». De même pour les expressions qu'on trouve dans certains guides touristiques, dont la plupart sont archaïques, régionales et souvent vulgaires. Ne vous y aventurez pas.

Verbum

In principio erat Verbum

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

P'tit prof a écrit:

Que faisons-nous d'autre quand nous disons va-T-en ?

Quand nous disons va-t'en, nous employons au singulier le pronom personnel de la deuxième personne. Au pluriel, cela donne allez-vous en...

Inestimable P'tit Prof, vous avez choisi précisément l'exemple qu'il ne fallait pas. Ah, si vous aviez dit va-t-il, par exemple, ou a-t-il, ou sera-t-il ou se trompa-t-il, il n'y aurait rien à dire ! Non : poussé par je ne sais quel démon, vous avez proposé une analogie dont un élève de cinquième aurait honte...

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Verbum a écrit:

Salut, les amis,

... Ce sont des restes dialectaux, généralement considérés comme le fait de personnes incultes, l'inculture, toutefois, étant aujourd'hui à la mode. Je ne conseille toutefois pas aux étrangers d'adopter ces prononciations lorsqu'ils visitent le Québec ou s'y installent : on croirait qu'ils se moquent et ils pourraient recevoir notre « poing sur la gueule ».

Tout dépend de ce qu'on appelle culture mais un chef de chantier peut difficilement se voir qualifier d'inculte.

Le « poing sur la gueule » est communément utilisé en France, on le prend plus qu'on ne le reçoit smile.

9 Dernière modification par Pierre Enckell (22-05-2010 09:32:11)

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

La forme icite est connue en français régional de France. Voir la remarque 3 à la fin de l'article.

http://www.cnrtl.fr/definition/icite

Voir aussi, pour le Canada :

http://www.rabaska.com/super/chroniques … tte_go.htm

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Verbum a écrit:

c'est surtout le T qui est souvent prononcé, non seulement pour TOUT, mais dans des mots comme NUIT, LIT, etc.

Donc une consonne finale qui est habituellement muette dans la langue “standard”.

Piotr a écrit:

« Chu t'un bon gars / Chu t'un citoyen du Kanada ! »

Et là il me semble qu'il s'agit du t qui se fait entendre, toujours en “standard”, dans c'est un bon gars.

Pierre Enckell a écrit:

…  va-t-il, par exemple, ou a-t-il, ou sera-t-il ou se trompa-t-il

Bien d'autres pourraient avoir honte, je n'ai pas tiqué immédiatement sur l'exemple de P'tit prof, il a fait comme d'autres, intéressé par le sujet, il a répondu un peu trop vite comme ça m'arrive régulièrement. Le t euphonique (ou épenthétique, j'ai bonne mémoire smile ) est là pour faire entendre une liaison que l'on veut absolument.

Et donc icite est une forme usuelle d'ici, je cite le lien fourni par Pierre Enckell :

Dès le XVIIe s., on signale la forme phonique icitte dans le parler populaire de l'Île-de-France ( DHLF, FEW ). Tallemant des Réaux rapporte d'ailleurs un distique d'un curé de cette région : « Les marguilliers de Sainte-Marguerite on fait bouter cette verrière Ycitte » ( FEW ). Icitte, ainsi que plusieurs variantes phonétiques et graphiques, ont aussi été relevées dans la plupart des dialectes d'oïl : Anjou, Berry, Maine, Nivernais, Normandie, etc. ( FEW ). « La prononciation du - t - en fin de mot s'explique, pour sa part, par une influence analogique des adverbes de l'ancien français isit " ainsi ", einsit, ausit, etc. »

Donc, nous nous retrouvons avec la remarque initiale, un archaïsme qui semble être la trace d'un temps où les finales étaient prononcées. Mais effectivement il semble que seul le t soit concerné : les exemples donnés ici (icite) ne portent que sur cette lettre.

A suivre.

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

La prononciation [tut] plutôt que [tu] est fréquente au Québec, mais elle constitue une erreur. C'est seulement parce que les gens n'accordent pas le déterminant «tout». Il se retrouve donc prononcé comme au féminin même s'il est au masculin, tant au singulier(serait [tu]) qu'au pluriel(serait [tus]).

Ce n'est pas réellement une particularité. C'est plutôt une erreur généralisée chez nous. Où est la différence? Est-ce que l'erreur finira par être normée et acceptée? À vous de répondre. Personnellement, je trouve cette erreur bien disgracieuse bien que je la fasse régulièrement moi-même.

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

La prononciation [tut] plutôt que [tu] est fréquente au Québec, mais elle constitue une erreur.

Peut-être, et peut-être pas.
Le créole a tout : tout moun sé moun, comme disait Aimé Césaire.
Aucune liaison ne peut expliquer le fait de faire sonner le t de tout devant moun, ou biten.
Ce qui incline à y voir la persistance d'une prononciation ancienne : jusqu'au siècle de Louis XIV, le français faisait sonner les consonnes finales.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Neant a écrit:

C'est plutôt une erreur généralisée chez nous. Où est la différence? Est-ce que l'erreur finira par être normée et acceptée? À vous de répondre. Personnellement, je trouve cette erreur bien disgracieuse bien que je la fasse régulièrement moi-même.

