Afin de compléter notre première leçon, il convient de faire un petit tour du côté de la prononciation...
Il y a en breton plusieurs orthographes en concurrence et la plus répendue (unifiée/peurunvan) est également la moins phonétique... Mais celle que j'utilise est plus simple et plus logique (universitaire/skolveurieg)...
En breton, on prononce toutes les lettres, donc pas de lettre muette en principe...
Les consonnes sont à peu près les mêmes qu'en français, sauf que le H est légèrement aspiré, lorsqu'il n'est pas muet, et le C'H est encore plus aspiré (Jota espagnole), du moins, en graphie universitaire...
En fin de mot les sonores se durcissent pour se prononcer comme des sourdes :
B > P, D > T, G > K, H > C'H, J > CH, V > F, Z > S.
Inversement pour les liaisons avec des voyelles...
Les voyelles sont : A, E (é/è), I, O, U (comme en français), OU (comme en français) et EU (également comme en français)...
Toute ces voyelles se nasalisent si elle sont suivies de N et M, mais l'on doit quand-même prononcer le N et le M :
AN = ã + n , OM = õ + m, etc.
Lorsqu'il y a nasalisation sans prononcer la consonne nasalisante, on écrit Ñ :
BREMAÑ (bré-man), en nasalisant aussi le "é" en "in" mais plus fermé = Maintenant / On entend aussi "brema"...
Ainsi notre phrase de la première leçon :
KOMZ A RAN BREZONEG (Je parle breton)
se prononcera :
['K-Õ-M-Z-A-'R-Ã-N-B-R-E-'Z-Õ:-N-E-K]
Komz brezoneg n'eo ket dïêz ! / Ce n'est pas difficile de parler breton !
(Négation : ...NE (verbe) KET...
Comme j'ai déjà posté trois fois de suite, je ne continuerai ces leçons que s'il y a des réactions... KENAVO !
DEFENSE DE CRACHER PAR TERRE ET DE PARLER BRETON. (Le Ministère de l'Éducation Nationale)