Sujet : La BnF et les Wikimedia
Voici une information que je trouve assez renversante.
http://www.01net.com/editorial/515001/l … wikimedia/
Et qui corrigera les correcteurs ? Ceux qui contribuent à la galaxie wiki ont-ils les qualités nécessaires pour faire cet immense travail de collation ? Qu'est-ce qui garantit qu'ils ne vont pas hypercorriger en écrivant p.ex. enfants là où le texte (de Hugo, par exemple) donne enfans ? Quelle est la doctrine concernant les inévitables coquilles des originaux ? Comment empêcher, parmi ces relecteurs anonymes, l'action d'un plaisantin qui prendrait plaisir à saboter les textes, et comment pourrait-on déceler ses contributions ? Comment éviter que parmi les relecteurs se trouvent des gens qui maîtrisent mal le français, comme c'est trop souvent le cas chez Wiki ?
Je ne demande pas aux abéciens de répondre à ces questions, mais c'était aux intéressés (la BnF, Wikisource) à mettre toutes ces questions sur table. Et s'ils l'ont fait, on aimerait bien qu'ils communiquent ouvertement avec le public.
Pour ma part, je n'utilise que les versions "'images" de Gallica (et de Google Books). Je me méfie des autres. J'ai eu assez souvent l'occasion de repérer des absurdités dans la base numérisée Frantext, qui est si je ne me trompe incluse, du moins partiellement, dans Gallica. Quant à des choses comme Archive.org numérisé et le Projet Gutenberg, on y trouve des monstruosités à chaque ligne.
Je me demande dans quelle mesure cet accent mis sur la numérisation est bien utile. Pour des travaux statistiques sur de vastes corpus, quelques erreurs dans la base sont insignifiantes. Pour l'étude de textes littéraires classiques, les éditions savantes modernes sont la plupart du temps plus riches que les originales, tirant parti de remaniements ultérieurs éventuels, de variantes préoriginales, et comblant souvent grâce à des notes la faille qui sépare la poésie de Lamartine (cité dans le communiqué) du lecteur de l'an 2010.
C'est donc aussi une déclaration générale d'intention que j'aurais souhaitée de la part de la BnF. Mais ces messieurs ont toujours su mieux que nous, misérables lecteurs, ce que nous souhaitons et ce dont nous avons besoin.