Comme si en France on décidait qu'une des deux prononciation de but était fautive. Je viens de vérifier sur le PR, celle qui est indiquée est [by], en revanche le TLF indique bien les deux.

Un autre cas fameux est fait. On ne parle pas d'erreur généralisée ou disgracieuse. Et on peut ajouter bizut, rut, fret, ...

Et si on ajoute la série des finales en ct récemment réévoquée : exact, inexact, circonspect, prospect.

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Aux exemples cités on peut ajouter bout, où dans son sens maritime "cordage" le t final est prononcé. Reste d'une prononciation normande ? Mais aujourd'hui il est prononcé tout autant en Méditerranée. Je ne sais pas s'il existe d'études comparatives sur les vocabulaires maritimes du Levant et du Ponant.

15 Dernière modification par pascalmarty (30-05-2010 12:51:28)

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Pierre Enckell a écrit:

Aux exemples cités on peut ajouter bout, où dans son sens maritime "cordage" le t final est prononcé.

Même chose pour canot, qui donne [kanot].
Et à propos du «bout», susceptible de désigner n'importe quel cordage, on peut rappeler que, comme au théâtre, le mot «corde» est rigoureusement prohibé à bord d'un bateau.

Au-delà du lit de lait de l'Aude élue, un énorme orme étendait sa sombre ombre.

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Plus on cherche d'exemples, moins on trouve de règle.
Je n'arrive pas à trouver d'autre raison que l'habitude qui fasse prononcer le Christ en faisant bien entendre le "i", le "s" et le "t", mais en ne gardant que le "i" lorsque l'on dit Jésus-Christ, et le fait que les protestants prononçaient ce Jésus-Christ avec toutes ses lettres n'explique rien sinon qu'ils souhaitaient se démarquer.

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Chers amis qui nous voulez du bien,

Certaines interventions tendant à justifier nos écarts de la norme partent sûrement d'un bon coeur. Mais je pense aux films et séries télévisées québécoises qui ont dû être sous-titrés ou même doublés pour diffusion en France. Si, prétendant parler français, nous ne sommes pas compris des autres qui prétendent la même chose, c'est que nous ne parlons pas français. Et si nous sommes en train de développer un créole québécois, notre rayonnement culturel sera celui du créole haïtien.

Et-ce que les films américains sont sous-titrés en Angleterre? Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ? Non, et pourtant il existe des différences considérables entre ces deux variétés d'anglais.

Comment se fait-il qu'une relation analogue n'existe pas entre le français de France et le français du Canada  ?

Déjà certains de nos linguistes universitaires ne perdent pas une occasion de nous dire que la « correction » est une imposition sociale et n'a rien à voir avec la communicati0n. (Au cours de l'ère go-gauchiste on prétendait qu'il s'agissait d'un complot bourgeois pour garder le peuple dans l'ignorance.)

Les régionalismes de bon aloi, les expressions colorées  ne sont sûrement pas comdamnables.  Mais tout ce qui tend à la créolisation de la langue doit être écarté et non encouragé. 

Notre survie comme peuple dépend largement de la préservation du français, langue internationale. Travaillons-y ensemble... s'il-vous-plaît.

Verbum

In principio erat Verbum

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Mots en -it : pandit, prurit (voir TLF et Littré), et lire Booz endormi, où

Comme dormait Jacob, comme dormait Judith
rime avec [...] un songe en descendit

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

zycophante a écrit:

Je n'arrive pas à trouver d'autre raison que l'habitude qui fasse prononcer le Christ en faisant bien entendre le "i", le "s" et le "t", mais en ne gardant que le "i" lorsque l'on dit Jésus-Christ [...]

Juste une idée en passant : je crois qu'à un moment de l'histoire de la langue, quand les consonnes finales ont commencé à ne plus être prononcées, la proximité avec le mot cri est devenu gênante.
Inversement, la présence ce Jésus caractérise suffisamment la personne dont on parle pour que le maintien des consonnes finales ne soit pas nécessaire.

Il doit sûrement y avoir d'autres exemples du même phénomène, avec des noms propres, et peut–être même avec des noms commus,  mais aucun ne me vient à l'esprit maintenant. roll

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Bonjour Verbum,

A propos de vos comparaisons :

Verbum a écrit:

Est-ce que les films américains sont sous-titrés en Angleterre? Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ? Non, et pourtant il existe des différences considérables entre ces deux variétés d'anglais.

Je ne dispose d'aucune donnée, mais il me paraît peu vraisemblable que les dialogues de films ancrés dans la réalité britannique, comme ceux de Ken Loach, soient parfaitement compris par un public texan, par exemple (si tant est qu'il y ait accès).

Comment se fait-il qu'une relation analogue n'existe pas entre le français de France et le français du Canada  ?

J'imagine - sans avoir de données non plus - que les films français ne sont pas plus sous-titrés au Canada (francophone) que les films américains ne le sont en Grande-Bretagne.

