Bonjour à tous !
J'ai enfin récupéré le livre cité plus haut, relu et retrouvé le passage concerné, que je vous recopie :
« Il s'était peu à peu mis à l'écart des Décembre, son père et ses frères, et avait dévalé la pente doucette et machinale des journaliers buveurs : vivant de rien mais du vin qu'il faut pour quatre, ayant dans ce philtre dilué l'imitation des ascendants et le goût d'une descendance, les infimes quant-à-soi et les fiertés sottes et secrètes qui font l'honneur des humbles ; regardant comme tout un chacun les choses sans qu'on sût ce qu'il y voyait ; n'étant ni homme mûr ni jeune homme vieilli, mais simplement ivrogne ; partout moqué un peu ou rudoyé par les pires, mais accueilli à la table parce qu'il avait deux bras dont il fallait bien qu'il se servît la semaine, s'il voulait le dimanche se les rouer d'alcools noirs, s'en déprendre comme de tout il s'était dépris.»
(extrait de Pierre Michon, Vies minuscules, Gallimard Folio, p.52)
A la lumière du passage, je penche pour l'explication de Zycophante (#2). Votre avis ?
"On ne fait jamais d'erreur sans se tromper." J. Prévert.