Passer au contenu du forum

forum abclf

Le forum d'ABC de la langue française

Mise à jour du forum (janvier 2019)

Remise en l'état – que j'espère durable – du forum, suite aux modifications faites par l'hébergeur.

forum abclf » Réflexions linguistiques » Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Pages 1

Répondre

Flux RSS du sujet

Messages [ 20 ]

Sujet : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Bonjour smile

Cela fait une éternité que j'essaie de comprendre les subordonnées complétives; je connais la règle (elles complètent un verbe, sont introduites par"que" si elles ne sont pas infinitives ou participiales) seulement j'ai là un exercice qui me pose un sérieux problème; je dois repérer les complétives, jusque là c'est simple... juste  que j'ai le sentiment qu'elles le sont toutes, est-ce correct ou y a-t-il quelque chose qui m'échappe ?

merci pour votre aide ! smile voici mes phrases problématiques :

A. Veillez à ce que les lumières soient éteintes quand vous partez.
B. Tu as bien pris garde à ce que je t'ai expliqué?
C. Le public a été avisé que le parc ferme à 18h.
D. Je doute qu'il soit pertinent de lui répondre ainsi.
E. Je me doute de ce qu'il vous a répondu.

2

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Il faut appliquer le test de substitution : les complétives C.O. peuvent être remplacées par un nom ou un pronom :

A. Veillez à ce que les lumières soient éteintes quand vous partez. Veillez-y
B. Tu as bien pris garde à ce que je t'ai expliqué? Y as-tu bien pris garde ?
C. Le public a été avisé que le parc ferme à 18h. Le public en a été avisé.
D. Je doute qu'il soit pertinent de lui répondre ainsi. J'en doute.
E. Je me doute de ce qu'il vous a répondu.Je m'en doute.

Le test est concluant : ces verbes sont transitifs indirects, mais cela ne les empêche pas d'introduire des complétives.

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Tu veux dire que lorsqu'on peut appliquer ce mécanisme, soit de remplacer par un pronom, on a affaire à une complétive ??
Si tel est le cas, tu me proposes la meilleure technique pour reconnaître une complétive, et dieu sait que les grammaires m'en ont pourtant proposé !

4 Dernière modification par Naïf (27-03-2009 01:24:31)

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Bonjour,

Tout dépend de ce qu'on veut obtenir. Le critère de P'tit prof' me paraît effectivement celui qui est utilisé par les grammaires de référence (je dis "paraît", parce que cela fait longtemps que je n'y suis pas allé voir).  Mais cela pose des problèmes inextricables lorsqu'on en vient à  expliquer ce qu'est une proposition subordonnée relative...

En effet, laissant de côté les autorités en la matière, le premier mouvement est de ranger  B,  E et D - proches des complétives interrogatives dont nous avons parlé naguère dans un fil qui continue hors mur avec regina - parmi les subordonnées relatives :

(1) B : ... prends garde à CE (antécédent) -- QUE (complément d'objet d' "expliquer") je t'ai expliqué
(2) E: ...de CE (antécédent) -- QU' (complément d'objet de "répondre") il vous a répondu

Le critère est alors : lorsque QUE remplit une fonction syntaxique (sujet ou objet) du verbe de la proposition subordonnée, alors on a une subordonnée relative. Si tel n'est pas le cas, on a une complétive.

Apparemment, ce qui empêche les grammaires de référence de passer ce pas, c'est que CE est analysé ici comme un (pré)déterminant, comme dans "ce petit chat". A la différence de CELA qui serait impossible ici. D'où le critère de P'tit Prof": CE X = pronom.

Mais du coup, le partage entre relatives et complétives devient extrêmement flou, puisqu'on sait qu'il existe des relatives sans antécédent (Qui dort dîne). Pourquoi n'y aurait-il pas des relatives dont l'antécédent serait un déterminant?

Visiblement, en français, l'opposition complétives / relatives est dans une large mesure une construction idéologique (un peu au même titre que l'opposition - dans une large mesure imaginaire - entre propositions relatives "déterminatives" ou "appositives").

