Je crois que Lardenais voulait dire qu'il y a une langue d'origine (le français standard, issu du dialecte de l'Île-de-France, l'anglais standard, etc.) et qu'à côté de cela il y a des variations diatopiques, comme disent les linguistes, c'est-à-dire qui varient selon la géographie. En parlant de «variante dialectale» il n'y a pas, à mon avis, de jugement négatif, mais une simple constatation.
En ce qui me concerne, j'aime beaucoup le québecois, et Lardenais lui-même a souvent dit combien il considérait la francophonie dans son ensemble, en particulier la louable entreprise des Québecois de trouver des équivalents français aux anglicismes.
Quant aux abréviations du style «I luv U, C U», etc., soyez sûr qu'ils sont bien répandus également dans les British Isles. Mais il s'agit d'un langage restreint aux sms et aux courriels, qui ne fait pas partie de la langue standard.
J'aimerais ajouter à vos considérations sur la «simplification» des locuteurs de l'American English que ceux-ci veulent bien simplifier l'orthographe, mais qu'ils créent quotidiennement (voyez CNN) des termes totalement inutiles — parce que pléonastiques ou tautologiques (rien que to utilize pour to use, at this time pour now me semblent des exemples probants ; mais il y en a une infinité !).
C'est intéressant ce que vous dites sur la différence entre le portugais et le brésilien. Je ne connais ni l'une ni l'autre langue, mais la différence va-t-elle au-delà du lexique, est-elle de nature morpho-syntaxique? Cela m'intéresse beaucoup.