Cela dit, la spécificité ou non du français québécois est sûrement une affaire de politique intérieure au Québec ; je ne pense pas que les avis d'autres francophones puissent influencer cet état de choses.

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Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ?

Je ne connais pas la réponse, mais j'ai une autre question : les films britanniques sont-ils largement diffusés aux États-Unis ?..

Malgranda pezo, sed granda prezo ;-)

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Verbum a écrit:

Certaines interventions tendant à justifier nos écarts de la norme partent sûrement d'un bon coeur.

Ce que je trouvais surtout intéressant était de voir, peut-être à tort, dans ces finales prononcées une manière de prononcer qui n'est plus en usage en France (sauf  les traces résiduelles évoquées plus haut).

Je me demande encore pourquoi apparemment seulement le t est concerné (et les d, p, s, x, z, ... ?) tant en France, qu'au Québec semble-t-il.

Si je regarde le d par exemple, le seul mot français où il est prononcé est sud.

le reste est d'origines variées :

bretonne : bagad
arabe : baroud, bled, caïd, djihad, oued
hébraïque : ephod, talmud, yod
espagnole : hermandad
iranienne : zend
latine : quid
scandinave : fierd ou fjerd, fiord ou fjord, œrsted, smorrebrod

et toute une plentée [j'aime bien ce mot - merci pascalmarty - et je le mets avec la marque du féminin, je préfère l'analogie avec brouettée qu'avec liberté] de mots anglais (background, week-end, ... ).

Quant à la politique concernant la langue, je suppose que, comme en France, les opinions divergent au Québec.

23 Dernière modification par Pierre Enckell (30-05-2010 22:01:45)

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Colline d'or a écrit:

Je me demande encore pourquoi apparemment seulement le t est concerné (et les d, p, s, x, z, ... ?) tant en France, qu'au Québec semble-t-il.

Bonsoir Colline d'Or,
Pour le p, on peut  citer cep et cap (prononcé) d'une part, trop (muet - mais prononcé dans les liaisons) et sirop de l'autre.

Pour x et z, les toponymes de Savoie et alentours : Chamonix, La Sarraz...

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Verbum a écrit:

Chers amis qui nous voulez du bien,

Certaines interventions tendant à justifier nos écarts de la norme partent sûrement d'un bon coeur.

[...]

Et-ce que les films américains sont sous-titrés en Angleterre? Est-ce que les films britanniques sont doublés aux États-Unis ? Non, et pourtant il existe des différences considérables entre ces deux variétés d'anglais.

[...]

Notre survie comme peuple dépend largement de la préservation du français, langue internationale. Travaillons-y ensemble... s'il-vous-plaît.

Je n'aurais su exprimer mieux certains frissons qui m'ont parcourue en passant d'une intervention à une autre... Ouverture et richesse sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit de pouvoir comprendre quand la France parle, et j'aimerais donc que la réciprocité soit réalité, sans plus de question que je ne m'en pose lorsque j'entends un accent français smile

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Mais c'est un forum sur la langue. Et, je n'ai probablement pas été assez clair, ce qui m'intéresse ici, ce sont les différentes manifestations de la langue. Et si le français parlé au Québec permet de déclencher une discussion pour apporter des réponses, je ne vois pas où est le mal.

Si vous suivez les discussions sur ce forum vous aurez vu que mon grand dada est la réforme de l'orthographe et qu'une des questions qui, selon moi, doit se voir traitée dans ce cadre est celle des liaisons. Ces dernières se font quand il y a des consonnes finales muettes, les consonnes prononcées générant un enchainement.

Voilà pourquoi tout ce qui touche aux consonnes finales m'intéresse. Je suis désolé que les Québécois du forum semblent percevoir dans ma démarche je ne sais quelle intention ou état d'esprit.

Et je serais très intéressé si des francophones soulevaient une discussion sur la manière de parler en France.

Re : français du Québec : les consonnes finales encore prononcées

Mais je pense aux films et séries télévisées québécoises qui ont dû être sous-titrés ou même doublés pour diffusion en France.

Cela tient à l'arrogance des Français, me semble-t-il.
Les émissions de télévision sous-titrent les propos tenus par des Africains ou des Haïtiens, par exemple, en écrivant, mot pour mot, ce que dit l'intéressé. En l'écrivant mot pour mot, et parfois, je ricane, en déformant, car le sous-titreur n'a pas compris ce que dit très clairement et très nettement l'intéressé.
Ce n'est pas du tout que le français extra-hexagonal soit difficile à saisir, c'est que les grands pontes des médias s'imaginent que les cerveaux qu'il faut rendre disponibles pour la publicité d'un célèbre dégrippant sont incapables de le comprendre. C'est une marque de mépris, double mépris, pour l'émetteur et pour le récepteur. Cela sort du champ linguistique.

Ceci dit par parenthèse.
Pour le fond de la question, je rejoins Colline d'Or : la prononciation extra-hexagonale (ou extra-parisienne...) du français est la butte-témoin d'un état ancien de la langue.
Le problème des liaisons ne se pose aujourd'hui que parce que la plupart des locuteurs ne font plus sonner les consonnes finales.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

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