Qu'elle s'applique mal en l'état au français, c'est ce que confirme le tour classique (désormais jugée non-normatif, mais remis au goût du jour par certains discours du Président de la République):

(3) C'est lui que je t'ai dit qu'il est venu.

Et puis il faudrait expliquer les raisons qui font que les complétives contenant "pourquoi", "quand", "qui" sont pas introduites par CE:

(4) Je lui ai dit ??ce pourquoi il avait tort => je lui ai dit pourquoi il avait tort
(4') Je lui ai dit *ce avec qui il devait parler => je lui ai dit avec qui il devait parler
(4") Je lui ai dit *ce quand nous arrivions => je lui ai dit quand nous arrivions

L'explication est accessible si [s]l'on change d'analyse de CE, et si[/s] l'on ne rabat pas l'opposition interrogative directe / indirecte sur l'opposition phrase simple / phrase complexe.

Il faut alors admettre que "Qu'est-ce que..." est déjà une construction avec subordonnée:

(5) QU' (1) est CE // QUE (2) je t'ai expliqué ?

D'où l'on tire, une fois le QUE (1) est supprimé, parce qu'une valeur déterminée est assignée (j'ai expliqué quelque chose):

(6) Prends garde à  CE // QUE je t'ai expliqué.

[s]Or dans (5), CE n'est pas un déterminant, mais bien un pronom (comme dans C'est cela). Et s'il en allait de même dans (6)?[/s] (edit : j'ai écrit une bêtise; tout le reste tient)

Chacun vérifiera que cette analyse s'applique également à D (Je me doute de ce qu'il vous a répondu < "Qu'est-ce qu'il vous a répondu").

Cela semble donc fonctionner.

N.

5

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

B.  Tu as bien pris garde à ce que je t'ai expliqué?  = tu as bien pris garde  "au truc" que je t'ai expliqué ? = tu as bien pris garde à cela?

B'  Tu as bien pris garde à ce que la porte soit fermée ?

Dans B , je vois une relative et dans B' une conjonctive .



Quelles sont donc les grammaires de référence?  Grevisse ( 14 ème édition § 1123 a NB) donne pour exemple de relative:

Pensez à CE QUE vous devez faire;  Informez-moi DE CE QUE vous avez vu .

, exemples pour lesquels

que est pronom relatif.

.

Pourtant, il est également possible de pronominaliser:  Pensez-y.  Informez m'en.  Seulement, il me semble qu'alors, on pronominalise l'ensemble ( antécédent+relative) , ensemble qui a la fonction de complément essentiel.

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

6 Dernière modification par Naïf (27-03-2009 01:23:31)

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

oui, c'était le sens de mon intervention, mais je suggérais en outre de nuancer (d'où mon lapsus au milieu). Parce qu'il faut aussi expliquer les doutes.

En plus clair:

CE est en même temps et de façon non contradictoire:

a) antécédent (un "truc" qui est déterminé par autre chose);

b) déterminant (ce qui détermine un autre "truc", car "ce" n'est précisément pas identique à "cela": d'où le fait que le pronom reprend "CE X").

Entre CE et la subordonnée s'établissent donc deux relations de direction opposée. D'où le brouillage entre relatives et non relatives.

Ambivalence de CE qui permet de comprendre pourquoi il a fusionné dans "parce que", qui n'est précisément plus équivalent à
par (jadis: pour) + ce (=cela) + que
De fait, il y a eu passage à "par" dans "parce que", mais pas dans "pourquoi" (qui n'a pas donné *"parquoi").  Cela montre que CE a changé de fonction.

PS. Ambivalence dont on peut se demander si elle ne se retrouve pas aussi dans un tout autre domaine:  "C'est eux" vs "Ce sont eux".

PS. Edité en deux fois par souci / pour un souci de lisibilité.

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Ouillouillouille !
Je suis tombé à pieds joints dans le piège proposition introduite par que/proposition introduite par ce que.
La réponse attendue est en effet que les propositions par un que sans rôle syntaxique sont des complétives par que, et les autres des relatives, le que jouant le rôle syntaxique de C.O.D du verbe de la proposition.
Ces dernières propositions sont nommées relatives périphrastiques par Riegel et les autres.

