Bonjour Orientale,
ah la la, tu ne vas pas nous faire ressortir tous les fils sur la syllepse et l'accord d'intention ? D'autant qu'il s'agit ici d'un cas un peu plus simple (en ce sens que les deux solutions ne sont pas toujours possibles) : l'épithète (ou l'attribut) s'applique-t-il au nom ou à son complément ?
Car l'usage, sinon la grammaire, nous donne quelques réponses ; en effet, selon qu'on met l'accent sur l'atribut ou ses conditions d'attribution, on accordera différemment :
* les fleurs de nature fragile doivent être traitées avec précautions : cela suppose qu'il y en a qui sont de nature robuste
* les fleurs, de nature fragiles, doivent être traitées avec précautions : toutes les fleurs sont fragiles, de par leur nature => on notera les virgules encadrant l'incise
Mais, dans ce deuxième cas, on dira plutôt :
* les fleurs, par nature fragiles, doivent être traitées avec précaution : ceci évite toute confusion que pourrait faire une oreille native sur l'acccord de l'adjectif
Maintenant, essayons quand même du côté de la grammaire :
* les fleurs sont fragiles de nature : par de doute sur l'accord de l'attribut, lequel vient en premier après le verbe ; on peut supprimer le complément « de nature / par nature »
* les fleurs sont de nature fragile : on ne peut pas supprimer le qualificatif « fragile », grammaticalement épithète de « nature » mais sémantiquement indissociable d'icelui
Toutefois ça devient moins clair (et pas marrant pour un FLE), quand on remplace « de nature / par nature » par un adverbe correspondant :
* les fleurs sont naturellement fragiles / les fleurs sont de nature fragile
* les fleurs, naturellement fragiles / par nature fragiles, doivent être traitées ...
Hum, je t'ai probablement plus embrouillée qu'aidée ...
elle est pas belle, la vie ?