Cependant, mon test prouve que contrairement aux relatives proprement dites qui sont des expansions du nom, ces relatives périphrastiques sont des compléments du verbe, autrement dit... des complétives !
Relatives par nature, elles sont complétives par fonction.

Inversement, d'ailleurs, des complétives peuvent être des expansions du nom ou de l'adjectif, donc jouer le rôle d'une relative : L'idée qu'il puisse refuser ne l'a même pas effleurée.

Il arrive que le grammairien pèse des œufs de mouche dans une balance en toile d'araignée...

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

8

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

P'tit prof a écrit:

Inversement, d'ailleurs, des complétives peuvent être des expansions du nom ou de l'adjectif, donc jouer le rôle d'une relative : [i] L'idée qu'il puisse refuser ne l'a même pas effleurée.

Cette observation est très juste. Il faut refuser les analyses exclusives lorsque les constructions sont ambivalentes.  La grammaire n'est pas un lit de Procruste.

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Ouh lala ! ^^
Vos explications sont très brillantes et je vous en remercie !
Je n'imaginais toutefois pas la distinction complétive/relative aussi complexe !

"Cependant, mon test prouve que contrairement aux relatives proprement dites qui sont des expansions du nom, ces relatives périphrastiques sont des compléments du verbe, autrement dit... des complétives !
Relatives par nature, elles sont complétives par fonction"

--> Quand l'énoncé d'un exercice comme celui que je vous proposais est simplement "repérer les complétives", dois-je alors prendre en compte la nature relative ou la fonction complétive ? Instinctivement, j'aurais dit fonction...dans ce cas, toutes les phrases sont à sélectionner, non ??

10

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Non, si c'est l'exercice qui prime, il faut être scolaire.  Faites selon le Dubois et Lagane (La nouvelle grammaire du français, Larousse, j'ai l'édition de 73, mais ce livre fut beaucoup utilisé par les rédacteurs de manuels). Identifiez les relatives suivant la double fonction du relatif:
"- il se substitue à un groupe du nom, comme les autres pronoms; [cela signifie qu'il remplit une fonction dans la subordonnée: sujet, objet...]
- il subordonne une phrase à une autre".
J'ai indiqué les relatives d'après ce critère dans ma réponse.

11

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Entre CE et la subordonnée s'établissent donc deux relations de direction opposée. D'où le brouillage entre relatives et non relatives.

Ambivalence de CE qui permet de comprendre pourquoi il a fusionné dans "parce que", qui n'est précisément plus équivalent à
par (jadis: pour) + ce (=cela) + que

Dans le même ordre d'idée , on pourrait considérer que des subordonnées introduites par des locutions conjonctives , telles que: afin que ( à FIN+que) , à seule fin que, à condition que, de crainte que, de manière que, etc  ,étaient d'abord  des extensions de nom , donc complément de nom.

Aujourd'hui , nous percevons la locution conjonctive comme une entité , et la subordonnée uniquement comme complément circonstanciel ( non essentiel) de verbe.

N'est-ce pas en quelque sorte la même évolution?  Évolution de la langue ou de notre façon de l'interpréter , ou les deux?

" Wer fremde Sprachen nicht kennt, weiß auch nichts von seiner eigenen."   J.W.v.Goethe

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

P'tit prof a écrit:

Il arrive que le grammairien pèse des œufs de mouche dans une balance en toile d'araignée...

Et parfois il se livre à de bien pires outrages yikes

Naïf a écrit:

La grammaire n'est pas un lit de Procruste.

Le FLE intrépide qui se risquerait sur le présent fil — où il n'est pourtant question que de nommer quelques formes grammaticales et dire leur fonction — en déduirait fort justement que la langue peut échapper à l'analyse tongue. Les choses sont nettement plus simples en informatique   où « [...] on donne parfois le nom de " procuste " ou " procruste " à une affectation de variable formatée, qui consiste à écrêter les éléments excédentaires ou à compléter avec des éléments considérés comme neutres en cas de déficit.»  big_smile

Et enfin, m'adressant à Vavaness, je lui suggère de faire l'acquisition de qqs unes parmi les nombreuses grammaires scolaires que l'on trouve à petit prix chez les vendeurs de livres d'occasion (moins coûteuses que Grevisse et moins austères que Riegel-Pellat-Rioul). On y trouve des explications parfois  lumineuses que l'on ne rencontre pas dans des ouvrages plus... scientifiques. wink
Par exemple, dans un petit manuel publié par Le Robert et Nathan, Grammaire, 100 fiches, 700 articles.

PROPOSITION SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE

La proposition complétive est une proposition subordonnée conjonctive. Elle est généralement introduite par la conjonction de subordination [...] que et complète la plupart du temps le verbe de la principale [...] comme le ferait un groupe nominal complément d'objet. Elle fait partie du groupe verbal :
Je souhaite qu'il parte —> je souhaite son départ.

À quoi sert la proposition subordonnée complétive ?

La proposition subordonnée complétive, comme son nom l'indique, permet de compléter le verbe de la proposition principale. Elle joue le rôle d'un complément essentiel (C.O.D., C.O.I.) et ne peut donc être supprimée :
Je souhaite qu'il réussisse.
La complétive par que complète donc le verbe de la principale tout comme pourrait le faire un nom ou un G.N. :
Je souhaite sa réussite.

Quelles fonctions la subordonnée complétive peut-elle occuper dans la phrase ?

• La complétive est presque toujours complément d’objet du verbe de la principale et est introduite par que :
Je souhaite qu'il réussisse.
Elle est le plus souvent C.O.D.
En fonction de C.O.I. elle est introduite par à ce que, de ce que :

Je veillerai / à ce que tout aille bien.
Je m'étonne / de ce qu'il parte.
En fonction de C.O.S., elle peut être introduite par que :
Claude a prévenu Annie / qu'il ne viendrait pas.
Mais...
La complétive peut parfois être sujet du verbe principal :

Qu'il réussisse / est mon souhait le plus cher.
Là encore on pourrait remplacer la complétive par un G.N. remplissant la même fonction de sujet :
Sa réussite est mon souhait le plus cher.

Attention !
Elle peut être également
Sujet inversé : De toi dépend / qu'il réussisse.
Sujet réel : Il faut / qu'il réussisse.
Attribut du sujet de la principale :Mon souhait est / qu'il réussisse.
Apposée à un nom ou à un pronom de la principale : Je ne souhaite qu'une chose / qu'il réussisse. Qu'il réussisse / voilà mon souhait le plus cher.
Complément du nom ou de l'adjectif : Je formule le souhait / qu'il réussisse. Je suis sûre / qu'il réussira.  [...]

Il n'est pas interdit de faire son miel de plusieurs fleurs. big_smile

« Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.

13

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Ah, bravo Bookish !

    Comme quoi un court discours vaut souvent mieux qu'une grande photo  tongue.

elle est pas belle, la vie ?

14 Dernière modification par vavaness (31-03-2009 23:51:48)

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Bonsoir smile
En réponse au dernier post fort intéressant et extrêmement clair, je me permets de réitérer quelques questions:

En effet Bookish, je possède déjà de nombreuses grammaires...et la théorie me semble tout à fait claire en ce qui concerne les complétives ! Sur les exercices de français.facile (je sais, c'n'est pas une référence mais ça coûte moins cher qu'un professeur particulier pour s'exercer!^^)  j'ai toujours 100% de bonnes réponses, et ça me semble très facile ! Les phrases ne sont pas ambigües, il n'y a pas possibilité de confondre avec quoi que ce soit d'autre... seulement dans les phrases proposées :

A. Veillez à ce que les lumières soient éteintes quand vous partez.
B. Tu as bien pris garde à ce que je t'ai expliqué?
C. Le public a été avisé que le parc ferme à 18h.
D. Je doute qu'il soit pertinent de lui répondre ainsi.
E. Je me doute de ce qu'il vous a répondu.

si j'applique ta méthode, elles me paraissent toutes complétives ! :(elles complètent un verbe, sont bien souvent COD, et on peut nominaliser la complétive :

A) Veillez à l'extinction des lumières
B) Tu as bien pris grade à mes explications ?
C) Le public a été avisé de la fermeture du parc
D) Je doute de la pertinence de sa réponse
E) Je me doute de sa réponse

Néanmoins, d'après les explications de Naïf, B D E ne le sont pas; je pense avoir compris pour B et E : "tu as bien garde à LA CHOSE que je t'ai...." et "je me doute de LA CHOSE qu'il...." (c'est bien comme cela que je dois raisonner pour discerner les relatives ??) Seulement, pour moi, D n'est pas relative mais bel et bien complétive, là je bloque, malgré de multiples essais de compréhension sad

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

D est complétive pour tout le monde, le que ne jouant aucun rôle syntaxique dans la proposition. Ce n'est pas un cas litigieux.

... ne supra crepidam  sutor iudicaret. Pline l'Ancien

16

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Naïf a écrit:

En effet, laissant de côté les autorités en la matière, le premier mouvement est de ranger  B,  E et D - proches des complétives interrogatives dont nous avons parlé naguère dans un fil qui continue hors mur avec regina - parmi les subordonnées relatives :

si c'était seulement une faute de frappe, et que D est bel et bien une complétive, alors oui je pense avoir très bien compris ! big_smile

17

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

si c'était seulement une faute de frappe, et que D est bel et bien une complétive, alors oui je pense avoir très bien compris ! big_smile

oui, faute de frappe!
----
Le copié-collé de Bookish prat... pas le temps d'y revenir, disons simplement que les autres messages du fil montrent que ce genre de présentations qui se veulent simples (et qui sont en réalité truffées de scolastique médiévale) ne suffit pas, et ne convient pas.  Que faire des trucs divers et variés qui commencent par CE QUE ?  Mes amis informaticiens-linguistes ne pourraient rien faire du tout de cette présentation-là! Sans parler des enseignants de FLE, justement...
Bon, je laisse cette question un peu sensible puisque tous les thèmes importants ont été déclinés ici, et que le questionneur a trouvé la matière qu'il cherchait.

18

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

oui je pense avoir bien compris; pour vérifier, voici le même exercice que proposé précédemment mais avec des phrases différentes, je vous donne mes réponses :

A. Apprenez que je n'en resterai pas là. --> COMPLETIVE
B. Je veillerai à ce que vous soyez satisfaits. --> PAS COMPLETIVE (un ptit doute ici !)
c. Je m'attendais à ce que vous venez de me dire. --> PAS COMPLETIVE
D. Je me moque de ce que vous en pensez.  --> PAS COMPLETIVE (un ptit doute également)
E. Je poursuivrai sur cette voie, que cela vous plaise ou non. --> COMPLETIVE


corrigez-moi si nécessaire wink

19

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

Bonjour,
je remue le couteau dans la plaie, toutes mes excuses, mais je viens de trouver cela sur un site que j'estime sérieux:
"je m'attends à ce qu'il pleuve" : complétive
Ne peut-on pas dire "je m'attends au fait qu'il pleuve" ?? Pour moi, cette phrase est relative et non complétive, je sais que je me trompe mais j'aimerais comprendre une bonne fois pour toute comment faire pour déterminer si "ce" remplace à un nom ou s'il est subordonnant...
merci d'avance de vos explications, j'en ai vraiment besoin !

20 Dernière modification par coco47 (16-04-2009 02:48:07)

Re : Subordonnées complétives : comment les repérer ?

vavaness a écrit:

"je m'attends à ce qu'il pleuve"

Oui, je sais, je vais être un peu à côté du sujet, mais pas sans lien quand même… A condition que le fil en aiguille soit ici permis.
Il y a quelques lustres, on recommandait de dire : Je m'attends qu'il pleuve. De même que l'on préférait dire : de façon que et non de façon à ce que. Cet usage semble avoir disparu. On en est même arrivé (et chez des gens très bien) à dire : demander à ce que. On ne dira donc plus : je demande qu'il cesse, mais je demande à ce qu'il cesse.
Pourquoi faire simple quand… ?

Messages [ 20 ]

Pages 1

Répondre

forum abclf » Réflexions linguistiques » Subordonnées complétives : comment les repérer ?